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Réunion du G20: Un consensus de façade contre le DAESH
Kharroubi Habib - Quotidien d'Oran
La sidération universelle provoquée par la barbarie terroriste dont Daech est le promoteur a contraint les Etats membres du G20 réunit à Antalya (Turquie) à se déclarer déterminés à coordonner leurs actions de lutte contre cette organisation terroriste qu'ils ont collectivement mise au rang de l'ennemi premier à combattre.
Mais il ne faut pas pour autant prendre pour argent comptant le discours anti-Daech de certains d'entre eux qui ne l'ont durci que pour tenter de s'exonérer de l'accusation d'avoir à un degré ou un autre et d'une façon ou l'autre contribué à l'émergence du monstre qui sème la mort et la barbarie en Irak et en Syrie et maintenant au-delà.
La communion toute verbale dont les Etats membres du G20 ont fait montre au sommet d'Antalya dans la condamnation du groupe terroriste ne rassure en rien sachant que parmi ceux qui s'y sont prêtés, il en est pour qui Daech est indispensable à la réalisation de leurs intérêts géostratégiques respectifs dont ils ne peuvent espérer la sauvegarde qu'en faisant échec à ceux de certains présents à leurs côtés en ce sommet.
L'onde de choc des attentats de Paris s'est fait certes sentir à Antalya, mais pas au point d'avoir convaincu les participants au sommet du G20 de former une alliance contre Daech allant au-delà des effets d'annonce sur la nécessité d'une conjugaison de leurs actions contre l'organisation terroriste.
A titre d'exemple, peut-on sérieusement croire le président turc qui s'est adressé à ses homologues du G20 en leur déclarant « nous sommes à un point où les mots ne sont d'aucun secours dans la lutte contre le terrorisme. Nous sommes à un stade où la riposte doit être une priorité », quand on sait quelles sont les considérations qui motivent la stratégie sécuritaire de la Turquie ??
Ceux à qu'il s'est adressé savent parfaitement que dans l'esprit du président turc la riposte à laquelle il appelle ne peut être que celle qui doit éloigner pour son pays la menace qui se profile pour lui à travers les combattants kurdes qui font le coup de feu contre Daech.
L'Arabie Saoudite est un autre Etat qui tout en « communiant » dans la dénonciation de Daech ne fera rien de tangible en matière de lutte contre lui. Pour Ryadh, la priorité de la monarchie est de s'assurer que le Yémen ne sorte pas de son orbe d'influence et non Daech qui en Syrie et en Irak cible les mêmes acteurs considérés comme ennemis prioritaires du royaume et de ses intérêts régionaux.
Russe, américain, français et tout un chacun des Etats impliqués dans les conflits au Moyen-Orient se positionnent à l'égard de Daech et du terrorisme djihadiste au prisme de leur propre raison d'Etat respective. Ce qui, répétons-le, rend illusoire qu'ils opèrent le consensus sur la conduite à tenir face à Daech.
Pour l'ensemble des Etats extérieurs impliqués au Moyen-Orient, l'existence de Daech doit se préserver tant qu'ils n'auront pas concrétisé les buts qu'ils poursuivent.
Le sommet d'Antalya du G20 n'a pu être à cette considération qu'une réunion où le son martial des déclarations a masqué l'hypocrisie et le cynisme déshumanisé de ses participants.
Kharroubi Habib - Quotidien d'Oran
La sidération universelle provoquée par la barbarie terroriste dont Daech est le promoteur a contraint les Etats membres du G20 réunit à Antalya (Turquie) à se déclarer déterminés à coordonner leurs actions de lutte contre cette organisation terroriste qu'ils ont collectivement mise au rang de l'ennemi premier à combattre.
Mais il ne faut pas pour autant prendre pour argent comptant le discours anti-Daech de certains d'entre eux qui ne l'ont durci que pour tenter de s'exonérer de l'accusation d'avoir à un degré ou un autre et d'une façon ou l'autre contribué à l'émergence du monstre qui sème la mort et la barbarie en Irak et en Syrie et maintenant au-delà.
La communion toute verbale dont les Etats membres du G20 ont fait montre au sommet d'Antalya dans la condamnation du groupe terroriste ne rassure en rien sachant que parmi ceux qui s'y sont prêtés, il en est pour qui Daech est indispensable à la réalisation de leurs intérêts géostratégiques respectifs dont ils ne peuvent espérer la sauvegarde qu'en faisant échec à ceux de certains présents à leurs côtés en ce sommet.
L'onde de choc des attentats de Paris s'est fait certes sentir à Antalya, mais pas au point d'avoir convaincu les participants au sommet du G20 de former une alliance contre Daech allant au-delà des effets d'annonce sur la nécessité d'une conjugaison de leurs actions contre l'organisation terroriste.
A titre d'exemple, peut-on sérieusement croire le président turc qui s'est adressé à ses homologues du G20 en leur déclarant « nous sommes à un point où les mots ne sont d'aucun secours dans la lutte contre le terrorisme. Nous sommes à un stade où la riposte doit être une priorité », quand on sait quelles sont les considérations qui motivent la stratégie sécuritaire de la Turquie ??
Ceux à qu'il s'est adressé savent parfaitement que dans l'esprit du président turc la riposte à laquelle il appelle ne peut être que celle qui doit éloigner pour son pays la menace qui se profile pour lui à travers les combattants kurdes qui font le coup de feu contre Daech.
L'Arabie Saoudite est un autre Etat qui tout en « communiant » dans la dénonciation de Daech ne fera rien de tangible en matière de lutte contre lui. Pour Ryadh, la priorité de la monarchie est de s'assurer que le Yémen ne sorte pas de son orbe d'influence et non Daech qui en Syrie et en Irak cible les mêmes acteurs considérés comme ennemis prioritaires du royaume et de ses intérêts régionaux.
Russe, américain, français et tout un chacun des Etats impliqués dans les conflits au Moyen-Orient se positionnent à l'égard de Daech et du terrorisme djihadiste au prisme de leur propre raison d'Etat respective. Ce qui, répétons-le, rend illusoire qu'ils opèrent le consensus sur la conduite à tenir face à Daech.
Pour l'ensemble des Etats extérieurs impliqués au Moyen-Orient, l'existence de Daech doit se préserver tant qu'ils n'auront pas concrétisé les buts qu'ils poursuivent.
Le sommet d'Antalya du G20 n'a pu être à cette considération qu'une réunion où le son martial des déclarations a masqué l'hypocrisie et le cynisme déshumanisé de ses participants.
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