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Nigéria: Antiterrorisme - Corruption dans l'armée : Buhari accuse

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  • Nigéria: Antiterrorisme - Corruption dans l'armée : Buhari accuse

    "La lutte contre le terrorisme est largement minée par la corruption dans l'armée", a indiqué le président Buhari qui vient de demander l'arrestation de l'ex-conseiller à la sécurité nationale.

    La lutte contre le terrorisme au Nigéria vient de prendre un sacré coup. Deux milliards de dollars manquent dans les comptes affectés à la lutte contre Boko Haram. Ce nouveau scandale de corruption tombe plutôt mal pour le pays alors que le groupe terroriste continue de frapper. Deux attaques viennent d'avoir lieu en deux jours. D'abord mardi, un attentat a fait au moins 32 morts à Yola, dans le nord-est du pays. Et hier, mercredi quinze personnes ont été tuées et plus de 50 blessées dans un double attentat à la bombe sur un marché de Kano, la métropole du nord du Nigeria.

    L'armée impuissante doit affronter la corruption interne

    Le président Muhammadu Buhari a qualifié les attentats de Kano et de Yola de "barbares et lâches". Il a appelé à renforcer la vigilance pour stopper ces attaques contre des cibles civiles et affirmé que son gouvernement était "entièrement déterminé à anéantir Boko Haram". "Les forces armées, revigorées, bien équipées et motivées, vont vaincre Boko Haram très bientôt", a-t-il assuré. L'ancien général Buhari, élu président en mars, avait promis lors de sa campagne d'écraser l'insurrection islamiste, et il a donné aux responsables de l'armée jusqu'à fin décembre pour y parvenir. Mais malgré des succès militaires contre les insurgés, près de 1.500 personnes ont été tuées par une campagne d'attaques du groupe radical depuis l'investiture du président Buhari fin mai. Alors que la corruption et le manque criant d'équipement avaient été largement mis en cause l'année dernière pour expliquer l'impuissance de l'armée nigériane face à Boko Haram, le président Buhari a accusé directement l'administration de son prédécesseur.

    Un ancien conseiller à la sécurité sur le banc des accusés

    Le chef de l'État pointe du doigt, le colonel Sambo Dasuki, conseiller pour la sécurité nationale de Goodluck Jonathan durant trois ans, jusqu'à son limogeage en juillet dernier. Il est accusé d'avoir détourné l'argent de la lutte contre Boko Haram en falsifiant des commandes de matériels militaire. C'est un rapport de la commission spéciale mise en place par l'administration Buhari et chargée d'enquêter sur les contrats d'achats militaires de 2007 à 2015 qui rèvèle des détournements de plusieurs milliards de dollars. Sambo Dasuki, déjà inculpé de détention d'armes et blanchiment d'argent, a vigoureusement démenti les allégations du président. Pour l'instant, s'il apparaît comme la cheville ouvrière de ce vaste détournement de fonds publics, il n'est pas le seul mis en cause par le rapport. D'autres noms devraient être divulgués prochainement.

    5 milliards de dollars consacrés aux forces de sécurité

    Selon le rapport de la commission cité par le communiqué présidentiel, 5,3 milliards de dollars avaient été alloués au Bureau du conseiller à la sécurité nationale et aux États-majors de la Défense, des armées de terre et de l'air et à celui de la marine. "Il apparaît que malgré cet énorme effort financier, très peu a été dépensé pour les approvisionnements militaires", note le communiqué. Sur les 513 contrats étudiés, 53 se sont révélés "frauduleux" et Sambo Dasuki, selon la présidence, a "conclu des contrats fictifs et fantômes" pour un total de 2 milliards de dollars. Les contrats "n'ont pas été exécutés, les équipements ne sont jamais parvenus à l'armée de l'air nigériane et ne figurent pas à son inventaire", poursuit-elle. Selon la présidence, le rapport note que Sambo Dasuki avait également demandé à la Banque centrale du Nigeria de transférer 132 millions de dollars et près de 10 millions d'euros sur des comptes ouverts en Afrique de l'Ouest, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis "à des fins indéterminées, sans document d'explication sur les transactions". En défendant le bilan de son action, qui a coïncidé avec une vague de succès militaires contre Boko Haram depuis le début de l'année 2015, Sambo Dasuki a ajouté qu'il était "prêt pour un procès sur toutes ces allégations, afin de prouver aux Nigérians qu'il n'a rien fait d'inapproprié pendant (son) mandat".

    Joséphine Johnson, Le Point Afrique - Publié le 19/11/2015

  • #2
    Il faudrait aussi traiter de terroriste tous ces dictateurs corrompus et leurs serviteurs.

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    • #3

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