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LE REGARD DE RACHID BOUDJEDRA,Le désastre français

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  • LE REGARD DE RACHID BOUDJEDRA,Le désastre français

    En quelques heures, Paris fut ravagée d’une façon sauvage par des attentats fulgurants organisés et planifiés par des jeunes français se revendiquant de l’État islamique (EI), cette pieuvre fanatique et impitoyable dont la cruauté est implacable et les arguments, aussi. Un désastre planifié d’une façon rigoureuse et scientifique ; avec un sang-froid qui prouve des capacités organisationnelles peu banales et une progression dans le savoir-faire de la mort qu’a développé l’État islamique.

    Cette Organisation-État qui sévit d’une façon abominable en Irak et en Syrie, pays détruits par les Américains d’abord, et dont la responsabilité est indiscutable malgré les tentatives de camouflages, d’embrouillages et de propagande grotesque qui ne trompent personne, ni les Américains eux-mêmes.

    Après l’Irak saccagée par la famille Bush, sans remords ni repentance, vint le tour de la Syrie.

    Sous prétexte d’émeutes réprimées dans le sang par le président syrien (Mais dans les pays arabes les émeutes sont toujours réprimées dans le sang, et le cas du Marechal El Sissi qui réprime toujours dans le sang, en est la preuve notoire ; ce qui ne l’empêche pas d’être « adulé » par l’Occident ), les Américains sous couvert des Saoudiens et des Quataris firent le sale boulot.

    Entre un État, autoritaire mais semi laïc et protecteur de toutes les confessions qui prolifèrent dans le pays, et une horde d’Islamistes, de gauchistes et d’anciens oligarques qui remâchaient leur échec d’avoir perdu le pouvoir dans les années soixante au profit du parti Baas tenu par El Assad père, les Occidentaux choisirent l’horreur islamiste. Certes le Baas a souvent réprimé violemment toute velléité de lui disputer le pouvoir, mais il était un parti laïc qui avait en son sein des courants progressistes obsédés par la modernité. À ce moment-là, c’était Al Qaida qui a été chargée de faire la sale boulot. Sous la férule des pays occidentaux et avec le financement de l’Arabie saoudite et du minuscule Qatar.
    Mais très vite, en ce qui concerne la Syrie, les alliances furent vite bouleversées et on créa peu à peu, l’Organisation de l’État islamique.

    Formés pendant la guerre d’Afghanistan et même pendant la décennie noire algérienne, ces « combattants » de plus en plus aguerris et passés par les camps d’entrainement US au Pakistan et en Afghanistan, vont acquérir un autre savoir-faire : gérer les villes irakiennes et syriennes qu’ils occupaient et ensuite des pans entiers de pays, membres de l’ONU.

    L’histoire est trop longue, parce que le calvaire des peuples arabes dure depuis une trentaine d’années. Mais la question qui se pose ici est pourquoi la France qui avait refusé de faire la guerre en Irak et qui avait bien compris l’astuce américaine de la fameuse « Fiole » contenant un produit qui allait détruire l’univers dans son ensemble, sous l’égide du président Jacques Chirac, s’est-elle engouffrée dans la guerre syrienne d’une façon irrationnelle et hystérique, sous l’égide du président François Hollande ? La réponse est simple. Chirac était un gaulliste, adepte de la politique pro-arabe et Hollande est un socialiste attiré par le sionisme israélien.

    De tout temps, la droite française a été beaucoup moins guerrière et va-t’en guerre que la gauche. En 1830, Victor Hugo, homme de gauche et poète de talent, voulait la guerre d’Algérie. Bugeaud, officier militaire et monarchiste ne voulait pas faire la guerre d’Algérie. Paradoxes de l’Histoire et perversion de la politique. On sait aussi que la SFIO a mené une guerre terrifiante et abjecte en Algérie avec les Guy Mollet, les André Lacoste et… les François Mitterrand.

    Le courant socialiste, en France, a, de tout temps été belliqueux et teigneux. Et François Hollande en est aujourd’hui non seulement l’exemple type, mais la caricature toujours dressée sur ses ergots, chef d’une armée, en déliquescence, il est fondamentalement un réactionnaire hâbleur et de mauvaise foi. Il se trouve toujours à rebours et à contre-courant de l’Histoire qui le dépasse largement. Il est donc et quelque part responsable des malheurs du peuple français qui est malmené dans son économie, sa démocratie et son pacifisme.

    Il n’y a pas de hasard en Histoire, il n’y a que des constantes. Et le malheur qui a frappé la France ce vendredi 13 novembre n’est qu’une constante et une conséquence de l’Histoire.

    TSA
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