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Pétrole : Le baril à 20 dollars ? Quand l’offre surpasse les capacités de stockage

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  • Pétrole : Le baril à 20 dollars ? Quand l’offre surpasse les capacités de stockage

    La banque d’affaires américaine Goldman Sachs, voit le baril de pétrole plonger à 20 dollars.
    Une conjonction de facteurs pointe vers un effondrement des cours : une offre abondante, une demande en berne, un épuisement des capacités de stockage et une météo clémente en raison du phénomène climatique « El Niño ».

    Des bateaux pétroliers pour stocker les surplus d’offre

    L’offre de pétrole atteint des sommets historiques.
    Le surplus de production est estimé à 2 millions de barils par jour.
    À tel point qu’une quantité de 100 millions de barils est stockée sur des pétroliers au large des ports, en « stand-by », selon le journal britannique The Telegraph.

    Le quotidien avance que 39 vaisseaux font la « queue » au port de Galveston au Texas.
    L’Iran stocke également pas moins de 30 millions de barils au large de ses côtes, en attendant que les sanctions internationales soient levées et de pouvoir vendre ce pétrole, selon la même source.


    Le monde « flotte dans le pétrole » et les réserves terrestres atteignent des records historiques selon David Hufton, dirigeant de PVM Group, spécialisé dans le courtage d’hydrocarbures.
    « Les chiffres sont « épouvantables », poursuit-il, estimant que seule la Chine qui achète 200 000 à 300 000 barils par jour pour ses réserves stratégiques permet de « sauver la situation ».
    Les capacités de stockage du pays ne sont pas clairement déterminées, bien que le pays dispose de quoi couvrir 50 jours de demande – en deçà du seuil de 90 jours recommandé par l’Agence internationale de l’énergie.
    Du côté des États-Unis, le Département de l’Énergie américain estime les réserves pleines à 70%, ce qui laisse la place, en théorie, pour 150 millions de barils supplémentaires.
    Mais les niveaux actuels sont suffisants pour créer « un embouteillage régional », selon le Telegraph.

    Le seuil fatidique des 20 dollars

    Seulement, les stocks de brut augmentent depuis deux ans, indique l’analyste, ce qui est inédit.
    Bientôt, le monde sera à court de capacités de stockage, y compris sur les pétroliers, estime la même source.
    Ainsi, un scénario de chute brutale des cours de pétrole n’est pas à exclure, analyse le quotidien britannique.
    Un seul critique pour l’industrie pétrolière.
    En effet, ce niveau de prix correspond au « cash-cost », c’est-à-dire le prix de revient pour la plupart des producteurs de pétrole, rappelle Goldman Sachs.
    Dans ces conditions, beaucoup de pétroliers abandonneraient la production, par manque de rentabilité, prévient la banque d’affaires.

    La guerre des prix et des parts de marché

    Une « bataille coupe-gorge », estime le quotidien britannique, en référence à la guerre des prix entre les producteurs Opep et la Russie.
    En effet, le Telegraph signale que l’Arabie Saoudite achemine du pétrole brut vers la Pologne et la Suède pour la première fois, « siphonnant » des clients dans l’arrière-cour de la Russie.
    La stratégie saoudienne consiste à extraire toujours plus de pétrole, afin de casser les prix et asphyxier les concurrents du cartel pétrolier, en particulier les producteurs de schiste américains.

    La stratégie des pays du Golfe, emmenés par l’Arabie Saoudite devrait porter ses fruits.
    Avec un délai de quelques mois, le nombre de forages de schiste américain devrait sensiblement baisser, selon a même source.
    Dans le même temps, avec des prix actuellement bas, près de 200 milliards de dollars de projets ont été annulés à travers le monde, notamment en eaux profondes, dans l’arctique et dans les sables bitumineux du Canada, indique le Telegraph. Seulement, cela n’a aucun effet immédiat sur les prix, relève le quotidien.
    Dans tous les cas, l’Opep ne semble pas dévier de cette ligne saoudienne.

    Le récent rapport mensuel de l’organisation prévoit une amélioration des prix à l’horizon 2016.
    En attendant, la production du cartel reste à des niveaux élevés, malgré un très léger recul au mois dernier.
    Seulement, cette stratégie n’est pas sans conséquences sur les membres de l’Opep.
    L’Arabie Saoudite elle-même, n’est pas épargnée des contrecoups, à tel point que le royaume compte prélever l’impôt sur ses sujets pour la première fois de son histoire.
    De son côté, l’Irak brade son pétrole lourd, le « Basra heavy » a 30 dollars le baril.
    Le pays est à court de d’argent et se voit obligé de cesser de financer les milices anti-Daesh, selon la même source.
    L’Irak serait en négociation avec le FMI pour un vaste plan de sauvetage, indique le quotidien britannique.
    TSA
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