POLITIQUE - Ne rien exclure, y compris des scénarios qui n'ont pas encore été mis en pratique dans le monde. En ouverture du débat à l'Assemblée nationale sur la prolongation de l'état d'urgence, Manuel Valls a appelé à se préparer à toutes les éventualités après les attentats de vendredi 13.
Le premier ministre a dénoncé "les donneurs d'ordre terroristes à l'imagination macabre sans limites: fusils d’assaut, décapitation, bombes humaines, armes blanches… ou tout à la fois, perpétrés par des individus, ou des commandos, cette fois-ci particulièrement organisés." Mais le chef du gouvernement a également évoqué pour la première fois un risque nouveau en Europe. "Je le dis avec les précautions qui s’imposent, mais il y a aussi le risque d’armes chimiques, bactériologiques", a affirmé Manuel Valls. Jusqu'à présent, ces armes chimiques n'ont pas été utilisées en Europe mais Daech a été accusé de s'en être servi en Syrie. "L'État islamique a utilisé des gaz toxiques durant son attaque en août contre Marea", a affirmé début novembre Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Il s'agissait en l'occurrence de gaz moutarde, "facile à fabriquer", selon l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Une arme utilisée pour la première fois pendant la Première guerre mondiale mais bannie par l'Onu en 1993. Un arrêté publié pour fabriquer et distribuer des antidotes Ce n'est qu'une coïncidence, selon le ministère de la Santé interrogé par L'Express, mais dès le 15 novembre, un arrêté a été publié au Journal officiel qui autorise l'utilisation en grande quantité du sulfate d'atropine.
Le décret autorise surtout le Service des armées à approvisionner les services médicaux d’urgence. Il s'agit d'un antidote connu pour lutter contre certaines intoxications à des gaz mortels comme le Tabun, le Sarin... "Le risque d'attentats terroristes et le risque d'exposition aux neurotoxiques organophosphorés constituent des menaces sanitaires graves qui appellent des mesures d'urgence", est-il écrit dans ce texte. Celui-ci a été écrit avant les attentats et a été pensé en prévision de la Cop 21. Il s'agit de permettre à la pharmacie centrale des armées de fabriquer et stocker des ampoules de sulfate d'atropine pour faire face le cas échéant.
Le HuffPost
Le premier ministre a dénoncé "les donneurs d'ordre terroristes à l'imagination macabre sans limites: fusils d’assaut, décapitation, bombes humaines, armes blanches… ou tout à la fois, perpétrés par des individus, ou des commandos, cette fois-ci particulièrement organisés." Mais le chef du gouvernement a également évoqué pour la première fois un risque nouveau en Europe. "Je le dis avec les précautions qui s’imposent, mais il y a aussi le risque d’armes chimiques, bactériologiques", a affirmé Manuel Valls. Jusqu'à présent, ces armes chimiques n'ont pas été utilisées en Europe mais Daech a été accusé de s'en être servi en Syrie. "L'État islamique a utilisé des gaz toxiques durant son attaque en août contre Marea", a affirmé début novembre Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Il s'agissait en l'occurrence de gaz moutarde, "facile à fabriquer", selon l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Une arme utilisée pour la première fois pendant la Première guerre mondiale mais bannie par l'Onu en 1993. Un arrêté publié pour fabriquer et distribuer des antidotes Ce n'est qu'une coïncidence, selon le ministère de la Santé interrogé par L'Express, mais dès le 15 novembre, un arrêté a été publié au Journal officiel qui autorise l'utilisation en grande quantité du sulfate d'atropine.
Le décret autorise surtout le Service des armées à approvisionner les services médicaux d’urgence. Il s'agit d'un antidote connu pour lutter contre certaines intoxications à des gaz mortels comme le Tabun, le Sarin... "Le risque d'attentats terroristes et le risque d'exposition aux neurotoxiques organophosphorés constituent des menaces sanitaires graves qui appellent des mesures d'urgence", est-il écrit dans ce texte. Celui-ci a été écrit avant les attentats et a été pensé en prévision de la Cop 21. Il s'agit de permettre à la pharmacie centrale des armées de fabriquer et stocker des ampoules de sulfate d'atropine pour faire face le cas échéant.
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