Tweet
Au primaire, le problème réside dans la méthode qui n’est pas adaptée. Par ailleurs, un grand nombre de profs de français ne maîtrisent pas bien cette langue. Nous réfléchissons à mobiliser des enseignants spécialisés qui puissent se charger de plusieurs classes à la fois.
Sur les quelque 128.000 profs du primaire, 60.000 enseignent en arabe et en français, mais tous ne maîtrisent pas parfaitement la langue de Molière. Si la répartition est bonne, nous pourrons avancer.
Pour apprendre une langue, deux éléments sont à prendre en compte. L’importance de la charge horaire et l’usage qu’on en fait. S’il y a un grand décalage entre les heures d’apprentissage de la langue et si l’élève ne l’utilise pas, cela ne fonctionnera pas. La méthodologie doit changer, les profs doivent être mieux formés, et la densité appropriée pour maximiser l’usage.
- Dès le primaire l’on prévoit d’enseigner l’arabe classique, l’amazigh, le français et l’anglais. Est-ce faisable?
- Ceci est la vision du Conseil supérieur de l’éducation, à noter qu’il prévoit l’anglais à partir du collège. Nous, nous sommes de l’autre côté de la barrière, dans l’exécution. Lorsque ces propositions seront confortées et deviendront des décisions nationales, passant par une loi, nous serons obligés de les appliquer. Cela dit, le Conseil dans sa sagesse n’a pas fixé de délais précis et a ouvert la possibilité d’actions progressives.
- Le tiers des élèves de 2e année du primaire ne comprennent par l’arabe classique, et 3 sur 4 de ceux de la 4e année ne savent ni lire ni écrire. C’est un tableau critique…
- Il faut nuancer. Les 76%, ce sont des élèves qui savent lire et écrire, mais qui ne comprennent pas ce qu’ils lisent. Il s’agit d’illettrisme et non d’analphabétisme.
Ces enfants ont développé des réflexes de décodage. Dès qu’ils voient un mot, leur cerveau reproduit un son. Ça s’arrête là! -
Source: leconomiste du jour
Commentaire