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“L’Etat Civil” et les fils des généraux Par Abdou Semmar

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  • “L’Etat Civil” et les fils des généraux Par Abdou Semmar

    Les faits remontent à avril dernier. Un scandale éclate au port sec de Rouiba. Dix-huit personnes, dont treize douaniers, ont été placées sous mandat de dépôt par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed. Les enquêteurs de la cellule de traitement des renseignements économiques et financiers ont découvert tout un réseau de “malfaiteurs” qui a importé “des marchandises prohibées”.

    Il s’agit de caméras infrarouges avec digital video recorder (DVR), de produits cosmétiques contrefaits, de pièces de rechange automobiles et de produits pyrotechniques (pétards). Toutes ces marchandises ont été saisies après que l’administration douanière ait constaté que leurs importateurs ont tenté de les introduire en Algérie au moyen d’une “fausse déclaration”.

    Le container contenant les caméras a fait l’objet d’une tentative de vol par des douaniers et des fonctionnaires du port sec, pris en flagrant délit. Ils ont été identifiés grâce aux caméras de surveillance du port sec, dont ils ignoraient l’existence, et ont été accusés de “vol qualifié” et “d’abus de confiance”.

    L’affaire aurait pu s’arrêter-là tant elle ressemble à tant d’autres de même nature. Mais non! La partie la plus croustillante de cette histoire a été savamment censurée par de hauts responsables de la justice et des services de sécurité. Et pour cause! Deux fils de généraux-majors, dont l’un a été mis récemment à la retraite et l’autre occupe toujours une fonction sensible, ainsi que le fils d’un haut responsable d’une grande entreprise publique, qui a failli devenir ministre lors du dernier remaniement ministériel, étaient impliqués.

    Les enfants de ces dirigeants ont importé cette marchandise prohibée en manipulant les déclarations douanières afin de ne pas payer des taxes onéreuses. De plus, pour ce genre de matériel, il faut une autorisation spéciale. Et comme l’argent n’a pas d’odeur, on a usé de tous les artifices pour orchestrer cette opération d’importation frauduleuse. Quand on est enfant de général, on se croit tout est permis en Algérie. Et l’éviction de la scène politique de plusieurs hauts gradés de l’armée algérienne n’a pas mis fin à cette réalité amère. Violer les lois est ancré comme réflexe pour toucher le jackpot.

    Malheureusement, le scénario ne s’est déroule pas comme prévu pour les enfants de notre nomenklatura. De simples enquêteurs des services de sécurité ont fait leur travail consciencieusement et ont débusqué la combine et leurs marchandises ont été saisies. Pour sauver la mise, ils ont tenté de corrompre des douaniers et des fonctionnaires du port sec pour récupérer leurs “biens”. Mais, la situation s’est davantage compliquée. Leur manœuvre a avorté.

    Vol, importation frauduleuses et abus de pouvoir. Les infractions sont terrifiantes. Et pourtant, les noms des fils des trois pontes du régime ne figureront dans aucun rapport du dossier élaboré par la justice. Aucun de nos juges n’est allé enquêter sur les personnes qui couvrent les agissements de la Sarl Fragrens & Global Fashion, domiciliée à El Mouradia. Cette entité est à l’origine de cette opération d’importation frauduleuse. Aucun de nos juges n’a daigné sortir de l’ombre l’identité des véritables commanditaires de cette opération.

    Le procès de cette affaire a lieu au cours de ce mois de novembre. Il survient au moment où les autorités promettent un “Etat civil” et la fin des privilèges et du pouvoir exorbitant des généraux. Amar Saâdani promet que la justice sera indépendante et que l’influence du pouvoir parallèle et leurs relais a été réduite à néant. Foutaises ! Mensonges ! Un Etat civil, un vrai, n’aurait jamais laissé filer les enfants de ces dirigeants, dont l’un est allé se cacher au Brésil, le temps que passe la tempête. Un Etat civil, un vrai, ne peut consacrer l’impunité pour qui que ce soit.

    Ils ne sont plus influents politiquement, mais leur mainmise sur le business est toujours aussi nocive pour notre pays. Et dans ce pays, nous ne tolérons plus les privilèges des généraux et leur progéniture. Comprenez-le une fois
    pour toute.

    A.focus

  • #2
    Deux fils de généraux-majors, dont l’un a été mis récemment à la retraite et l’autre occupe toujours une fonction sensible, ainsi que le fils d’un haut responsable d’une grande entreprise publique, qui a failli devenir ministre lors du dernier remaniement ministériel, étaient impliqués.
    Ils n'ont fait que prendre le relais du business de leurs papas .

    Hier c’était "général farina" , "général zitte" , "général soukkare" etc.. , aujourd'hui la progéniture s'est adaptée avec caméras infrarouges, cosmétiques etc...,

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