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Attentats de Paris - Hommage : Kheireddine Sahbi tombé le violon à la main

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  • Attentats de Paris - Hommage : Kheireddine Sahbi tombé le violon à la main

    "Je reste marquée par son visage, il avait l'air d'un ange, apaisé, presque souriant… Cela m'a fait beaucoup de bien de le voir une dernière fois", explique Farida, amie et ancienne collègue de Kheireddine Sahbi, victime algérienne des attentats du vendredi 13 novembre dernier. C'est qu'elle a tenu à assister à la levée du corps de ce jeune Algérien ce mardi 24 à l'institut médico-légal de Paris avant le dernier trajet vers sa terre natale de Rouiba, à 25 km d'Alger. "Il y avait beaucoup de monde, des amis, de la famille", précise-t-elle. Et parmi la foule l'ambassadeur d'Algérie en France, Amar Bendjama, qui a également tenu à être là.

    L'émotion de son collège
    Vendredi 13 novembre, celui qui venait d'emménager dans le 10e arrondissement rentrait chez lui après une répétition et a été pris au piège rue de la Fontaine-au-Roi, où une fusillade a éclaté à la pizzeria Casa Nostra. Très apprécié, "Didine", l'étudiant en musicologie et également assistant d'éducation, a ému tout le collège Daniel-Mayer au coeur du 18e arrondissement. Les habitants de ce quartier populaire de Paris étaient déjà marqués d'apprendre qu'ils étaient la cible des terroristes, mais alors, dans ce collège classé Zep où il était employé, les jeunes souvent issus de quartiers sensibles, pour la plupart d'origine africaine, ont été terrassés par la nouvelle de sa disparition. "Nous avons ressenti un émoi très fort de la part des élèves, rien à voir avec l'après-Charlie. Nous avons même mis une photo de Kheireddine avec des bougies pour sensibiliser davantage", raconte Catherine Donohue-Weill, principale du collège, qui compte bien poursuivre la sensibilisation sur les attentats, en particulier ce vendredi 27 novembre choisi comme jour d'hommage national. "Il était si disponible, si souriant, jamais un mot plus haut que l'autre", se souvient Hamid Ait Abdellah, responsable sécurité du collège et également algérien. "Nous avions une passion commune pour la musique algérienne, il venait de me prêter une clé USB avec 1 500 titres à copier sur mon ordinateur…"

    Très jeune, passionné de musique
    Troisième d'une famille de quatre enfants, un père fonctionnaire, il était orphelin d'une mère professeur de français. Son goût pour la musique se révèle très tôt. Il a 6 ans et s'inscrit à l'association de musique arabo-andalouse Nadjm El Rimad, dirigée par Ahmed Nadjem, à Rouiba. Il y apprend le violon et n'arrêtera plus de jouer. Une fois adulte, il entame des études de génie civil, mais c'est bien la musique qui fait vibrer Kheireddine. Il se lance en suivant les cours de l'Institut national supérieur de musique d'Algérie (INSM) et c'est pour poursuivre dans cette voie qu'il vient à Paris en 2014 afin de suivre un magistère en musicologie à la Sorbonne.

    Impliqué dans le dialogue interreligieux
    En France, l'Algérien de confession musulmane se fait beaucoup d'amis. Aussi n'hésite-t-il pas à s'engager au sein de l'association Dialogue juifs chrétiens musulmans de Sèvres DJCM), qui favorise l'échange interreligieux. Généreux, ouvert sur les autres cultures, il se préparait à une représentation musicale avec d'autres artistes de confessions différentes. "Il n'a pas hésité une seconde, il était sensible à cette cause. Il faisait le trajet du 10e arrondissement de Paris jusqu'à Sèvres pour les répétitions et les réunions", se rappelle Nawel Dehiri, membre de l'association, qui a tenu également à assister à la levée du corps. Un témoignage significatif et signifiant alors que Kheireddine Sahbi a été enterré au cimetière Salembier d'El Madania après la prière de midi, el dohr, ce jeudi 26 novembre, à la veille de l'hommage national français aux victimes des attentats de ce funeste vendredi 13. Musulman, il est littéralement tombé le violon à la main. Avec son instrument, il avait fait corps pour lutter contre l'obscurantisme, le sectarisme religieux dont sa propre famille avait souffert durant les années noires en Algérie.


    lepoint.fr



  • #2
    merci pour l biographie masha
    allah yarahmo
    un très gentil garçon et un très gentil camarade badra tayiba de deux parents dignes
    mathwah al djanna inchaallah
    Dernière modification par thahninet, 20 janvier 2016, 17h52.

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