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COP 21 : le Maroc élève la barre à 52% d’énergies renouvelables en 2030

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  • COP 21 : le Maroc élève la barre à 52% d’énergies renouvelables en 2030

    Agence Ecofin) - Lors de son intervention hier, dans le cadre de la COP 21, le roi Mohammed VI a annoncé que le Maroc prenait l’engagement d’atteindre 52% d’énergies renouvelables d’ici 2030. « C'est ainsi que l'objectif de 42 % qui avait été fixé pour la part des énergies renouvelables, dans la réponse à apporter à nos besoins en 2020, a récemment été porté à 52 % à l'horizon 2030. Par son caractère ambitieux et substantiel, la contribution prévue déterminée du Maroc à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, confirme cette démarche avant-gardiste du Royaume. » a déclaré le roi, confirmant l’intention de son pays de recevoir l’an prochain à Marrakech la COP 22.

    Fort de cet engagement exemplaire, le souverain marocain s’est permis de rappeler aux pays industrialisés leurs écrasantes responsabilités dans cette situation qui affecte l’ensemble de la planète : « Est-il équitable de plaider pour la frugalité quand on a déjà tout ? Mais quand on a peu, est-ce un crime contre la planète de vouloir plus ? Est-il pertinent de qualifier de "durable" un développement qui laisse dans la pauvreté une majorité d'êtres humains ? Est-il légitime que les prescriptions pour la protection du climat soient dictées par ceux qui sont les premiers responsables du réchauffement de l'atmosphère ? », a-t-il lancé.

    Déjà le Maroc peut se prévaloir d’une politique audacieuse dans le secteur des énergies renouvelables avec le développement de centrales solaires et éoliennes parmi les plus importantes au monde. Le pays se classe parmi les pays les plus les plus avancés en terme d’action climat.La CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) n’a pas manqué de saluer cette contribution, soulignant que le royaume est classé 1er parmi les pays en développement et 9ème au plan mondial pour la performance de sa politique climatique.

    Dans ce cadre, selon la ligne tracée par Mounir Majidi, représentant l’actionnaire principal Siger, le holding royal SNI joue un rôle de premier plan en apportant aux grands projets énergétiques des capitaux marocains et en assurant un transfert de technologies via des partenariats de classe internationale.

    Filiale de la SNI dédiée à l’énergie, Nareva Holding, associée au groupe Engie (ex-GDF Suez), peut déjà se prévaloir de la réalisation du plus grand parc éolien d’Afrique, le parc de Tarfaya, doté de 131 éoliennes pour un investissement total de 450 millions d’euros. Le contrat avait été gagné dans le cadre d'un appel d'offres international.

    L’an passé, Nareva signait également avec General Electric pour la fourniture de 56 éoliennes destinées à doubler la capacité de son parc d'Akhfennir qui vise ainsi 200 MW. Situé face aux Iles Canaries, dans une région où les alizés offrent aux champs éoliens une excellente productivité, ce parc a déjà mobilisé 250 millions € pour un ensemble de 61 éoliennes fournies par le français Alstom. Il est le troisième parc éolien du groupe, avec Foum el Oued (50 MW), dans le sud du pays, et Haouma (50 MW), dans le nord. Ces trois parcs sont destinés à fournir les grandes industries marocaines parmi lesquelles OCP, Managem, Lafarge, Samir, Air Liquide ou encore Sonasid. Nareva fait d’ailleurs figure de pionner en fournissant à Lafarge Ciment de l’énergie éolienne pour ses usines près de Casablanca. Ainsi, la cimenterie de Bouskoura devrait, à court terme, satisfaire 50% de ses besoins en électricité grâce à de l’énergie verte.

    Sur les 2 GW d’électricité que le Maroc veut produire à partir de l’éolien, Nareva a déjà permis de réaliser plus de 15% de cet objectif. Mais Ahmed Nakkouch, PDG de l’entreprise, ne compte pas s’arrêter là : Nareva s’est récemment associé au groupe italien Enel Green Power pour la réalisation d’un nouveau programme d’énergie éolienne de 850 MW. Enel Green Power, l’un des leaders mondiaux des énergies renouvelables avec 9900 MW de capacité installée dans une quinzaine de pays, vient d’ailleurs d’ouvrir une représentation à Casablanca. Le projet comporte la mise en place entre 2017 et 2020 des parcs éoliens de Tanger (150 MW), Laâyoune (300 MW), Essaouira (200 MW), Boujdour (100 MW) et Midelt (100 MW). Les résultats de l’appel d’offre international lancé en mars 2014, devraient être connus ces prochaines semaines. Le projet comprend également la réalisation d'une industrie locale de fabrication des aérogénérateurs, mats et pales.

    Désormais, le groupe Nareva espère reproduire dans le solaire, le succès qu’il a enregistré dans l’éolien, notamment sur le méga projet de Ouarzazate. Il continuera également de concourir pour les projets de centrales prévues au programme du MASEN (Moroccan Agency for Solar Energy).

    Alors que les pays du G20 semblent disposés à financer de vastes programmes d’énergies renouvelables en Afrique, l’expertise et les moyens financiers de Nareva devraient se révéler plus que jamais opportuns et permettre au holding royal de donner à sa filière Energie une véritable dimension continentale. « Le Royaume du Maroc est devenu l'un des acteurs majeurs de la transition énergétique dans le monde et plus particulièrement sur le Continent africain. » a ainsi déclaré le roi Mohammed VI aux 150 chefs d’Etat présents à la COP 21.

  • #2
    plus c'est gros plus ça passe





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    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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    • #3
      je trouve dommage que les boites marocaines ne sont pas vraiment impliquées..ils vont tout importer, ni l'industrie ni les R&D ne vont vraiment en profiter...

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      • #4
        Mounir Majidi, représentant l’actionnaire principal Siger, le holding royal SNI
        Roublard, le mohamed 6 !!

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        • #5
          Actuellement les boites sont impliquées à concurrence d'au moins 30% comme le précise le règlement des AO

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          • #6
            Actuellement les boites sont impliquées à concurrence d'au moins 30% comme le précise le règlement des AO
            dans le génie civile ou le transport ou je ne sais quoi, sans aucune valeur ajoutée...

            je parle de vraies boites ou de vrais R&D concernant les énergies renouvelables..

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            • #7
              je parle de vraies boites ou de vrais R&D concernant les énergies renouvelables..
              Il y a des formations qui se font dans les universités en énergies renouvelables ,de même que dans les écoles supérieures comme UIR et Al Akhawaine ,pour encourager la recherche MAZEN a instauré un prix pour les chercheurs décerné chaque années ,mais il faut plus pour voir le résultat

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              • #8
                Le Maroc parmi les pays les plus écolos du monde

                ENVIRONNEMENT - Sur le front de l’environnement, le Maroc fait plus que jamais figure de bon élève. Selon le Climate action tracker (CAT), un pôle de recherche indépendant, le royaume fait partie des quatre pays les plus écolos du monde aux côtés de l’Éthiopie, du Costa Rica et du Bhoutan - ce pays état qui s’était fait connaître sur la scène internationale en créant le "bonheur national brut".

                Si ces quatre pays sont désormais présentés comme des modèles pour l’environnement, c’est principalement au regard de leurs engagements avec la COP21, la conférence des Nations unies sur le climat qui a ouvert ses portes ce lundi à Paris.

                Réduction des émissions de gaz à effet de serre

                Le Climate action tracker mesure en effet les engagements des gouvernements en vue de contenir le réchauffement en dessous de 2°C. Dans le cas du Maroc, sa contribution pour réduire les émissions de GES (gaz à effet de serre) a joué en sa faveur dans le curseur du CAT.

                En juin dernier, le royaume avait été l’un des premiers pays à annoncer sa contribution à la lutte contre le changement climatique dans la perspective de la COP21, s’engageant à parvenir à une réduction d’au moins 13% de ses émissions prévues de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 par rapport à 2010.

                A la recherche de l'or jaune

                "Si la conscience écologique a émergé au Sommet de Rio en 1992, le royaume a attendu 2011 pour ancrer le principe de développement durable et la protection des ressources naturelles dans sa nouvelle constitution", rappelle Slate.

                Cet ancrage constitutionnel s’est accompagné d’un ambitieux plan énergétique, afin que le royaume puisse porter à 42% la contribution des énergies renouvelables à la production électrique d’ici 2020, objectif récemment porté à 52% à l'horizon 2030.


                Pour ce faire, plusieurs projets ont d’ores et déjà été lancés, au premier rang desquels le Parc solaire de Ouarzazate, dont la première phase baptisée Noor I devrait entrer en service dans les prochaines semaines, près d’un an après l’inauguration du plus grand parc éolien d’Afrique à Tarfaya (sud-ouest).

                "Le Maroc est en passe de marquer l’histoire lorsque la première phase de l’un des plus grands parcs solaires du monde commence à générer de l’électricité", s"était récemment réjouit la Banque mondiale.
                Mais si la centrale Noor I -qui s’étendra sur plus de 450 hectares - semble attirer tous les regards, elle n’est qu’un avant-goût du méga-projet solaire développé par l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Masen).

                En tout, quatre centrales – trois thermo-solaires et une photovoltaïque – sont prévues dans le complexe de Ouarzazate pour une capacité de plus de 500 MW au total sur 2.500 hectares et une production de 1.150 GWh/an. A terme, d’autres parcs solaires devraient voir le jour au Maroc, qui semble plus que jamais poussé par des vents (chauds) favorables.

                La COP21, qui a pour principal enjeu de parvenir à un accord mondial pour limiter le plus possible le changement climatique, réunit 150 chefs d’Etat, dont le roi Mohammed VI. Si un accord n'est pas trouvé, les dirigeants du monde entier reprendront les négociations au cours de la COP22, qui se tiendra en 2016 à Marrakech. L’occasion pour la ville ocre de s’ériger en ville verte.

                huffpostmaghreb

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                • #9
                  il y a 100 milliards par an de prévu pour aider nos pauvres pays.
                  Le Maroc qui excelle dans l'art de la mendicité va s'octroyer la meilleure des parts

                  Commentaire


                  • #10
                    Le Maroc parmi les pays les plus écolos du monde

                    ........................, le royaume fait partie des quatre pays les plus écolos du monde aux côtés de l’Éthiopie, du Costa Rica et du Bhoutan


                    Et je pense qu'il n'y a même pas besoin d'explication du comment ou du pourquoi !

                    Si ? Ok :

                    Moins tu es développé, moins tu es industrialisé, moins tu pollues.




                    .
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                    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

                    Commentaire


                    • #11
                      Citation:
                      Actuellement les boites sont impliquées à concurrence d'au moins 30% comme le précise le règlement des AO
                      dans le génie civile ou le transport ou je ne sais quoi, sans aucune valeur ajoutée...

                      je parle de vraies boites ou de vrais R&D concernant les énergies renouvelables..
                      Il faut que cette compétence existe sur le marché national avec une taille critique pour la prendre. On est encore très en retard dans ce domaine.

                      Alors ce qu'il faut faire c'est travaillé essayer de prendre le maximum possible en attendant que le cycle de l'apprentissage face son effet.

                      Incha allah, dans 10 à 15 ans en pourrai peut être avoir des sociétés nationales de taille pour concurrencer les occidentaux.

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                      • #12
                        il y a 100 milliards par an de prévu pour aider nos pauvres pays.
                        Le Maroc qui excelle dans l'art de la mendicité va s'octroyer la meilleure des parts
                        L'Algérie aura besoin de cours de rattrapage pour améliorer son niveau dans la mendicité et vite, vue les niveaux des prix du brent.

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                        • #13
                          en 2030? la fonction d'extrapolation a dû etre une exponentielle
                          Se projeter sur 15ans ...; ouep ouep!

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                          • #14
                            Et je pense qu'il n'y a même pas besoin d'explication du comment ou du pourquoi !

                            Si ? Ok :

                            Moins tu es développé, moins tu es industrialisé, moins tu pollues.
                            je vais même pas prendre la peine de vous répondre vu votre manque et absence complète de toute connaissance du sujet des énergies renouvelables et de cette COP21 voir ces pays que vous traitez de moins développer (dixit l'éthiopie alors qu'elle n'est plus ce qu'elle etait aux année 80 / 90 , un bloquage dans le temps ? ) ...

                            Si ? OK :

                            1-Costa Rica :

                            Au Costa Rica, 98,7 % de l’électricité produite est « verte »

                            À 2 400 mètres d’altitude sur la cime du Montecristo, au nord-ouest du Costa Rica, des dizaines d’éoliennes fendent l’air dans un bourdonnement lancinant. En contrebas, le lac d’Arenal s’étend à l’infini dans la vallée. Au loin, trois volcans trônent au milieu d’une végétation luxuriante. Cet écrin de nature est au cœur du mix énergétique propre de ce petit pays de cinq millions d’habitants qui rêve de devenir la première nation neutre en CO2 à l’horizon 2021.
                            « De janvier à octobre, nous avons produit 98,7 % de notre électricité à partir d’énergies renouvelables », se félicite Elbert Duran, directeur de la communication de l’Institut costaricain d’électricité (ICE).
                            L’année prochaine, le pays prévoit d’atteindre 100 % d’électricité verte. Au volant de son 4×4 (pas électrique, lui), M. Duran longe lac et le barrage Arenal. Avec une capacité de stockage de 2,5 milliards de mètres cubes, c’est la plus grande réserve d’eau artificielle d’Amérique centrale. La route est sinueuse. Les forêts et les pâturages déclinent toute la palette des verts.

                            Diversifier la production d’énergies propres

                            Plus bas, trois usines hydroélectriques, construites en cascade sur 1 500 mètres de dénivelé, totalisent une capacité de plus de 360 mégawatts (MW). « L’hydraulique est la première source d’électricité du pays, situé dans une zone tropicale très pluvieuse, commente M. Duran. Mais le réchauffement climatique et le phénomène météorologique d’El Niño menacent la régularité des pluies. Pour éviter de recourir aux combustibles fossiles polluants, l’ICE a dû diversifier sa production d’énergies propres. »
                            Le 4×4 traverse la ville de Tilaran, dont le nom vient du mot tilawa, qui signifie en langue indienne, « le lieu de la pluie et du vent ». Dans les hauteurs, les bourrasques atteignent plus de 100 km/h. « Dès les années 1980, le pays a été pionnier en Amérique latine dans la recherche en énergie éolienne. » Le Costa Rica compte neuf parcs éoliens et prévoit d’en construire huit autres d’ici à 2017. Le vent est la troisième source d’énergie électrique, après la vapeur des entrailles de la terre.
                            À 70 km au nord-ouest de Tilaran, d’énormes colonnes de fumée blanche s’échappent des cinq usines du champ géothermique de Miravalles, disséminées sur les flancs boisés du volcan éponyme. Une légère odeur de soufre plane sur cet immense site de 42 km de tuyaux qui relient les turbines aux 25 puits de production, forés à plus de 1 600 mètres de profondeur. « L’eau chaude et la vapeur génèrent 163,5 MW d’électricité », commente Eddy Sanchez, directeur du centre de ressources géothermiques de l’ICE.
                            Juste à côté de l’usine Miravalles III, 4 300 panneaux photovoltaïques scintillent au soleil. Sur 22 000 m2, leur capacité est de 1 MW. « Cette usine expérimentale nous a été offerte par le gouvernement japonais », souligne M. Sanchez. Solaire, hydraulique, éolien, géothermie… Les centrales sont toutes reliées au Centre de contrôle de l’énergie (Cence), situé à San José, la capitale.

                            Défi de poids

                            Ce lieu stratégique gère le réseau électrique national. Face à des écrans géants, son directeur, Salvador Lopez, joue aux chefs d’orchestre. « Il s’agit de combiner nos différentes sources d’énergies propres pour assurer la stabilité du système sans utiliser de combustibles fossiles. » Le mix énergétique de l’ICE est de plus en plus vert. Les centrales thermiques fournissaient en 2014 10,4 % des besoins électriques du pays. Elles n’en fourniront plus aucun en 2016 à condition que l’ICE remporte son pari.
                            Un défi de poids lors de la saison sèche : « L’eau, le soleil et le vent sont des ressources instables qui varient selon la météo. Avec plus de 100 volcans, dont cinq en activité, la géothermie représente une option bien plus stable », explique M. Lopez. L’ICE a lancé le projet d’une septième centrale géothermique, prévue en 2019 sur les flancs du volcan Rincon de la Vieja, au nord-ouest du pays. Le potentiel géothermique du pays n’en reste pas moins limité à 850 mégawatts, selon l’ICE. Sans compter que le coût de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables revient encore bien plus cher qu’à partir des combustibles fossiles.

                            Le mix électrique du Costa Rica

                            De janvier à octobre 2015 : 98,7 % de l’électricité a été produite à partir d’énergies renouvelables, dont 74,6 % hydroélectriques, 12,9 % géothermiques, 10,3 % éoliens, 0,89 % biomasse, 0,01 % solaire et 1,3 % énergies fossiles (Source : ICE)
                            Prévisions 2016 : 100 % de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables.
                            Capacité installée totale : 2 885 MW
                            Demande maximum d’électricité : 1 632 MW


                            Politiques avant-gardistes

                            Pour Gilberto de la Cruz, directeur de la planification, au siège de l’ICE à San José, « notre succès écologique est le résultat de politiques avant-gardistes mises en place bien avant que le changement climatique devienne une préoccupation mondiale ». En 1949, le président José Figueres Ferrer a créé l’ICE en nationalisant la production et la distribution de l’électricité. Un an plus tôt, celui que les Costaricains surnomment affectueusement Don Pepe, démilitarisait le pays, au bénéfice de l’éducation et du système de sécurité sociale. Ce choix vaudra au Costa Rica son surnom de « Suisse d’Amérique latine ». « Un pays où la population est informée et consciente des enjeux environnementaux », souligne M. de la Cruz.
                            Dans les années 1990, des lois ont ouvert le marché de l’électricité aux entreprises privées. « Leur participation se limite à 30 % de la capacité de production sur un marché qui reste régulé par l’ICE, à la tête d’un quasi-monopole », détaille-t-il. Bilan : 99,4 % des foyers sont connectés au réseau national. « Le pays affiche la meilleure couverture électrique d’Amérique latine avec l’Uruguay », revendique M. de La Cruz.
                            Difficile équilibre entre électricité verte et respect de l’environnement
                            De quoi permettre au pays de bientôt devenir neutre en émission de carbone ? « Loin de là, déplore Monica Araya, dirigeante de Nivela, centre d’études sur le changement climatique. Électricité propre ne signifie pas mix énergétique propre. L’électricité ne représente qu’un quart de la consommation énergétique du pays. Le reste provient des combustibles fossiles polluants. Les transports consomment près de 60 % de l’énergie produite. » De 1980 à 2013, la flotte automobile est passée de 180 000 à 1,3 million de véhicules. En fin d’après-midi, des embouteillages monstres se forment dans les rues de San José. « Les transports publics sont déplorables », peste Mme Araya. Pour redresser la barre, le gouvernement mise sur un projet de construction d’un train électrique dans la zone métropolitaine de San José.
                            Lire aussi : COP21 : « Le Costa Rica sera “le premier pays neutre”en carbone d’ici à 2021 »
                            Sans compter un programme de développement énergétique, dans lequel l’hydraulique se taille la part du lion. A une centaine de kilomètres à l’est de la capitale, le plus grand chantier d’Amérique centrale, après ceux des canaux de Panama et de Nicaragua, se dresse au milieu de la jungle. La future centrale hydraulique de Reventazon, dans la province de Limon, a mobilisé 4 000 ouvriers dans une chaleur étouffante pour construire un barrage de 130 mètres de haut et un réservoir de 118 millions de m3 d’eau. La première de ses quatre turbines devraient être lancée en mars 2016.

                            La future centrale hydraulique de Reventazon, dans la province de Limon, a mobilisé 4 000 ouvriers dans une chaleur étouffante pour construire un barrage de 130 mètres de haut et un réservoir de 118 millions de mètres cubes d’eau.
                            « Les investisseurs internationaux, dont la Banque mondiale, ont mis 1,4 milliard de dollars sur la table pour réaliser cette centrale de 306 MW qui alimentera 525 000 foyers en électricité », détaille Luis Allan Retana. Responsable de la gestion environnementale du site, il occupe un poste stratégique au sein de l’ICE. « Nous avons déplacé 10 000 plantes et 174 000 animaux dans la zone du réservoir pour minimiser l’impact environnemental de l’ouvrage sur la flore et faune », explique M. Allan Retana. Un périmètre de protection du jaguar a notamment été défini pour préserver le couloir migratoire de ce félin qui traverse les deux cordillères entourant le barrage.
                            L’enjeu est de taille dans un pays, où les zones naturelles protégées englobent 25 % du territoire. Le difficile équilibre entre électricité verte et respect de l’environnement menace un autre projet hydraulique encore plus grand. « Evaluée à deux milliards de dollars, la future centrale d’El Diquis, dans le sud du pays, aura une puissance de 650 MW en 2025, soit le double de l’usine de Reventazon, explique M. de la Cruz. Mais le chantier provoque l’opposition des populations indiennes de la région, qui devront être consultées avant de lancer les premiers bulldozers. En cas de refus, le pays devra sans doute importer du gaz naturel liquide pour répondre à ses besoins croissants. » Une décision qui pourrait remettre en cause la promesse de neutralité carbone que le pays compte promouvoir lors de la conférence mondiale sur le climat (COP21), qui se tiendra à Paris en décembre.

                            Des forêts pour l’énergie verte

                            « Les bois protègent notre mix énergétique », milite Felipe Carazo, directeur de Fundecor. Créée en 1989, cette ONG lutte contre la déforestation au nord-est du Costa Rica. Une action soutenue par l’Institut costaricain de l’électricité (ICE), soucieux de limiter les sécheresses qui affectent sa production d’énergie hydraulique, première source d’électricité du pays. « Outre les bénéfices sur le climat, les arbres assurent une meilleure captation des pluies dans le sol », justifie M. Carazo.
                            Ainsi, une quinzaine d’ingénieurs forestiers épaulent 500 propriétaires terriens dans la conservation de leurs forêts avec le soutien financier de l’Etat. Votée en 1996, une loi forestière a instauré une allocation pour services environnementaux (PSA) de 64 dollars par an et par hectare de bois préservé. « L’idée est de dissuader les propriétaires de couper leurs arbres en rendant la gestion forestière rentable », explique M. Carazo. Bilan : 40 000 hectares de forêts sauvés par Fundecor dans un pays, où la déforestation est passée de 6 % à 2 % en vingt ans.

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                            Dernière modification par dodiest, 01 décembre 2015, 16h58.

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                            • #15
                              2-Ethiopie

                              Addis Abeba (Ethiopie) (AFP) - Le vent souffle fort sur les hauteurs d'Adama, collines rocailleuses à plus de 2.000 m d'altitude sur les hauts plateaux éthiopiens, offrant des conditions idéales pour la production d'énergie éolienne. L'Ethiopie, en pointe dans ce secteur, y a installé le plus puissant parc éolien d'Afrique subsaharienne.

                              "En février, pendant la saison sèche, le vent est tellement fort qu'il est difficile de se tenir debout", assure Solomon Yismaw, l'ingénieur du site d'Adama II, inauguré en mai à une centaine de kilomètres au sud-est d'Addis Abeba, où 102 turbines de construction chinoise hautes de 70 mètres ponctuent l'horizon aussi loin que porte le regard.

                              Sa capacité de 153 mégawatts (MW) fait d'Adama II la plus grande ferme éolienne d'Afrique subsaharienne. Elle vient compléter en Ethiopie le parc d'Ashegoda (120 MW, dans la région septentrionale du Tigré) en service depuis 2013 et celui d'Adama I (50 MW) datant de 2011.

                              N'ayant ni gaz ni pétrole, l'Ethiopie mise sur son important potentiel en énergies renouvelables pour alimenter son rapide développement économique. A commencer par les eaux du Nil, grâce auxquelles les barrages existants assurent déjà plus de 90% de la production électrique du pays. Mais le débit du Nil est soumis aux aléas climatiques.

                              "Nous disposons d'une source abondante d'énergie hydroélectrique. Mais pendant les périodes de sécheresse, le niveau des barrages hydroélectriques baisse. L'éolien permet de compenser cette perte, d'autant que le vent est plus fort pendant la saison sèche. L'éolien et l'hydroélectricité sont complémentaires", explique Solomon Yismaw.

                              Les paysans labourant la terre au pied des turbines, derrière de simples charrues tirées par des bœufs, offrent un saisissant contraste entre la vie rudimentaire des campagnes éthiopiennes et la modernité à laquelle aspire le pays.

                              Plus de 75% des 94 millions d'Ethiopiens, principalement dans les campagnes, ne sont pas connectés au réseau électrique. Pour ceux qui le sont, les coupures électriques sont fréquentes: trois mois par an en moyenne.

                              - Simple et peu coûteux -

                              Les besoins en énergie sont énormes en Ethiopie. Le pays a besoin d'accroître sa production électrique de 20 à 25% par an, selon des chiffres du ministère de l'Energie.

                              En attendant la mise en service sur le Nil Bleu du plus grand barrage d'Afrique, le barrage de la "Renaissance" toujours en construction, l'Ethiopie multiplie les projets "verts" pour diversifier ses sources d'énergie.

                              "Notre priorité reste le développement de l'hydroélectricité, mais nous ne pouvons pas en dépendre totalement. Nous savons que nous serons affectés par le changement climatique. C'est pourquoi nous développons aussi l'éolien, la géothermie et le solaire", explique le ministre éthiopien de l'Energie et de l'Eau, Wondimu Tekle.

                              "Nous allons installer 28.000 systèmes solaires individuels sur des habitations avec l'aide de la Banque mondiale", ajoute-t-il.

                              En ce qui concerne l'éolien, la technologie est simple et peu coûteuse.

                              "Les fermes éoliennes sont des projets rapides à mettre en place. Nous avons construit cette ferme de 153 MW en seulement 24 mois. Un barrage hydroélectrique aurait pris beaucoup plus de temps", explique Tahaguas Andemariam, ingénieur consultant et professeur à l'université d'Adama.

                              Une autre ferme éolienne encore plus importante, d'une capacité de 300 MW, est déjà en projet. Elle doit voir le jour à Ayesha, dans le désert près de la frontière djiboutienne, balayé par des vents puissants.

                              "Nous avons maintenant les connaissances suffisantes pour développer une feuille de route pour l'énergie éolienne en Ethiopie", assure Tahaguas Andemariam, formé pendant un mois en Chine avec les autres ingénieurs du site. Il n'exclut pas de voir un jour des turbines éoliennes assemblées au moins partiellement en Ethiopie.

                              Avec ces énergies vertes, l'Ethiopie entend réduire son recours aux énergies fossiles, coûteuses et polluantes. Les autorités éthiopiennes se sont donné comme objectif de parvenir à entrer dans le club des pays à revenus intermédiaires d'ici 2025, tout en veillant à ce que l'impact du développement économique sur l'environnement soit limité.

                              Addis Abeba s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 64% d'ici 2030, notamment grâce aux énergies renouvelables. C'est l'objectif le plus ambitieux présenté jusqu'ici dans le cadre la conférence de Paris sur les changements climatiques prévue fin 2015.

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