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A Paris, se joue l’avenir du climat, mais aussi celui des grandes compagnies pétrolières

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  • A Paris, se joue l’avenir du climat, mais aussi celui des grandes compagnies pétrolières

    (Agence Ecofin) - Les dirigeants du monde et une bonne fourchette d’activistes et d’experts écologiques de tous les bords sont réunis à Paris (France) depuis ce lundi 30 novembre 2015, avec pour objectif, parvenir à définir une feuille de route à moyen et à long terme, visant à se rapprocher au maximum de la réduction du réchauffement climatique à 2°C et si possible faire mieux.

    Le président américain Barack Obama a admis la responsabilité des États-Unis dans le réchauffement et son engagement à travailler sur une solution. Le président russe Vladimir Poutine a lui aussi reconnu l’urgence de la situation et promis de faire mieux avec un objectif de réduction des émissions de son pays de 70% entre 1990 et 2030. Pour le président français François Hollande, les enjeux n’ont jamais été aussi élevés, car il s’agit de l’avenir de la planète.

    Si le principe d’une dégradation de l’environnement est de plus en plus admis, les attentes en termes d’accord ne sont pas les mêmes et, de ce fait, font peser des risques sur l’obtention d’un engagement définitif, global et contraignant. Les États-Unis un des plus gros pollueur de la planète, font savoir que l’accord devra être global, déclaratif mais surtout flexible. La Chine deuxième gros pollueur de la planète estime qu’il est important de tenir compte des spécificités de chaque région et encourager les solutions par pays. L’Afrique avec son gros milliard d’habitants, veut obtenir l’aide financière, nécessaire à un développement en marge des énergies fossiles.

    Ce débat est suivi très attentivement par les majors du secteur des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon). Selon un rapport de l’ONG Carbon Tracker le 25 novembre 2015, dans le secteur des hydrocarbures, « dans un scénario compatible 2°C, au vu des coûts de production des différent projets, environ 2200 milliards $ de projets ne seront pas rentables, dont 1940 milliards de projets “nouveaux” non commencés ». Un groupe comme Total, très présent en Afrique, risque de rayer de son programme jusqu’à 30,2 milliards $ de projets.

    L’Organisation invite notamment les gestionnaires d’actifs et autres investisseurs, à suivre avec attention l’évolution des discussions sur les engagements de réduction d’émission carbone, car les majors des secteurs des énergies fossiles minimisent l’impact qu’un accord international pourrait avoir sur leurs actifs réels et boursiers.

    Le rapport attire aussi l’attention des gouvernements dont les économies reposent essentiellement sur l’exploitation de ces ressources. Dans ce scénario, des pays africains comme le Nigeria, l’Afrique du sud, le Botswana et le Mozambique, verront des investissements de l'ordre de 74,6 milliards $ dans les secteurs du pétrole du gaz et du charbon remis an cause. Ces investissements dont ces pays ont besoin ne manqueront pas de peser sur la position africaine dans les débats du COP21.
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