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Le Matin- Éco : Quelle est la consistance du projet de Stelia Aerospace au Maroc ?
Cédric Gautier : Stelia Aerospace est présent depuis de nombreuses années sur le sol marocain à travers l’ex-Maroc Aviation créée en 1951, filiale de Sogerma qui a fusionné avec Aerolia pour créer Stelia Aerospace au 1er janvier de cette année. Cette première société emploie plus de 400 salariés. Son activité est quasi exclusivement dévolue à la maison mère et gravite autour du composite – fabrication et assemblage d’éléments pour la cabine ATR, panneaux d’habillage du cockpit de la famille A320 – ; de l’assemblage de sous-ensembles pour nos productions de fauteuils passagers ainsi que du rivetage et assemblage d’éléments aerostructuraux pour les familles A330 et A320.La majeure partie de ces activités se fait en mono-source, c’est-à-dire pour la totalité de la cadence avion avec des niveaux de performances proches ou égaux à 100%. Avec la construction de cette seconde usine, nous passons à la vitesse supérieure en nous dotant de nouvelles capacités et compétences en assemblage, rivetage d’éléments de structure et usinage/équipement de pièces élémentaires (profilés, tubes) non seulement pour les programmes série Airbus (A320, A330) et ATR, mais également l’A350 et le Global 7.000/8.000 de Bombardier.
Sur une surface initiale de 15.000 m² sur une emprise foncière de 3 ha, ce second site accueillera environ 400 personnes en phase stabilisée d’ici 3 ans. Nous en profiterons également pour spécialiser nos deux usines : la première dans l’activité composite, la nouvelle autour du métallique.
Comment comptez-vous contribuer au Plan d’accélération industrielle ?
Nous comptons, comme le fait déjà Stelia Maroc, mais à une échelle encore plus importante, nous appuyer pour nos approvisionnements sur une supply chain locale. Elle doit continuer à se développer afin de répondre à nos besoins clairement identifiés : usinage petites dimensions, mais surtout grandes dimensions, tôlerie, traitement de surface, peinture, logistique. 75% du revenu annuel du groupe Stelia Aerospace sont achetés sur le marché mondial, ce qui représente autour de 600 millions de dollars pour la part Pièces élémentaires et Sous-ensembles, auprès de 2.000 fournisseurs mondiaux avec 45.000 références achetées. Sur ce potentiel global d’achat du groupe Stelia Aerospace, autour de 25 millions de dollars seraient destinés à la supply chain marocaine à moyen terme. Une centaine d’acteurs marocains sont aujourd’hui identifiés, dont certains sont déjà fournisseurs de Stelia Maroc. C’est la stratégie de Stelia Aerospace de favoriser de véritables implantations locales ainsi que le développement de réels écosystèmes. La volonté est de permettre l’éclosion d’une filière aérostructure cohérente et compétitive s’appuyant sur un tissu local dynamisé par notre implantation.
-Quelle est l’importance du projet Stelia en termes d’investissement, de création d’emplois et de valeur ajoutée ?
Il est prévu de recruter environ 150 personnes par an sur les 2-3 années à venir pour atteindre un effectif total autour de 400 personnes sur ce second site. Un investissement de l’ordre de 40 millions d’euros est prévu sur l’ensemble des activités sur une période de 4 ans. Cette nouvelle entité sera équipée de moyens modernes de rivetage automatique pour la partie Assemblage et de machines à commandes numériques pour les activités Pièces élémentaires.
Quelle évaluation faites-vous du pôle Aero Maroc et de son positionnement ?
Le Maroc est un élément essentiel de notre stratégie industrielle qui repose sur l’équilibre «gagnant/gagnant» des charges et activités entre nos sites français et nos bases Best Cost. L’un des points forts du Maroc réside dans sa capacité à trouver, via des formations sur mesure, de la main-d’œuvre spécialisée, compétente et donc in fine qualifiée. Le réseau de sous-traitants existant, bien qu’à continuer de développer pour nos nouveaux besoins, est également un point fort. Des structures telles que le GIMAS (Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales) sont de véritables atouts pour structurer le réseau aéronautique et aider nos entreprises et partenaires à s’implanter puis se développer. Le développement de nos sites en Afrique du Nord et ceux du Maroc en particulier se fait à l’unisson du développement de notre groupe et de sa maison mère. Et nous avons de grandes ambitions.
- le matin
Cédric Gautier : Stelia Aerospace est présent depuis de nombreuses années sur le sol marocain à travers l’ex-Maroc Aviation créée en 1951, filiale de Sogerma qui a fusionné avec Aerolia pour créer Stelia Aerospace au 1er janvier de cette année. Cette première société emploie plus de 400 salariés. Son activité est quasi exclusivement dévolue à la maison mère et gravite autour du composite – fabrication et assemblage d’éléments pour la cabine ATR, panneaux d’habillage du cockpit de la famille A320 – ; de l’assemblage de sous-ensembles pour nos productions de fauteuils passagers ainsi que du rivetage et assemblage d’éléments aerostructuraux pour les familles A330 et A320.La majeure partie de ces activités se fait en mono-source, c’est-à-dire pour la totalité de la cadence avion avec des niveaux de performances proches ou égaux à 100%. Avec la construction de cette seconde usine, nous passons à la vitesse supérieure en nous dotant de nouvelles capacités et compétences en assemblage, rivetage d’éléments de structure et usinage/équipement de pièces élémentaires (profilés, tubes) non seulement pour les programmes série Airbus (A320, A330) et ATR, mais également l’A350 et le Global 7.000/8.000 de Bombardier.
Sur une surface initiale de 15.000 m² sur une emprise foncière de 3 ha, ce second site accueillera environ 400 personnes en phase stabilisée d’ici 3 ans. Nous en profiterons également pour spécialiser nos deux usines : la première dans l’activité composite, la nouvelle autour du métallique.
Comment comptez-vous contribuer au Plan d’accélération industrielle ?
Nous comptons, comme le fait déjà Stelia Maroc, mais à une échelle encore plus importante, nous appuyer pour nos approvisionnements sur une supply chain locale. Elle doit continuer à se développer afin de répondre à nos besoins clairement identifiés : usinage petites dimensions, mais surtout grandes dimensions, tôlerie, traitement de surface, peinture, logistique. 75% du revenu annuel du groupe Stelia Aerospace sont achetés sur le marché mondial, ce qui représente autour de 600 millions de dollars pour la part Pièces élémentaires et Sous-ensembles, auprès de 2.000 fournisseurs mondiaux avec 45.000 références achetées. Sur ce potentiel global d’achat du groupe Stelia Aerospace, autour de 25 millions de dollars seraient destinés à la supply chain marocaine à moyen terme. Une centaine d’acteurs marocains sont aujourd’hui identifiés, dont certains sont déjà fournisseurs de Stelia Maroc. C’est la stratégie de Stelia Aerospace de favoriser de véritables implantations locales ainsi que le développement de réels écosystèmes. La volonté est de permettre l’éclosion d’une filière aérostructure cohérente et compétitive s’appuyant sur un tissu local dynamisé par notre implantation.
-Quelle est l’importance du projet Stelia en termes d’investissement, de création d’emplois et de valeur ajoutée ?
Il est prévu de recruter environ 150 personnes par an sur les 2-3 années à venir pour atteindre un effectif total autour de 400 personnes sur ce second site. Un investissement de l’ordre de 40 millions d’euros est prévu sur l’ensemble des activités sur une période de 4 ans. Cette nouvelle entité sera équipée de moyens modernes de rivetage automatique pour la partie Assemblage et de machines à commandes numériques pour les activités Pièces élémentaires.
Quelle évaluation faites-vous du pôle Aero Maroc et de son positionnement ?
Le Maroc est un élément essentiel de notre stratégie industrielle qui repose sur l’équilibre «gagnant/gagnant» des charges et activités entre nos sites français et nos bases Best Cost. L’un des points forts du Maroc réside dans sa capacité à trouver, via des formations sur mesure, de la main-d’œuvre spécialisée, compétente et donc in fine qualifiée. Le réseau de sous-traitants existant, bien qu’à continuer de développer pour nos nouveaux besoins, est également un point fort. Des structures telles que le GIMAS (Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales) sont de véritables atouts pour structurer le réseau aéronautique et aider nos entreprises et partenaires à s’implanter puis se développer. Le développement de nos sites en Afrique du Nord et ceux du Maroc en particulier se fait à l’unisson du développement de notre groupe et de sa maison mère. Et nous avons de grandes ambitions.
- le matin