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«Le programme des énergies renouvelables en Algérie est désormais entré dans sa phase de réalisation»

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    «Le programme des énergies renouvelables en Algérie est désormais entré dans sa phase de réalisation»



    Le directeur général du centre de développement des énergies renouvelables (CDER), M. Nourredine Yassaa était «l’invité du direct» mardi dans les locaux de Radio M. Il a évoqué la révision intervenue en 2015 du programme national de développement des énergies renouvelables, qui fait une part plus grande à l’énergie solaire photovoltaique et à l’énergie éolienne. Il insiste aujourd’hui sur l’entrée, déjà entamée, du programme dans sa phase de réalisation.



    Pour M. Yassaa la prédominance du photovoltaique, qui représente désormais près de deux tiers du programme algérien dans les énergies renouvelables ( 14 Gigawatts sur un total de 22 Gigawatts à l’horizon 2025 ), est motivée par la « maturité technologique de la filière ».Une technologie « modulable , si vous voulez 2 MW, on vous les fournit».

    Un choix de filière dicté aussi par la baisse des coûts qu’elle a enregistré au cours des dernières années. Sur ce dernier point, le directeur du CDER évoque des coûts variables en fonction de différents paramètres comme le niveau d’ensoleillement ou le degré d’intégration de la production des équipements.

    Il mentionne des prix qui atteignent désormais 4 à 6 centimes d’euros par kw / heure en Allemagne, voire moins dans un pays comme la Chine. En Algérie, le « potentiel solaire énorme du pays qui figure parmi les meilleurs du monde » pourrait, selon le directeur du CDER, autoriser des coûts de production encore plus faibles en raison d’un meilleur rayonnement solaire.

    Le CDER en pionnier

    M. Yassa a tenu à évoquer le rôle joué par le CDER qui « compte parmi les plus anciens centres de recherche du pays » dans l’accompagnement de tous les programmes nationaux en matière d’énergie renouvelable.

    Un centre qui s’appuie sur quatre unités de recherche situées à Bouzareah (Alger), Bou Ismail (Tipasa), Ghardaia et Adrar et un personnel de plus de 400 chercheurs pour identifier d’abord le potentiel national des différentes filières du renouvelable.

    Un travail, qui a déjà débouché sur la conception d’une cartographie et d’un Atlas du solaire, de l’éolien et prochainement des ressources géothermiques du pays qui « dispose de plus de 220 sources identifiées dans ce domaine ».

    Des centres de recherche qui permettent de « tester les différentes technologies en les mettant à l’épreuve de la variété conditions climatiques et écologiques locales ». Les tests technologiques sont également réalisés en « grandeur réelle » à la demande de la filiale spécialisée de Sonelgaz dans les énergies renouvelables dans des stations pilotes comme la centrale solaire d’Adrar, dotée d’une capacité de 1,1 MW, qui permet notamment de mesurer les rendements des différentes technologies du solaire ( monocristallin, polycristallin, fixe, tracking).

    Le même travail a été demandé au CDER pour la ferme éolienne d’Adrar dans le but d’étudier le comportement des aérogénérateurs face aux contraintes environnementales ( hautes températures , vents de sable…). Les activités du centre dirigé depuis 3 ans par M.Y assaa ne s’arrêtent pas là. Une filiale à vocation commerciale propose également ses services aux entreprises algériennes pour accompagner techniquement leurs premiers pas en matière de production d’équipements destinés à la filière.

    20 centrales solaires en cours de réalisation

    En dépit de l’implication prioritaire du CDER dans la phase « pilote » du programme national des énergies renouvelable, Nouredine Yassaa s’inscrit en faux contre l’idée que ce programme serait encore aujourd’hui au stade purement expérimental.

    Il insiste au contraire sur l’existence de « 20 centrales solaires en cours de réalisation pour une capacité globale de 353 MW dont 250 MW sont déjà en service » en mentionnant notamment les fermes solaires d’Adrar , de Timimoun ou de Djanet.

    Le passage au stade de la production de masse n’est d’ailleurs pas sans soulever des problèmes spécifiques au nombre desquels Nouredine Yassaa cite celui « de l’injection de cette nouvelle production dans le réseau » ou encore de « l’intégration dans les cahiers des charges de la problématique de l’adaptation des technologies aux conditions locales».

    Des centrales en service et « déjà rentables ».

    Revenant sur des coûts de production souvent mentionnés comme un obstacle au développement des énergies renouvelables, M .Yasaa attend un « retours d’expérience non seulement technique mais également économique de l’entrée en service toute récente de nombreux sites de production ».

    Il cite en exemple « les centrales d’Adrar ou encore de Djanet qui sont déjà rentables». Dans ces centrales où on utilisait naguère le gas oil qui « entraine des coûts élevés, de production, d’importation et d’acheminement sans parler de la pollution, le calcul est vite fait», selon le directeur du CDER. La conclusion devrait rapidement être tirée par Sonelgaz à travers « la transformation de toutes les centrales qui fonctionnent actuellement au gas oil en centrales hybrides», plaide encore Nouredine Yassaa .



    maghrebemergent
    "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."
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