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Les nouvelles générations de jihado-salafistes

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  • Les nouvelles générations de jihado-salafistes

    Koweït City, Beyrouth, Tunis, Paris, Bamako, l’avion russe, tous ont été l’objet d’attentat revendiqué par Daech. Des cibles différentes à des milliers de kilomètres les unes des autres avec un mode opératoire qui caractérise une nouvelle forme de terrorisme. En l’espace d’une décennie, le terrorisme connait une deuxième vague fondée sur une nouvelle culture de l’ennemi. Comme ses enjeux semblent avoir évolué, le terrorisme aurait changé de modus operandi depuis les attentats du 11 septembre, passant d’un attentat ostentatoire à une volonté de promouvoir des actions continues pour répandre la terreur et générer la psychose. Une façon de rester fidèle à la définition authentique du terrorisme. La géopolitique internationale de crise est sans cesse reconstruite dans de nouveaux rapports de force. Qu’est-ce qui a changé ?

    Nouveau visage du terrorisme : la deuxième vague
    Al Qaïda avait habitué la communauté internationale à un terrorisme obéissant à un ensemble de règles et à une certaine notion de la hiérarchie. Ce groupe terroriste disposait d’un commandement qui orientait les décisions et les lignes d’action en choisissant les cibles et les modes opératoires et en déterminant les processus de recrutement et de formation. Cet «état-major» mettait en œuvre une stratégie terroriste à moyen et long termes et envoyait des commandos bien entrainés, disciplinés et aguerris pour semer la terreur.
    Avec Daesh, le terrorisme a changé de modèle : les cibles et les modes opératoires sont choisis par des jeunes qui ont été radicalisés via la Toile et qui se revendiquent comme membres de Daesh, souvent sans jamais avoir mis les pieds en Syrie ou en Irak. Du coup, la communauté internationale doit désormais faire face à des individus ou de petits groupes qui n’ont pas nécessairement beaucoup de préparation, mais dont les actions ont des répercussions très fortes, notamment à travers les médias. Aux armes traditionnelles comme les ceintures d’explosifs et les bombes, s'ajoutent désormais des moyens plus rudimentaires : un couteau, un fusil de chasse, une arme de poing, un fusil d’assaut…

    Malheureusement, l’évolution du terrorisme international a des conséquences. Avec Daesh, le terrorisme a acquis un nouveau visage, encore plus menaçant. Nous sommes face à une nouvelle forme, sans gros moyens, mais d’une violence particulièrement élevée, qui frappe des lieux qui symbolisent un mode de vie. Le champ d’analyse de ce nouveau paradigme de la violence et de la terreur s’élargit pour prendre en compte l’individu frustré, dont la conduite reflète une véritable déstructuration et des dérives menant à la barbarie, tels les attentats de Boston, de Bruxelles et en France, perpétrés respectivement par les frères Tsarnaiev, Mehdi Nemmouche et Mohamed Merah. Tous des «jeunes» qui agissent au nom d’une version erronée de l’Islam contre l’Occident et en terre d’Islam. Des jeunes qui ont l’impression de vivre dans une société où ils sont victimes de l'antagonisme vis-à-vis de l'islam et leur devoir de musulman est de déclarer le djihad. Pour ces jeunes, le chaos est une étape essentielle pour établir la société idéale selon leur idéologie.

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    Lutte antiterroriste : une problématique mondiale
    Nombreux sont ceux qui ont cru que le terrorisme allait faiblir avec l’assassinat de Ben Laden. Certes, Al Qaïda a connu un effritement via des filiales telles AQPA, AQMI, AQPI… mais c’est une façon de s’adapter à la mondialisation. La guerre en Afghanistan, l’intervention en Irak, les mesures restrictives de liberté ont eu l’effet contraire, tous ces faits ont contribué à rendre encore plus violent le terrorisme. Ce dernier est devenu insaisissable et diffus. Serions-nous donc face à une nébuleuse difficile à appréhender ?
    Malgré la grande étendue du terrorisme, le monde ne devrait pas se laisser impressionner. La seule vraie contre-attaque, c’est de mobiliser et d’unir les efforts de tous les pays pour arrêter la propagation de cette gangrène. Le terrorisme n’a pas de frontières, aucun État ne peut être épargné et tous sont concernés par la lutte antiterroriste. C’est le problème du monde entier et la communauté internationale se doit de trouver le moyen le plus efficace possible pour le vaincre.

    Certes, plusieurs pays ont été préservés, grâce à une lutte efficace contre les réseaux et grâce au démantèlement de filières terroristes depuis 2001. Les groupes terroristes s’en sont rendu compte et ont opté pour l’action à travers les individus. Il devient donc très compliqué pour un État de faire cavalier seul pour combattre l’entreprise terroriste individuelle. Il est donc primordial d’élaborer des stratégies de prévention de la radicalisation en menant des actions préventives concertées et adaptées, situées en amont du phénomène d’endoctrinement, afin d’éviter le basculement dans une phase d’adhésion et le passage à des actes violents. Des actions qui doivent prendre en considération l’élément féminin, puisque sur les 4.000 combattants provenant de l’Europe, plus de 500 sont des femmes. Un camp d’entrainement à Raqqah en Syrie leur est même dédié.

    Le terrorisme étant un fait de communication, voire un mode de publicité où prévaut l’impact psychologique, les médias et certains dirigeants politiques devraient arrêter de qualifier l’organisation terroriste d’État. Ces mêmes médias et ces mêmes dirigeants choisissent pourtant bien leur qualificatif quand il s’agit de la Palestine. Faire la promotion du pseudo État islamique c’est reconnaitre son projet politique et lui assurer plus d’attractivité et de visibilité et, par ricochet, l’aider à capter tous les jeunes et les terroristes égarés et isolés en quête de sens pour leur vie. Le constat est bien là, le terrorisme jihado-salafiste évolue. À chaque vague, on assiste à un renversement des priorités stratégiques. Al Qaïda combattait l’ennemi lointain, les États-Unis et leurs alliés «croisés», les pays occidentaux. Daesh lance un appel ouvert à la violence confessionnelle en affichant la volonté de créer un État en poursuivant une stratégie de «territorialisation». Combattre Daesh est une nécessité, mais en parallèle, il est indispensable de prendre toutes les précautions pour éviter l'apparition d’une éventuelle troisième vague de terroriste qui entrainerait l’émergence d’une nouvelle culture de l’ennemi fondée sur une nouvelle idéologie. L’après-Daesh pourrait placer le monde face à une nouvelle équation, sur un fond de revanche, impliquant les monarchies du Golfe face à des terroristes chiites. Un autre scénario pourrait prévoir des takfiristes dans les pays arabo-musulmans sur la base du concept «leaderless» qui renvoie à la transition de la cellule terroriste organisée à l’individu totalement isolé. -

    le matin

  • #2
    C'est surtout grace à Bush, dès 2003 en Irak, et à la naiveté de pas mal de musulmans. qui ne savent pas mettre leur religion à l'abri, jamais responsables, toujours atteint par le syndrome arabsat. Le mal s'adapte aux antibiotiques et mute sans arret, change de nom et de tactique. Sa racine c'est toujours la meme.
    Les fronts sont très nombreux, certains barbares attendent sagement en Libye.

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    • #3
      Le mensonge des armes de destruction massive a plongé le monde dans le chaos.
      L'avenir n'est plus sûr comme l'ont affirmé les faucons américains, mais de plus incertain.

      mon avis:les Talibans ont besoin d'etre désarmés, mais l'irak, affaiblit n'aurait du jamais etre demantele.
      Si on regarde bien, l'usa est la plus grande menace pour cette planète.

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      • #4
        Qui les payent? les saouds, qataris et émiratis? le trone de ces derniers va tomber bientot Inchallah

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        • #5
          haddou explique s'il te plai
          المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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