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La présidente du Brésil menacée de destitution

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  • La présidente du Brésil menacée de destitution

    Son rôle dans une transaction sous la loupe de la police brésilienne évoqué

    La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, vient d’être mise sous le coup d’une procédure de mise à l’écart du pouvoir pour son rôle notamment dans une transaction où des investisseurs québécois disent avoir été trompés.
    Le président de la Chambre des députés du Brésil, Eduardo Cunha, a déclenché tard mercredi une procédure exceptionnelle de destitution à l’encontre de la présidente, qui a été élue en octobre 2014.
    Il a acquiescé à une requête présentée par trois juristes qui réclame le départ pur et simple de la présidente du Brésil.
    Dans un document de 65 pages qui a été lu ligne par ligne hier devant le Parlement brésilien, il est fait état de trafic des comptes par les travaillistes de Dilma Rousseff en 2013, 2014 et 2015.
    Le document souligne aussi le rôle que Mme Rousseff aurait joué dans la décision de la société d’État Petrobras d’acquérir en 2006 une raffinerie du Texas à un prix jugé démesuré auprès d’une entreprise du milliardaire belge Albert Frère.

    Une procureure de l’opération policière Lava Jato, qui se penche sur la corruption au sein de Petrobras, a déclaré à la mi-novembre que l’entreprise de Frère, Astra, avait versé des pots-de-vin dans cette transaction.
    À l’époque, Dilma Rousseff était ministre de l’Énergie et présidente du conseil d’administration de Petrobras.
    «Les révélations déjà connues sont suffisantes pour lancer une procédure de destitution», a affirmé Eduardo Cunha, qui est un ennemi personnel de Dilma Rousseff.
    Rarissime
    La nouvelle a eu l’effet d’un coup de tonnerre au Brésil.
    La destitution est une mesure rarissime qui est l’équivalent de l’impeachment aux États-Unis. En 1974, le président américain Richard Nixon a été démis de ses fonctions à la suite du scandale du Watergate.
    Il faudra des mois avant que le Congrès du Brésil vote sur la destitution possible de Mme Rousseff.
    Moment décisif
    Notre Bureau d’enquête révélait dimanche que le scandale Petrobras a des échos ici.
    Desjardins, le Fonds des professionnels du Québec et la Banque Royale du Canada se sont joints à la mi-octobre à un recours collectif dans lequel ils disent avoir été trompés avec l’acquisition de la raffinerie de Pasadena, au Texas.
    Un administrateur de Pargesa (un holding des familles Frère et Desmarais), Gilles Samyn, était à l’époque président du conseil d’Astra et aurait joué un rôle dans la transaction.
    Selon le professeur à l’université de Brasilia, David Fleischer, la procédure de destitution marque un moment décisif qui pourrait mener à des révélations encore plus surprenantes dans les prochains mois.

    le journal de Montréal
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