Pour la première fois de l’histoire de l’Algérie, un chef des services de renseignements fraîchement mis à la retraite s’exprime sur la scène publique et médiatique en son nom.
Le général Mohamed Médiène, dit Toufik, ex-patron du DRS mis à la retraite en septembre, a brisé son légendaire silence ce vendredi pour défendre publiquement son ex-bras-droit, le général Hassan, condamné le 26 novembre dernier à cinq ans de prison ferme.
Dans une lettre envoyée à plusieurs médias, le général Toufik se dit « consterné » par ce verdict et révèle avoir « usé toutes les voies réglementaires et officielles » dans ce dossier. L’ex-patron vante la « loyauté » et l’« honnêteté professionnelle » du général Hassan, qu’il décrit comme s’étant « entièrement consacré à sa mission » et qui « a dirigé de nombreuses opérations qui ont contribué à la sécurité des citoyens et des institutions de la République ».
Surtout, le général Toufik estime que « le plus urgent, aujourd’hui, est de réparer une injustice qui touche un officier qui a servi le pays avec passion, et de laver l’honneur des hommes qui, tout comme lui, se sont entièrement dévoués à la défense de l’Algérie ».
Si la lettre du général Toufik est publique, le message qu’il adresse n’est en vérité destiné qu’à une seule personne : le président Bouteflika. En prenant la décision historique de sortir de l’ombre qui l’a pourtant si bien enveloppé pendant toute sa carrière, le général Toufik prend à témoin l’opinion publique algérienne lorsqu’il interpelle le président Bouteflika. En se mettant à découvert, en se rendant vulnérable, l’ex-patron du DRS appelle ainsi le Président à mettre fin à l’acharnement dont les plus fidèles collaborateurs de Toufik au sein du DRS font l’objet.
De cette lettre semble se dégager par conséquent et a priori la volonté d’un homme désireux de ne plus voir ses éléments les plus fidèles continuer à payer le prix d’une lutte acharnée entre le DRS et le clan présidentiel, supposée avoir pris fin avec son départ.
Reste à savoir maintenant si cette lettre, dont l’ampleur médiatique est incontestable, saura atteindre son objectif ou ouvrira plutôt la boite de Pandore.
| Par Yacine Babouche
TSA
Le général Mohamed Médiène, dit Toufik, ex-patron du DRS mis à la retraite en septembre, a brisé son légendaire silence ce vendredi pour défendre publiquement son ex-bras-droit, le général Hassan, condamné le 26 novembre dernier à cinq ans de prison ferme.
Dans une lettre envoyée à plusieurs médias, le général Toufik se dit « consterné » par ce verdict et révèle avoir « usé toutes les voies réglementaires et officielles » dans ce dossier. L’ex-patron vante la « loyauté » et l’« honnêteté professionnelle » du général Hassan, qu’il décrit comme s’étant « entièrement consacré à sa mission » et qui « a dirigé de nombreuses opérations qui ont contribué à la sécurité des citoyens et des institutions de la République ».
Surtout, le général Toufik estime que « le plus urgent, aujourd’hui, est de réparer une injustice qui touche un officier qui a servi le pays avec passion, et de laver l’honneur des hommes qui, tout comme lui, se sont entièrement dévoués à la défense de l’Algérie ».
Si la lettre du général Toufik est publique, le message qu’il adresse n’est en vérité destiné qu’à une seule personne : le président Bouteflika. En prenant la décision historique de sortir de l’ombre qui l’a pourtant si bien enveloppé pendant toute sa carrière, le général Toufik prend à témoin l’opinion publique algérienne lorsqu’il interpelle le président Bouteflika. En se mettant à découvert, en se rendant vulnérable, l’ex-patron du DRS appelle ainsi le Président à mettre fin à l’acharnement dont les plus fidèles collaborateurs de Toufik au sein du DRS font l’objet.
De cette lettre semble se dégager par conséquent et a priori la volonté d’un homme désireux de ne plus voir ses éléments les plus fidèles continuer à payer le prix d’une lutte acharnée entre le DRS et le clan présidentiel, supposée avoir pris fin avec son départ.
Reste à savoir maintenant si cette lettre, dont l’ampleur médiatique est incontestable, saura atteindre son objectif ou ouvrira plutôt la boite de Pandore.
| Par Yacine Babouche
TSA
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