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Bechar, Taghit, Béni Abbes, Kerzaz...Les Multiples facettes du tourisme local

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  • Bechar, Taghit, Béni Abbes, Kerzaz...Les Multiples facettes du tourisme local

    La région de Béchar recèle de nombreuses richesses tant en matière de paysages que de traditions. En cette période, c’est du tourisme « 4 en 1 ».

    La région de Béchar, au sud-ouest du pays, offre l’opportunité d’assister aux festivités particulières du « Mawlid Ennabawi Echarif » à Béni Abbès, de faire du ski sur sable à Taghit et Kerzaz, de bénéficier de soins thérapeutiques et faire des balades à dos de chameau et des randonnées à travers les dunes. Une fin d’année dans une grotte aménagée en couleur terre agrémentée de plats traditionnels, notamment la célèbre « M’khalaâ » (pain farci à la graisse), est également proposée dans les ksour. C’est dire que le plaisir vaut le déplacement. La capitale de la Saoura est la destination privilégiée actuellement des amoureux du désert. Pour ce faire, la direction du tourisme et de l’artisanat a tracé un riche programme pour accueillir les vacanciers et les touristes nationaux ou étrangers, dont certains sont déjà sur place. Les responsables locaux ont initié de nouvelles mesures pour booster l’activité touristique dans la région, notamment en ce qui concerne l’hébergement, qui reste le point noir de Béchar. Ainsi, il a été procédé à la mise en œuvre de la formule « location chez l’habitant », notamment dans les villes touristiques de Béni Abbès, Taghit et Kenadsa. « Afin de combler le déficit en infrastructures d’accueil dans ces régions, nous avons encouragé la location chez l’habitant, notamment dans les ksour aménagés, en coordination avec les associations activant dans le domaine. C’était une grande réussite du fait que cette formule permet de découvrir les traditions et l’artisanat local. Des touristes, notamment étrangers, ont découvert, grâce à cette formule, nos coutumes et la vie quotidienne des Bécharis, les plats traditionnels et l’artisanat. Les étrangers sont curieux de connaître comment le délicieux thé est préparé. Ils adorent savourer, le matin, le lait de chamelle et dormir dans des grottes. Béchar offre tous ces avantages par c’est encore un territoire vierge », indique Tayeb Didouche, chef de service du tourisme à la direction du tourisme et de l’artisanat de Béchar, dans un entretien à Horizons. A cet effet, plusieurs ksour ont été restaurés et réhabilités par des associations locales, pour accueillir les touristes, ajoute le même responsable.

    Hébergement dans des grottes
    Cette action a déjà donné ses fruits, dans la mesure où plusieurs ksour à Taghit sont « réservés » par des familles du nord et de l’est du pays, à l’occasion des vacances scolaires. « J’ai loué mon habitation à une famille d’émigrés, résidant au Canada, pour 10 jours. Il y a une forte demande de la part des émigrés et des étrangers en cette période de fin d’année », fait savoir Nacer, propriétaire d’un ksar au cœur d’une palmeraie à Taghit, qui donne sur un jardin. « Les prix dans les grands hôtels sont très élevés et les familles boudent le camping », ce qui explique l’attrait des ksour, souligne-t-il.
    Pour le chef du service du tourisme, la wilaya de Béchar a un potentiel touristique des plus variés. « Chaque région a ses spécificités touristiques. Il y a la célébration du Mawlid à Béni Abbès, la ziara à la zaouia à Kenadsa et le maoussim de Taghit à l’occasion de la clôture de la récolte des dattes », relève-t-il.
    A une question sur la situation du tourisme dans la région, il plaide pour l’implication de tous les secteurs dans la promotion du tourisme, notamment ceux de la jeunesse et des sports, de la culture, de l’éducation et de l’agriculture. « Le rôle des agences de tourisme est, néanmoins, primordial », signale-t-il. Pour lui, le problème se situe également dans le manque d’écoles de formation en tourisme. « Nous avons ouvert de nouvelles spécialités dans les centres de formation professionnelle afin de former un personnel qualifié. Il s’agit de guides accompagnateurs et d’agents d’accueil.
    Nous avons également appelé à investir dans la formation pour l’amélioration des prestations », note M. Didouche. Sur les autres points faibles du secteur, il souligne que « le secteur est sans accompagnement. Tout le monde est concerné.
    L’APC doit s’impliquer pour l’hygiène et l’environnement. La direction des transports doit renforcer ses dessertes dans les villes touristiques ». Par ailleurs, pour mieux exploiter le potentiel touristique, une étude est en cours sur le Schéma directeur d’aménagement du territoire (Sdat). « L’étude sur la réalisation d’un centre d’artisanat à Béni Abbès a été achevée et l’implantation d’un autre, à Taghit, est en cours de réalisation. Nous avons également prévu la réalisation d’un centre d’orientation touristique dont l’étude est en cours ». La DTA a également lancé des études sur les zones d’expansion touristiques (ZET). « Neuf ZET sont programmées dans les communes où il y a un fort potentiel touristique afin de préparer le terrain aux investisseurs. Sept hôtels sont également en cours de réalisation », fait-il savoir. Le même responsable a également insisté sur « l’éducation touristique chez l’Algérien parce que c’est la base de la promotion du tourisme en Algérie ».

    Béni-Abbès, une destination touristique d’excellence
    Béni Abbès se prépare déjà pour le Mawlid Ennabawi Echarif. Cette ville, devenue chef lieu de wilaya déléguée, célèbre avec faste et d’une manière particulière la naissance du Prophète (QSSSL). Celle-ci est caractérisée par des danses folkloriques et des chants sur la grande placette, des tirs de baroud, la présentation des nouveau-nés de l’année écoulée et un grand défilé musical.
    Ces festivités particulières attirent des visiteurs des différentes régions et des touristes étrangers. Béni Abbès est une merveilleuse oasis sur la rive gauche de la Saoura. Aux portes de la ville, l’ermitage ou « la khaloua » du père de Foucauld, édifié en 1901 par le personnage pour y vivre pendant quatre années avant d’élire domicile à l’Assekrem, au cœur du Hoggar. Le musée de cette ville renseigne sur les premiers habitants de la région, de la tribu des Béni Hassane. Le touriste a également l’opportunité de découvrir les gravures rupestres de Marhouma qui remontent au néolithique ainsi que le sable rouge du Grand Erg occidental qui, dit-on, a des vertus thérapeutiques. La « Muraille de Chine » du carbonifère, située à 30 km de Béni Abbès, attirent particulièrement les touristes asiatiques.

    Tourisme cultuel
    Plus de 4.000 touristes sont attendus en cette saison à Béchar, selon des prévisions locales. Ce chiffre s’explique, entre autres, par la situation sécuritaire en Tunisie et en France. « Il y a une forte orientation vers le Sud algérien, notamment pour le tourisme cultuel ou spirituel », nous dit-on. Toujours est-il, le nombre de visiteurs dans la région connaît une forte augmentation ces dernières années. Celui des touristes nationaux est passé de 34.372 en 2011 à 42.339 en 2014 soit une croissance de 35.38%. De même pour les touristes étrangers dont le nombre est passé de 875 en 2011 à 1.385 en 2014, soit une croissance de plus de 30%.

    Neila Benrahal
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