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ORAN La prison pour les “tourmenteurs” de Nour El-Islam Les deux inculpés ont été condamnés à une année de prison

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  • ORAN La prison pour les “tourmenteurs” de Nour El-Islam Les deux inculpés ont été condamnés à une année de prison

    ORAN

    La prison pour les “tourmenteurs” de Nour El-Islam


    Les deux inculpés ont été condamnés à une année de prison ferme et 100 000 DA d’amende.

    Pour beaucoup, c’est le caractère violent des jeux algériens qui vient d’être condamné par la justice.

    Il y a sept mois, les réseaux sociaux et les médias nationaux et internationaux s’enflammaient à cause d’une vidéo de 4 minutes montrant des jeunes en train de s’“amuser” à martyriser un garçon en le mettant face à un chien hargneux.
    Hier, le tribunal criminel d’Oran a condamné deux des auteurs de cette scène à une année de prison ferme et 100 000 DA d’amende, deux autres à 10 ans de réclusion criminelle par contumace, et acquitté un cinquième qui n’avait aucun lien avec l’affaire. Pour beaucoup, c’est le caractère violent des jeux algériens qui vient d’être condamné par la justice. “Tout le monde savait que ce n’était qu’un jeu. Il a fallu que les médias étrangers s’indignent pour qu’une télévision privée nationale prenne le relais et transforme ce qui n’était qu’un banal amusement en une violente atteinte aux droits de l’enfance”, a déploré l’un des avocats en estimant que, n’était l’intervention des médias, l’affaire ne serait pas arrivée devant la justice.

    Le représentant du ministère public a également indiqué que c’est grâce aux réseaux sociaux que “l’agression contre l’innocence a pu être jugée aujourd’hui”.

    Les faits qui ont eu lieu dans le quartier populaire de Victor-Hugo remontent à janvier 2015, lorsque le petit Nour El-Islam, 7 ans, sort de la maison pour aller jouer avec ses copains. Résidant dans un F4 avec ses 10 frères et sœurs, ses parents, ses oncles et leurs familles, le garçon passe la majeure partie de son temps libre dehors, avec ses copains et ses voisins. Parmi ceux-ci, R. M. Mustapha, H. K. Mohamed, K. Abdelkrim et B. M. Habib, la vingtaine, ont l’habitude de se retrouver dans le voisinage pour s’amuser avec Zigova, berger allemand femelle de 6 mois appartenant à l’un d’eux. Et comme de coutume, Nour El-Islam qui adore Zigova se joint à ses voisins pour jouer avec la chienne.

    Sauf que ce jour-là, Mustapha et ses copains ont voulu s’amuser à tourmenter le garçon en excitant la chienne. B. Habib filme la scène – dans laquelle on peut voir Nour El-Islam, pleurant et criant, tentant de s’arracher aux bras de Mustapha qui le tire vers une Zigova extrêmement agressive – et la publie sur internet. Quatre mois plus tard, toile et médias s’enflamment et poussent le parquet d’Oran à ordonner une enquête qui aboutira à l’arrestation des quatre jeunes ainsi que M. A. Karim, chez lequel l’animal se trouvait. On découvrira plus tard qu’il avait racheté Zigova et n’avait, donc, pas participé au délit. Tous seront poursuivis pour torture.

    Durant le procès, les accusés plaideront l’innocence en affirmant que le garçon était comme leur petit frère, ce que confirmera Nour El-Islam (convoqué à la surprise de beaucoup de présents). Ses parents nieront avoir voulu porter plainte.

    Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public comparera le comportement des accusés aux “agressions, violences et kidnappings” que beaucoup d’enfants subissent ces dernières années et requerra 10 ans de réclusion criminelle, une amende de 500 000 DA. La défense concentrera sa plaidoirie sur les expertises qui ont été faites sur la victime et la chienne : Nour El-Islam ne souffre d’aucune blessure due à des morsures ni de quelque traumatisme psychologique ; quant à Zigova, elle a été qualifiée de “domestique et douce”.


    S. O.A.

    Liberté
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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