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Profond remaniement attendu en janvier
Permutations et départs en retraite sont annoncés pour un remaniement, le dernier avant les prochaines élections, qui extirperait, pour la première fois depuis 1999, les trois piliers de l’équipe présidentielle, Zerhouni, Khelil et Temmar, de la gestion des affaires du pays.
Le président de la République aurait répondu favorablement à la demande du chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem de procéder à un remaniement du cabinet nommé le 25 mai dernier. Selon des sources gouvernementales, le remaniement, prévu après et non avant les élections du conseil de la nation, toucherait une dizaine de portefeuilles dont l’Intérieur, la Justice, l’Energie, la Participation, la Santé, la Jeunesse et les Sports, le Commerce, l’Education nationale et l’Enseignement supérieur.
Deux démarches sont à l’origine du très probable remaniement : la première concerne le départ de ceux qu’on présente comme les hommes du président, tandis que la deuxième répond au souhait du chef du gouvernement d’affronter les législatives avec une équipe moins marquée par les échecs.
Le premier pilier de l’équipe de Bouteflika, Yazid Zerhouni, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, en poste depuis le 24 décembre 1999, prendrait sa retraite pour être remplacé par l’actuel ministre des ressources en eau, Abdelmalek Sellal.
Ce dernier, rappelé de l’étranger où il occupait le poste d’ambassadeur dans un pays de l’Europe de l’Est, et qu’on dit proche des militaires, a succédé à Mostapha Benmansour en décembre 1998. Il a organisé l’élection présidentielle d’avril 1999 dans le gouvernement de Smaïl Hamdani.
Il a occupé, de décembre 1999 à juin 2002, le poste de ministre de la Jeunesse et des Sports, et de juin 2002 à avril 2004, le poste de ministre des Transports. En 2004, il a été le directeur de campagne de Bouteflika qui a arraché sa réélection lors des élections présidentielles d’avril 2004.
Le deuxième pilier dont le départ est donné pour certain est celui de Chakib Khellil, ministre de l’Energie et des Mines, en poste depuis décembre 1999. M. Khellil sera remplacé, avancent nos sources, par un cadre supérieur de Sonatrach.
Le troisième pilier à quitter le bateau est M. Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la promotion des investissements. Le départ des trois piliers de l’équipe présidentielle n’est qu’une partie du profond remaniement, dont la raison serait liée au dernier discours du président devant les walis, qui toucherait les portefeuilles de la Justice et des Affaires étrangères.
Pour les titulaires de ces deux postes ce sera un jeu de chaise musicale : Mohamed Bedjaoui irait à la Justice à la place de Tayeb Belaïz qui prendrait ses nouvelles fonctions aux Affaires étrangères. M. Bedjaoui, précédemment président de la Cour internationale de justice puis président du Conseil constitutionnel, a été nommé aux Affaires étrangères le 1er mai 2005, en remplacement de M. Abdelaziz Belkhadem.
Avant de prendre définitivement sa retraite, M. Bedjaoui, 77 ans, juriste d’une grande compétence, souhaite passer quelque temps au ministère de la Justice, un poste qu’il a déjà occupé de juillet 1965 (succédant à Mohamed El-Hadi Hadj Smaïne) à juillet 1970 (remplacé par Boualem Benhamouda).
Avec pratiquement toutes les réformes programmées en chantier, le secteur de la justice n’a plus besoin d’une grande énergie pour faire face aux blocages, trafics d’influence et autres contraintes. L’actuel ministre de la Justice, Taïb Belaïz, ex-magistrat, 58 ans, a déjà effectué ces dernières semaines plusieurs missions diplomatiques à l’étranger.
Quant au vœu de Belkhadem, il s’agit principalement d’un réajustement des postes techniques. Notre source indique que M. Belkhadem a proposé Abdelatif Benachenhou à la place d’Abdelhamid Temmar. A la Santé, il est question de la venue de Ziari, en remplacement d’Amar Tou qui reprendrait son ancien poste au ministère de la Poste et des Nouvelles technologies de l’information.
Le ministre du Commerce est annoncé comme partant, de même que Yahia Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, qui serait remplacé par Sid Ali Lebib, ancien ministre de la Jeunesse et ex-directeur général de la Douane. L’autre départ annoncé est celui de Benbouzid et Harraoubia.
Pour le ministère de l’Enseignement supérieur, c’est l’actuel ministre de la Formation professionnelle, M. Khaldi, qui est pressenti. Y. B.
INDEPENDANT
Permutations et départs en retraite sont annoncés pour un remaniement, le dernier avant les prochaines élections, qui extirperait, pour la première fois depuis 1999, les trois piliers de l’équipe présidentielle, Zerhouni, Khelil et Temmar, de la gestion des affaires du pays.
Le président de la République aurait répondu favorablement à la demande du chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem de procéder à un remaniement du cabinet nommé le 25 mai dernier. Selon des sources gouvernementales, le remaniement, prévu après et non avant les élections du conseil de la nation, toucherait une dizaine de portefeuilles dont l’Intérieur, la Justice, l’Energie, la Participation, la Santé, la Jeunesse et les Sports, le Commerce, l’Education nationale et l’Enseignement supérieur.
Deux démarches sont à l’origine du très probable remaniement : la première concerne le départ de ceux qu’on présente comme les hommes du président, tandis que la deuxième répond au souhait du chef du gouvernement d’affronter les législatives avec une équipe moins marquée par les échecs.
Le premier pilier de l’équipe de Bouteflika, Yazid Zerhouni, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, en poste depuis le 24 décembre 1999, prendrait sa retraite pour être remplacé par l’actuel ministre des ressources en eau, Abdelmalek Sellal.
Ce dernier, rappelé de l’étranger où il occupait le poste d’ambassadeur dans un pays de l’Europe de l’Est, et qu’on dit proche des militaires, a succédé à Mostapha Benmansour en décembre 1998. Il a organisé l’élection présidentielle d’avril 1999 dans le gouvernement de Smaïl Hamdani.
Il a occupé, de décembre 1999 à juin 2002, le poste de ministre de la Jeunesse et des Sports, et de juin 2002 à avril 2004, le poste de ministre des Transports. En 2004, il a été le directeur de campagne de Bouteflika qui a arraché sa réélection lors des élections présidentielles d’avril 2004.
Le deuxième pilier dont le départ est donné pour certain est celui de Chakib Khellil, ministre de l’Energie et des Mines, en poste depuis décembre 1999. M. Khellil sera remplacé, avancent nos sources, par un cadre supérieur de Sonatrach.
Le troisième pilier à quitter le bateau est M. Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la promotion des investissements. Le départ des trois piliers de l’équipe présidentielle n’est qu’une partie du profond remaniement, dont la raison serait liée au dernier discours du président devant les walis, qui toucherait les portefeuilles de la Justice et des Affaires étrangères.
Pour les titulaires de ces deux postes ce sera un jeu de chaise musicale : Mohamed Bedjaoui irait à la Justice à la place de Tayeb Belaïz qui prendrait ses nouvelles fonctions aux Affaires étrangères. M. Bedjaoui, précédemment président de la Cour internationale de justice puis président du Conseil constitutionnel, a été nommé aux Affaires étrangères le 1er mai 2005, en remplacement de M. Abdelaziz Belkhadem.
Avant de prendre définitivement sa retraite, M. Bedjaoui, 77 ans, juriste d’une grande compétence, souhaite passer quelque temps au ministère de la Justice, un poste qu’il a déjà occupé de juillet 1965 (succédant à Mohamed El-Hadi Hadj Smaïne) à juillet 1970 (remplacé par Boualem Benhamouda).
Avec pratiquement toutes les réformes programmées en chantier, le secteur de la justice n’a plus besoin d’une grande énergie pour faire face aux blocages, trafics d’influence et autres contraintes. L’actuel ministre de la Justice, Taïb Belaïz, ex-magistrat, 58 ans, a déjà effectué ces dernières semaines plusieurs missions diplomatiques à l’étranger.
Quant au vœu de Belkhadem, il s’agit principalement d’un réajustement des postes techniques. Notre source indique que M. Belkhadem a proposé Abdelatif Benachenhou à la place d’Abdelhamid Temmar. A la Santé, il est question de la venue de Ziari, en remplacement d’Amar Tou qui reprendrait son ancien poste au ministère de la Poste et des Nouvelles technologies de l’information.
Le ministre du Commerce est annoncé comme partant, de même que Yahia Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, qui serait remplacé par Sid Ali Lebib, ancien ministre de la Jeunesse et ex-directeur général de la Douane. L’autre départ annoncé est celui de Benbouzid et Harraoubia.
Pour le ministère de l’Enseignement supérieur, c’est l’actuel ministre de la Formation professionnelle, M. Khaldi, qui est pressenti. Y. B.
INDEPENDANT
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