Mirou
Difficile de croire à leur culpabilité, mais j'aurais aimé que Gilbert Graciet et son confrère Erict Laurent soient reconnus totalement innocents et que leur fâcheuse aventure ne serait qu'une histoire du passé qu'il faudra vite oublier.
Les deux journalistes ont fait un excellent travail d'investigation en allant puiser leurs sources là où il fallait pour mettre à nu un despote qui se croyait investi d'une mission divine. Noble cause pour un noble métier qui mérite qu'on les applaudisse et qu'on les encourage encore plus fort. Ils méritent toute ma considération et toute ma gratitude, et peu m'importe ce qu'ils ont commis. Leur faute n'est pas à la mesure des multiples abominations que le Commandeur des Croyants a tenté de faire taire à jamais.
Ne me dites pas aussi comment ces deux journalistes pourtant si brillants et intelligents se sont laissés aller droit dans le piége si insidieux tendu par un adversaire aussi puissant que ce monarque lugubre occupé beaucoup plus par sa cupidité que par les soucis de ses 'sujets'.
Dans ce monde cruel et insensé, nul peut se prétendre invulnérable à ce genre d'incident et ce qui leur est arrivé, peut surprendre chacun d'entre nous dès l'instant où l'on est confronté à ses pulsions primitives qui nous empêchent la réalité et nous fait vivre un univers hypnotisant, au sein duquel on est confronté à des forces maléfiques qui nous inhibent la raison.
On ne réalise ses erreurs et l'étendu du préjudice causé qu'une fois éveillés.
Si Gilbert savait que le ciel allait lui tomber sur la tête, elle ne se serait jamais jusqu'à allée mettre au parfum la Cour de ce qu'elle détenait comme secrets de sérail. Si Eric lui aussi savait, il n'irait jamais jusqu'à traîner sa consœur de cette manière moins élégante devant les tribunaux et mettre en jeu sa probité et son honneur. Mais, ce qui est fait est fait.
Par contre, le roi, en croyant convaincu qui se prévaut guide des croyants sait que chaque méfait qu'il est en train de commettre est une affreuse abomination impardonnable qui, quoi qu'il en fasse, finira, tôt au tard par se répandre et se savoir aux quatre coins de la planète, et c'est dégueulasse !
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