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Ministre de l’Intérieur: « Des pays tentent d’importer le concept des moqadems marocains »

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  • Ministre de l’Intérieur: « Des pays tentent d’importer le concept des moqadems marocains »

    15.12.2015
    D’après Mohamed Hassad, 30 % des moqadems ont l’âge de la retraite mais continuent leur travail par amour du métier.

    Lors des questions orales au gouvernement ce 15 décembre, les parlementaires ont interrogé le ministre de l’Intérieur sur le rôle des moqadems. Le ministre ne remet pas en cause leur fonction. Pour se justifier, il a même déclaré : « Certains pays ont cherché à avoir l’équivalent des moqadems au Maroc et ont échoué ».

    Certains élus ont demandé que l’on augmente le salaire des moqadems ou bien qu’ils bénéficient d’un statut spécifique. Pour Mohamed Hassad, il n’en est pas question : « Les moqadems ne peuvent pas avoir le statut de fonctionnaires car leur travail ne peut pas être encadré par des horaires».

    Les députés ont alors interpellé le ministre de l’Intérieur sur l’importance de la plage horaire de travail des moqadems, en insistant sur la nécessité de les gratifier pour ce temps de travail. Mohamed Hassad a balayé d’un : « nous les traitons bien, ne vous inquiétez pas pour eux ». Les moqadems seraient tellement satisfaits de leur situation selon le ministre que « 30 % d’entre eux ont pris leur retraite mais travaillent encore ».

    telquel.
    -----------------


    A quoi servent les Moqadems ?

    Les statistiques qui les concernent sont difficilement accessibles. Ils ne sont ni des employés classiques ni de véritables agents d'autorité. Ils ont le pouvoir d'attester ou de nier votre existence et pourtant leur réputation est celle d'un corps

    Ils sont des milliers à s’occuper de nous. Ils sont parmi nous, ils sont partout, en ville comme à la campagne, L’armée des Mqadmine en d’autres termes les délégués de quartier, fait partie de notre quotidien, pour le meilleur et pour le pire. Il y a même des femmes dans leurs rangs, même si celles-ci relèvent en fait du passé. Mais qu’il s’agisse de leur rendre hommage ou de les dénigrer, difficile d’évoquer sereinement le personnage et la fonction du moqaddem dans notre société.

    Avec les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur pour commencer. Il faut ici se contenter de déclarations anonymes : personne ne souhaite se prononcer officiellement, signe que le sujet est pour le moins délicat. «Les Moqadems, les pauvres !», ce responsable de la communication d’une préfecture casablancaise annonce immédiatement la couleur. Il a l’air de compatir sincèrement au sort de ces fonctionnaires qui n’en sont pas vraiment.

    La preuve, son collègue à la Direction des ressources humaines se déclare incompétent à traiter du sujet : «Ces gens-là relèvent de la DAG, je ne peux rien en dire à mon niveau…» Et de botter en direction du chef de la Direction des affaires générales de la préfecture, qui déclare avoir besoin du feu vert du ministère pour en parler.

    C’est alors que le standard du ministère vous aiguille vers un fonctionnaire qui finit par vous conseiller de vous adresser à la wilaya de Rabat, où au nom de la DAG, on vous suggère de vous adresser plutôt au ministère : une enquête sur les Moqadems destinée à leur rendre hommage malgré leur réputation décriée ? Quelle drôle d’idée ! Sans raison apparente, l’intérêt paraît suspect… On comprend que tout le monde préfère attendre le feu vert du ministère pour aborder le sujet.

    C’est que malheureusement pour eux, les Moqadems font le sale boulot d’une organisation administrative basée sur un encadrement étroit de la population par ce corps d’auxiliaires très spéciaux. D’autant qu’il le font dans des conditions pas franchement motivantes, à moins de se payer sur la bête.

    «Ils ne perçoivent même pas le Smig» souligne notre premier interlocuteur, comme pour expliquer que la réputation de vénalité qui colle à la peau des délégués de quartier est une espèce de fatalité. Mais comme pour compenser, il situe la fonction du Moqadem dans la logique traditionnelle de délégation telle que pratiquée dans les confréries par exemple. Le modèle ainsi suggéré fait du Moqadem le porte-parole, voire l’administrateur de sa communauté, qu’il s’agisse d’une rue ou d’un quartier. Il lui manque toutefois la légitimité du lien de représentation entre le délégué et sa communauté.

    Ce que l’on reproche en effet au Moqadem, en plus de monnayer ses prestations, c’est d’être désigné par une administration plus soucieuse de remontée d’information, autrement dit de surveillance, que de servir efficacement la population. Le délégué de quartier est généralement perçu comme un informateur patenté dont il vaut toujours mieux se méfier, comme un intrus dans ces mêmes cercles qu’il est pourtant censé représenter. D’autant que les Moqadems n’ont de comptes à rendre qu’au Caïd, c’est bien connu : «Je n’ai pas intérêt à parler à un journaliste sans l’accord du Caïd», déclare Hamid, Moqadem blanchi sous le harnais, terrorisé soudain à l’idée de trahir son corps.

    Faute de témoignages, une anecdote traduit bien l’état d’esprit qui caractérise ces auxiliaires d’autorité. Elle est évidemment de celles qu’un Moqadem ne racontera jamais, par crainte de jeter le discrédit sur la confrérie et s’attirer, sait-on jamais, les foudres de sa hiérarchie Elle met en scène un médecin marocain de renommée internationale désireux d’obtenir un certificat de résidence. Et qui, au comble de l’indignation, finit par déclarer à son Moqadem, véritable caricature du genre : «Moi qui suis connu dans le monde entier, j’ai besoin de toi que personne ne connaît pour attester de mon existence ? Tu trouves ça normal?» Et l’autre de répondre : «Non, tu as raison mais c’est comme ça, tu dois l’accepter».
    Ils sont pourtant de plus nombreux, les citoyens marocains qui en ont assez de l’emprise des Moqadems sur leurs vies. Et qui vivent cette sujétion comme une humiliation.

    Majid Dkhissy, professeur de sociologie à l’Université Hassan II de Casablanca, fait d’ailleurs de cette relation de sujétion et de l’humiliation qui y est attachée, l’élément-clé d’une structure aliénante d’encadrement administratif : «Les Moqadems ne sont pas seulement cette sous-catégorie d’agents d’autorité dont le pouvoir a fait ses yeux et ses oreilles et dont il justifie les dérives par la précarité de leur statut.

    Les Moqadems nous intéressent ici par leur dimension symbolique : ils constituent le rouage élémentaire de notre système de gouvernement, basé sur une soumission institutionnalisée. Concrètement, en soumettant les citoyens, quel que soit leur niveau d’accession sociale, à la tutelle d’un Moqadem, on met en place une gestion par l’humiliation associée à la gestion, par le peuple lui-même, de cette humiliation. Comment faire admettre à un citoyen que sa carte d’identité nationale a moins de valeur au fond que le témoignage d’un homme dont la moralité est souvent largement sujette à caution?».

    Tout en opposant à ce modèle, éminemment pervers selon lui, celui d’une gestion administrative abstraite qui abolirait le recours à des intermédiaires personnalisés, le professeur Dkhissy reconnaît toute la complexité de la problématique : «Comment lever la chape de plomb du contrôle systématique des citoyens sans risquer d’engendrer le chaos ?»

    Il est donc temps, selon lui, «d’engager une réflexion de fond sur le sujet». Avec cette mise en garde toutefois : «Contester la logique d’encadrement par les Moqadems dans la mesure où cela revient à mettre en cause certaines traditions, doit se limiter à la sphère de la gestion administrative. Cela ne signifie évidemment pas la remise en cause du lien d’allégeance au pouvoir, même si le Moqadem est de fait le premier niveau d’articulation de ce même pouvoir au sein du corps social».

    Ce n’est qu’une fois poussés dans leurs derniers retranchements que les responsables du ministère de l’Intérieur acceptent de mettre à jour leurs positions sur la question. Tout d’abord en prenant acte des attentats du 24 août 1994, 16 mai 2003, 14 avril 2007, 14 août 2007, 28 avril 2011 , qui ont révélé les limites du système.

    Le quadrillage du territoire et de la population par les Moqadems n’a pas permis d’intercepter les auteurs des attentats islamistes de Casablanca. Reléguant ainsi les Moqadems au rang d’auxiliaires inefficaces de l’ancien concept d’autorité. Et rendant urgente la formulation d’un nouveau statut pour ces sous-agents d’autorité, dont la mission de proximité attend d’être redéfinie.

    Ce à quoi les tenants d’un nouvel ordre administratif répondent que la fonction d’intermédiaire social traditionnellement exercée par le Moqadem, minorée au profit de la fonction de surveillance, est largement concurrencée par le tissu associatif. En d’autres termes, puisque les Moqadems ne servent même pas à faire remonter l’information concernant les attentes quotidiennes des citoyens, autant reconsidérer leurs attributions. Quitte à remettre en question leur statut, décidément très controversé, de ciment de société.

  • #2
    Au Japon aussi il y a des m9qaddems qui sont en plus bien plus intrusifs
    Ils sont meme recus a la maison pour affiner leurs enquetes

    Je cherche le doc ou j’ai vu cela pour le poster

    C ainsi que le taux de criminalité est tres bas pour un pays aussi grand
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      Envoyé par Pihman
      C ainsi que le taux de criminalité est tres bas pour un pays aussi grand
      Comme le cas au royaume

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      • #4
        je confirme , à commencer par Bruxelles .............. ils appellent ça AGENTS DE PROXIMITE .

        très ému que le maroc puisse exporter autre chose que tomates et du cannabis
        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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        • #5
          Cell

          je confirme , à commencer par Bruxelles .............. ils appellent ça AGENTS DE PROXIMITE .

          très ému que le maroc puisse exporter autre chose que tomates et du cannabis
          Sauf qu'au Maroc ce n'est pas un agent de proximité ,mais d'espion de proximité ,sa fonction se limite a moucharder pour le compte du Caid .

          Juridiquement il n'existe pas le pauvre m9qaddem !!!

          Le caid lui même n'est définit que comme un commis de l’état,il n'a rien avoir avec la police de proximité .
          Dernière modification par AARROU, 16 décembre 2015, 12h23.
          "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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          • #6
            Sauf qu'au Maroc ce n'est pas un agent de proximité ,mais d'espion de proximité ,sa fonction se limite a moucharder pour le compte du Caid .

            Juridiquement il n'existe pas le pauvre m9qaddem !!!

            Le caid lui même n'est définit que comme un commis de l’état,il n'a rien avoir avec la police de proximité .
            Aujourd'hui 12h02
            tu t'y connais mieux que la plupart des marocains

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            • #7
              Au Japon aussi il y a des m9qaddems qui sont en plus bien plus intrusifs
              Cela ne m'étonne pas, c'est les derniers vestiges des systèmes féodaux qui subsistaient au Japon ainsi qu'au Maroc.





              .
              .


              Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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              • #8
                salut jari

                tu t'y connais mieux que la plupart des marocains

                c'est faux ce que AARROU a écrit ?






                .
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                Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                • #9
                  Je crois que le Caïd c'est le Semssar ...
                  Le travail de mouchard commence dès l'enfance avec les cireurs de chaussures..

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                  • #10
                    Salam jari

                    c'est faux ce que AARROU a écrit ?
                    non, il a raison...

                    si je me souviens bien, il y avait un article de telquel qui en parlait...pas celui posté..

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                    • #11
                      Parceque j'ai eu à faire à un caid oujdi , je te raconte pas
                      .


                      Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                      • #12
                        Ils ont une mauvaise reputation mais sont essentiels en attendant l'informatisation de l'administration
                        La haine aveugle

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                        • #13
                          l’ampleur de l’enracinement et de la force du makhzen marocain provient surtout de ces Puissants Moqadems qui fliquent toute la population marocaine !

                          donc, qu'il y ait informatisation ou pas, je doute fort ca s'arrête de sitôt
                          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                          • #14
                            on s'en debaresserait de point de vue paperasse...au moins.
                            j'aime pas voir la figure d'un moqadem en lui demandant un vulgaire papier.

                            J me tape du reste de leur travail, moucharder...
                            La haine aveugle

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                            • #15
                              overclocker

                              tu t'y connais mieux que la plupart des marocains
                              Si on comptés sur vous les MAkh ...................................heu les Marocains ??? On n'apprendrait rien d'autre que les activités de mimi 6.
                              "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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