Un texte de loi qualifié par Mme Bitat de «dangereux» car il est «antinational» et «antisocial».
La sénatrice du tiers présidentiel et également membre du Groupe des 19 ayant demandé audience au président Bouteflika, Zohra Drif-Bitat, est intervenue lors des débats autour du projet de loi de finances 2016 pour demander au Conseil de la nation de jouer son véritable rôle de «sentinelle» de la République afin de bloquer ce projet de loi.
Un texte de loi qualifié par Mme Bitat de «dangereux», car il est «antinational» et «antisocial». Dans sa plaidoirie, la sénatrice s’est attardée sur les dispositions controversées contenues dans le projet de loi et aussi sur les raisons historiques et politiques qui ont poussé le législateur à créer le Conseil de la nation. En décembre 1991, l’Algérie, rappelle Mme Bitat, a failli disparaître en tant qu’Etat, nation et société.
Après une période de transition qui a coûté au pays, explique-t-elle, des milliers de morts et d’énormes dégâts matériels et dans un effort colossal de reconstruction nationale et patriotique, l’Algérie s’est dotée en 1996 d’une nouvelle Constitution qui a érigé le Conseil national en véritable «sentinelle» et, plus encore, en tant que «digue protectrice» au service du pays et de la République avec comme rôle principal, constitutionnellement assigné, celui d’empêcher la mise à mort de l’Etat national par les éventuelles dérives irresponsables de l’APN.
«A mon humble avis, le rôle du Sénat n’est pas d’amender les lois et encore moins de contrôler le gouvernement, tâches parfaitement accomplies par l’Assemblée. Ma conviction est que le rôle du Sénat est celui d’une sentinelle de la République, donc plus qu’une Chambre haute du Parlement algérien. Le Sénat est la sentinelle au service de la survie et de la pérennité de la République algérienne démocratique et républicaine, telle que conçue au Congrès de la Soummam en 1956 et mise au monde à l’indépendance en 1962 grâce au sacrifice suprême de 1,5 million des meilleurs d’entre nous», s’exclame Mme Bitat.
Et de s’interroger si aujourd’hui nous ne sommes pas dans une situation où la sentinelle qu’est le Conseil de la nation doit sonner l’alarme pour empêcher que soit mise à mort la République algérienne. Mme Bitat croit dur comme fer que le Conseil de la nation doit sonner l’alarme par le rejet du projet de loi de finances 2016. Revenant sur le contenu de ce texte de loi, la sénatrice a d’abord fustigé, sans le nommer, le président du groupe parlementaire du FLN qui a instruit sa «bande» à l’effet de falsifier le rapport de la commission permanente des finances et dubudget de l’Assemblée.
«En tant que membre du Sénat et du Parlement, je suis fortement interpellée par cette scandaleuse intrusion et aussi par le bureau de l’APN et son président qui laissent faire et cautionnent cette violation du fonctionnement institutionnel dans le but de permettre un véritable passage en force de la LF 2016 en plénière», s’insurge la sénatrice qui dénonce les articles instituant la vente des biens des collectivités locales, l’ouverture du capital des entreprises publiques aux hommes d’affaires et aux étrangers.
«Ces nouvelles mesures nous mènent à terme à privatiser tout le pays en violant les articles 17 et 18 de la Constitution. En plus d’être sénatrice, je suis interpellée en tant que citoyenne, patriote et moudjahida», note Mme Bitat qui dresse un constat triste, grave et alarmant lorsqu’elle voit la liste des cadeaux offerts, à travers cette loi de finances, aux hommes d’affaires et des restrictions imposées aux citoyens. «Je me rends compte que je suis en face d’un projet à la fois antinational et antisocial et en tant que moudhjahida fidèle aux chouhada, morts pour qu’advienne la République démocratique et sociale, je ne peux accepter cette loi et c’est pour cela que je demande à mes pairs de la rejeter», lance la sénatrice.
El Watan
La sénatrice du tiers présidentiel et également membre du Groupe des 19 ayant demandé audience au président Bouteflika, Zohra Drif-Bitat, est intervenue lors des débats autour du projet de loi de finances 2016 pour demander au Conseil de la nation de jouer son véritable rôle de «sentinelle» de la République afin de bloquer ce projet de loi.
Un texte de loi qualifié par Mme Bitat de «dangereux», car il est «antinational» et «antisocial». Dans sa plaidoirie, la sénatrice s’est attardée sur les dispositions controversées contenues dans le projet de loi et aussi sur les raisons historiques et politiques qui ont poussé le législateur à créer le Conseil de la nation. En décembre 1991, l’Algérie, rappelle Mme Bitat, a failli disparaître en tant qu’Etat, nation et société.
Après une période de transition qui a coûté au pays, explique-t-elle, des milliers de morts et d’énormes dégâts matériels et dans un effort colossal de reconstruction nationale et patriotique, l’Algérie s’est dotée en 1996 d’une nouvelle Constitution qui a érigé le Conseil national en véritable «sentinelle» et, plus encore, en tant que «digue protectrice» au service du pays et de la République avec comme rôle principal, constitutionnellement assigné, celui d’empêcher la mise à mort de l’Etat national par les éventuelles dérives irresponsables de l’APN.
«A mon humble avis, le rôle du Sénat n’est pas d’amender les lois et encore moins de contrôler le gouvernement, tâches parfaitement accomplies par l’Assemblée. Ma conviction est que le rôle du Sénat est celui d’une sentinelle de la République, donc plus qu’une Chambre haute du Parlement algérien. Le Sénat est la sentinelle au service de la survie et de la pérennité de la République algérienne démocratique et républicaine, telle que conçue au Congrès de la Soummam en 1956 et mise au monde à l’indépendance en 1962 grâce au sacrifice suprême de 1,5 million des meilleurs d’entre nous», s’exclame Mme Bitat.
Et de s’interroger si aujourd’hui nous ne sommes pas dans une situation où la sentinelle qu’est le Conseil de la nation doit sonner l’alarme pour empêcher que soit mise à mort la République algérienne. Mme Bitat croit dur comme fer que le Conseil de la nation doit sonner l’alarme par le rejet du projet de loi de finances 2016. Revenant sur le contenu de ce texte de loi, la sénatrice a d’abord fustigé, sans le nommer, le président du groupe parlementaire du FLN qui a instruit sa «bande» à l’effet de falsifier le rapport de la commission permanente des finances et dubudget de l’Assemblée.
«En tant que membre du Sénat et du Parlement, je suis fortement interpellée par cette scandaleuse intrusion et aussi par le bureau de l’APN et son président qui laissent faire et cautionnent cette violation du fonctionnement institutionnel dans le but de permettre un véritable passage en force de la LF 2016 en plénière», s’insurge la sénatrice qui dénonce les articles instituant la vente des biens des collectivités locales, l’ouverture du capital des entreprises publiques aux hommes d’affaires et aux étrangers.
«Ces nouvelles mesures nous mènent à terme à privatiser tout le pays en violant les articles 17 et 18 de la Constitution. En plus d’être sénatrice, je suis interpellée en tant que citoyenne, patriote et moudjahida», note Mme Bitat qui dresse un constat triste, grave et alarmant lorsqu’elle voit la liste des cadeaux offerts, à travers cette loi de finances, aux hommes d’affaires et des restrictions imposées aux citoyens. «Je me rends compte que je suis en face d’un projet à la fois antinational et antisocial et en tant que moudhjahida fidèle aux chouhada, morts pour qu’advienne la République démocratique et sociale, je ne peux accepter cette loi et c’est pour cela que je demande à mes pairs de la rejeter», lance la sénatrice.
El Watan
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