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L'origine génétique de l'autisme est confirmée

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  • L'origine génétique de l'autisme est confirmée

    Une équipe de chercheurs français a découvert le rôle clé d'un nouveau gène sur le chromosome 22 dans certaines formes d'autisme ce qui permet de confirmer l'origine génétique au moins pour certaines formes de cette maladie.

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    Nouvelle avancée des recherches sur les origines génétiques de l'autisme, ce syndrome complexe qui perturbe la communication et les interactions sociales de ces jeunes enfants atteints de surcroît de comportements répétitifs et stéréotypés. Une équipe de l'Institut Pasteur sous la direction de Thomas Bourgeron (en collaboration avec l'Inserm, les services de psychiatrie du Pr Marion Leboyer au CHU Créteil, du Pr Marie Christine Mouren-Simeoni au CHU Robert-Debré à Paris et du Pr Christopher Gillberg de Göteborg en Suède) vient d'identifier un nouveau gène situé sur le chromosome 22 impliqué dans cette maladie de la maturation cérébrale. Elle vient également de décrypter son rôle clé au niveau de la communication entre les neurones.

    Les chercheurs apportent ainsi de nouvelles pièces au complexe puzzle de l'autisme. Ces travaux sont publiés en avant-première sur le site de Nature Genetics. L'autisme ou plutôt les syndromes autistiques, dont les origines restent encore bien mystérieuses, ont longtemps été l'objet d'une guérilla entre les tenants du courant psychanalytique qui, sous l'impulsion de Bruno Bettelheim, mettaient sur le compte d'une mauvaise relation mère-enfant l'origine de ces difficultés et les scientifiques qui tentent de découvrir les anomalies de la maturation cérébrale impliquées dans ces troubles envahissants du développement. Parents et enfants ont longtemps fait les frais de ces deux approches si contradictoires. Aujourd'hui, après des décennies de discorde, les relations entre ces deux courants se sont en partie apaisées.

    Des mutations sur deux gènes

    L'équipe de Thomas Bourgeron, responsable du groupe génétique humaine et fonctions cognitives à l'Institut Pasteur, avait déjà en 2003 réussi à identifier chez des personnes atteintes d'autisme pur, sans retard mental, (autisme de haut niveau) des mutations sur deux gènes codant pour la neuroligine situés sur le bras court du chromosome X. Les neuroligines sont des protéines impliquées dans la formation des synapses, ces zones de communication entre les neurones. Cette fois, ils ont observé, chez des enfants autistes porteurs d'un retard mental associé à des troubles du langage, des altérations sur le chromosome 22 du gène SHANK3 qui code pour une protéine connue pour avoir des relations très étroites avec les neurologines. En fait, elles jouent le rôle d'échafaudage au-dessus duquel se fixent les neuroligines. « C'est comme un canevas qui va permettre aux autres protéines de bien se positionner au niveau de la synapse », explique Thomas Bourgeron, qui tient à souligner que le mérite de cette découverte revient à Christelle Durand une jeune chercheuse qui, à bac + 8, gagne royalement 1 100 euros par mois et qui n'a pu continuer à être payée que grâce à une bourse de la Fondation France Télécom... « Tous ces travaux suggèrent qu'un défaut dans la formation des synapses augmenterait la susceptibilité à l'autisme » résume-t-il.


    Dans une famille de malades, les chercheurs ont mis en évidence une mutation qui n'existait pas chez les parents ; elle est apparue très tôt au moment de la formation des gamètes. Bien qu'un seul des deux chromosomes 22 soit concerné par cette anomalie, cela a suffi pour empêcher l'enfant de développer le langage. Les chercheurs vont continuer à explorer cette voie de recherche des protéines de la synapse, à la manière d'un fil d'Ariane, pour voir s'il n'y a pas d'autres anomalies génétiques de ce type. Mais cette approche génétique n'est pas la seule, d'autres s'intéressent à des familles de gènes impliqués dans la maturation des neurones, dans la migration de ces mêmes neurones, ou encore dans la gestion des interactions neuronales. Sans oublier les très nombreuses recherches dans d'autres domaines : neurocognitivisme, imagerie cérébrale, éducationnel, etc. Car il s'agit d'un groupe d'affections redoutablement complexes. Il y a 100 000 autistes en France dont 40 000 enfants et adolescents pour qui les structures de prise en charge sont notoirement insuffisantes. Au grand désespoir des parents qui vivent encore trop souvent un calvaire. Avec de nombreux spécialistes, ils militent aussi pour un dépistage précoce de ce trouble, au mieux avant l'âge de 24 mois, afin de pouvoir démarrer au plus tôt des programmes de stimulation cognitive, émotionnelle sociale, qui permettront à leurs jeunes enfants de sortir de leur prison intérieure.

    Par Le figaro

  • #2
    Intéressant!
    Merci.

    Crie leur qu'on est le monde...Que le peuple finira par vaincre,
    Qu'ils ont le chiffre, qu'on a le nombre...Et que la rue nous appartient!

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    • #3
      oui passionnant ..
      on va peut-être pouvoir parler d'une forme de prévention ..

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