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Maghreb Steel, Sonasid, Alliances…Ces géants sous perfusion

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  • Maghreb Steel, Sonasid, Alliances…Ces géants sous perfusion

    • FAUTE DE CASH...
    • MAGHREB STEEL ENCHAÎNE LES ARRANGEMENTS
    • BILLETS DE TRÉSORERIE CONTRE OBLIGATIONS POUR UN MONTANT DE 895 MILLIONS DE DH
    • L’OPÉRATION SOUMISE À UN TAUX D’INTÉRÊT VARIABLE SEMESTRIELLEMENT


    Le couteau sous la gorge, financièrement,

    Faute de cash... Maghreb Steel enchaîne les arrangements

    La mission confiée à Amar Drissi, nouveau DG de Maghreb Steel, s’annonce difficile. Il est chargé de remettre sur pied une entreprise en grande difficulté. Malgré les mesures antidumping et de sauvegarde, la situation financière de l’industriel reste préoccupante. Les indicateurs de rentabilité se dégradent et la société affichait à fin juin une trésorerie négative de 2,3 milliards de DH
    Maghreb Steel est parvenu à convaincre les porteurs de billets de trésorerie d’échanger leurs titres contre des obligations.



    L’accord a été conclu début décembre. Le gendarme de la Bourse vient de valider les conditions de réalisation de l’opération. C’est une bouffée d’oxygène pour le sidérurgiste qui cumulait à fin juin 2015 une dette financière nette de 5,9 milliards de DH dont 895 millions de DH de billets de trésorerie.

    L’opération approuvée par le CDVM est répartie en deux tranches. La première aura une taille de 537 millions de DH et une maturité maximale de 10 ans et la seconde 358 millions de DH et une durée de vie de 15 ans maximum. A situation exceptionnelle, conditions exceptionnelles. Les deux tranches seront soumises à un taux variable semestriellement. C’est une première sur le marché. La prime de risque sera nulle jusqu’au 31 décembre 2017 pour chacune des deux tranches. Maghreb Steel doit consentir une prime de risque de 260 points de base à compter de 2018 sans que le taux facial annuel de la tranche A ne dépasse 5,75%.

    Pour la partie B, la prime de risque évoluera en fonction de la durée de remboursement de l’entreprise. Elle pourra atteindre 310 points de base si Maghreb Steel va jusqu’à l’échéance, soit en 2030. Avec les difficultés des entreprises et en l’absence de notation, la prime de risque, à elle seule, ne rassure pas totalement les investisseurs. Maghreb Steel va donc accorder plusieurs garanties. Addoha avait fait de même l’année dernière pour garantir le succès d’une émission obligataire de 2 milliards de DH.

    Des membres de la famille Sekkat ainsi que la société Dima Solb ont consenti le nantissement des actions (de second rang) qu’ils détiennent dans Maghreb Steel. A ces garanties s’ajoutent une hypothèque d’une valeur de 50 millions de DH et un nantissement de fonds de commerce pour un montant identique. Après le remboursement de la tranche A, l’ensemble de ces sûretés sera mis en jeu pour la tranche B y compris une autre hypothèque d’une valeur de 350 millions de DH et un nantissement de fonds de commerce pour un montant maximum de 350 millions de DH également.Faute de cash... Maghreb Steel enchaîne les arrangements

    La famille Sekkat reste l’actionnaire majoritaire de Maghreb Steel mais n’est plus à la direction opérationnelle de l’entreprise. C’était l’une des conditions imposées par les créanciers à la restructuration financière de la société

    Le reprofilage de la dette est primordial pour garder Maghreb Steel en vie. Mais pour les créanciers, surtout les banques, le redressement de l’industriel est une opération délicate. Malgré les mesures antidumping et de sauvegarde dont il bénéficie, ces résultats restent préoccupants. Le sidérurgiste a bouclé le premier semestre sur un chiffre d’affaires, certes en légère hausse, mais les indicateurs de rentabilité continuent de se dégrader.

    L’excédent brut d’exploitation s’est établi à -83 millions de DH à fin juin contre -26 millions de DH une année plus tôt. Les pertes sur les six premiers mois de l’année se sont creusées à 269 millions de DH. La trésorerie qui constitue le nerf de la guerre pour une entreprise est négative de 2,3 milliards de DH.

    La tâche de la nouvelle direction de l’entreprise s’annonce donc compliquée. Si la gestion de l’entreprise est en partie à l’origine des difficultés actuelles, la conjoncture n’a pas été favorable. La concurrence étrangère a fait des dégâts dans le secteur. Mais, Maghreb Steel comme d’autres opérateurs espèrent un regain de forme de l’activité économique pour améliorer leur situation.

    En attendant, la nouvelle direction travaille entre autres sur de nouvelles sources de revenus dans l’automobile, le solaire ou encore l’éolien. Ces filons représenteraient un potentiel additionnel estimé entre 200.000 à 300.000 tonnes par an. Dans l’automobile, Maghreb Steel discute avec Renault. Par ailleurs, l’efficacité opérationnelle constitue aussi un autre chantier très important.
    F. Fa

    leconomiste
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