Le témoignage est d’une valeur historique inestimable : grâce à la maison d’édition l’Harmattan, Saïd Sadi, auteur du livre « Amirouche : une vie, deux morts, un testament » a rencontré il y a quelques mois, un ancien soldat français, répondant au nom de Hervé René qui faisait partie d’une section du bataillon ayant mené l’opération contre les hommes de l’ancien colonel de la wilaya III.
Aujourd’hui âgé de 77 ans, Hervé René, est d’origine bretonne et réfractaire à la guerre. Il était affecté du côté de Bordj Agha, non loin de Boussaâda où Amirouche a été enterré la première fois. Il a confié à Saïd Sadi que « le 28 mars 1959 au matin, ils avaient reçu une information depuis Tunis et selon laquelle Amirouche allait passer par la zone ». « C’était une dénonciation, pas sur un chemin précis mais sur la zone », a-t-il affirmé dans un témoignage diffusé jeudi soir sur la chaîne Berbère télévision. « Aucune balle n’a touché Amirouche. On a tiré à l’artillerie, au canon, on a utilisé les avions, les grenades. Mais celui qui dit qu’Amirouche a été tué par balle est un mensonge », a-t-il raconté à Saïd Sadi.
Onze mille militaires ont été engagés par les hommes de Massu pour traquer Amirouche qui se rendait à Tunis. En plus de la carte d’État-major de l’opération, du journal de l’opération et de photos inédites, Hervé René a remis à Saïd Sadi la fameuse carabine d’Amirouche de fabrication américaine qu’il a bien conservée. « Il voulait la remettre à quelqu’un de sûr (…) Je lui ai dit que mon objectif était de restituer la vérité des faits sur un personnage qui a marqué notre histoire », a déclaré Saïd Sadi invité de l’émission.
Mais Hervé René n’a pas pu récupérer les documents transportés par Amirouche à dos de deux mules. Saïd Sadi a annoncé qu’il allait remettre cette carabine aux compagnons d’Amirouche encore vivants ou au musée de la wilaya III. Cette récupération efface l’histoire de l’arme rendue par un officier sénégalais au début des années 70 et selon lequel elle aurait appartenu à Amirouche, rappelle Saïd Sadi. L’ancien président du RCD n’a pas encore décidé si ces nouveaux éléments de témoignages feront l’objet d’une nouvelle édition du livre qu’il a consacré à Amirouche (il est à sa quatrième édition), , ou d’un nouveau livre.
Par Sonia Lyes
TSAlgerie
Aujourd’hui âgé de 77 ans, Hervé René, est d’origine bretonne et réfractaire à la guerre. Il était affecté du côté de Bordj Agha, non loin de Boussaâda où Amirouche a été enterré la première fois. Il a confié à Saïd Sadi que « le 28 mars 1959 au matin, ils avaient reçu une information depuis Tunis et selon laquelle Amirouche allait passer par la zone ». « C’était une dénonciation, pas sur un chemin précis mais sur la zone », a-t-il affirmé dans un témoignage diffusé jeudi soir sur la chaîne Berbère télévision. « Aucune balle n’a touché Amirouche. On a tiré à l’artillerie, au canon, on a utilisé les avions, les grenades. Mais celui qui dit qu’Amirouche a été tué par balle est un mensonge », a-t-il raconté à Saïd Sadi.
Onze mille militaires ont été engagés par les hommes de Massu pour traquer Amirouche qui se rendait à Tunis. En plus de la carte d’État-major de l’opération, du journal de l’opération et de photos inédites, Hervé René a remis à Saïd Sadi la fameuse carabine d’Amirouche de fabrication américaine qu’il a bien conservée. « Il voulait la remettre à quelqu’un de sûr (…) Je lui ai dit que mon objectif était de restituer la vérité des faits sur un personnage qui a marqué notre histoire », a déclaré Saïd Sadi invité de l’émission.
Mais Hervé René n’a pas pu récupérer les documents transportés par Amirouche à dos de deux mules. Saïd Sadi a annoncé qu’il allait remettre cette carabine aux compagnons d’Amirouche encore vivants ou au musée de la wilaya III. Cette récupération efface l’histoire de l’arme rendue par un officier sénégalais au début des années 70 et selon lequel elle aurait appartenu à Amirouche, rappelle Saïd Sadi. L’ancien président du RCD n’a pas encore décidé si ces nouveaux éléments de témoignages feront l’objet d’une nouvelle édition du livre qu’il a consacré à Amirouche (il est à sa quatrième édition), , ou d’un nouveau livre.
Par Sonia Lyes
TSAlgerie
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