Les importateurs, les grossistes et les petits revendeurs des produits pyrotechniques bénéficient d'une tolérance incompréhensible.
A la veille de la célébration du Mawlid Ennabaoui, l'Etat algérien donne au concept de laxisme toute sa dimension et révèle à la société toute l'étendue de la fraude et de la corruption qui minent l'Administration nationale. Le spectacle qu'offrent les rues des grandes villes du pays et même de certains villages depuis plus d'une semaine, tranche avec le discours de fermeté que véhiculent de nombreuses institutions du pays en matière d'application de la loi. Il faut savoir à ce propos que les produits pyrotechniques sont considérés comme des articles prohibés. Ils ne sont pas soumis à autorisation spéciale pour leur importation, ils sont purement et simplement interdits de commercialisation sur le territoire national. Ces produits, tout comme toutes sortes de drogues, n'ont objectivement rien à faire dans les marchés du pays et encore moins dans les grands boulevards des grandes villes. Au même titre que la drogue, ils se vendent au mépris des lois de la République. Sauf que dans le cas des pétards, ce mépris est doublement ressenti par les citoyens, puisque c'est au grand jour que le commerce des pétards a lieu.
C'est dire que les importateurs, les grossistes et les petits revendeurs des produits pyrotechniques bénéficient d'une tolérance incompréhensible. D'abord de la part des services des douanes qui laissent pénétrer sur le marché national d'impressionnantes quantités, au point où l'on se pose la question sur l'efficacité de ces services. On ne peut raisonnablement pas penser que seulement 10% des conteneurs remplis de pétards parviennent à tromper la vigilance des douaniers. Si cela avait été le cas, le trafic aurait cessé depuis longtemps. D'autant que ces deux dernières années, il a été constaté un retour en force de ces articles sur le marché national, après leur quasi-disparition.
Il y a ensuite la désolante passivité des services de sécurité qui laissent faire et assistent sans broncher à l'installation d'étals de pétards aux quatre coins des grandes villes du pays. Jusqu'à devenir très visibles, voire trop visibles. De fait, le citoyen est amené à se poser des questions sur l'absence de l'Etat en amont et en aval de ce trafic précisément. Les mauvaises langues trouvent dans cette situation tous les arguments du monde pour pointer du doigt les institutions du pays et crier à la corruption au niveau de l'administration douanière et même dans les corps de sécurité.
Les Algériens ne comprennent pas comment les autorités appellent annuellement à la retenue dans l'usage des pétards durant le Mawlid, alors qu'il suffirait d'en interdire effectivement l'importation et la commercialisation pour éviter les drames familiaux auxquels on assiste chaque année, en raison des trop nombreux accidents que génèrent les pétards. Et pour cause, chaque année, c'est le même scénario. Les services des urgences de tous les hôpitaux du pays sont pris d'assaut par les «blessés» d'une «guerre» autant stupide qu'imaginaire.
Alors pourquoi n'a-t-on pas agi, à ce jour, malgré les risques sur la santé des citoyens, mais également parce qu'il a été établi par des spécialistes de l'antiterrorisme que l'atmosphère «guerrière» que crée l'usage des produits pyrotechniques pourrait servir de couverture aux terroristes pour commettre des attentats, sans être inquiétés. La crainte d'un pareil scénario est réelle et des sources crédibles ont confirmé à L'Expression que cette option est quasi officiellement retenue dans les états-majors des services de sécurité du pays.
Sachant tout cela, pourquoi n'a-t-on pas «osé» mettre un terme en amont et en aval à ce trafic? La réponse, on peut la deviner, les «mauvaises langues» le disent à qui veut les entendre.
l'expression
A la veille de la célébration du Mawlid Ennabaoui, l'Etat algérien donne au concept de laxisme toute sa dimension et révèle à la société toute l'étendue de la fraude et de la corruption qui minent l'Administration nationale. Le spectacle qu'offrent les rues des grandes villes du pays et même de certains villages depuis plus d'une semaine, tranche avec le discours de fermeté que véhiculent de nombreuses institutions du pays en matière d'application de la loi. Il faut savoir à ce propos que les produits pyrotechniques sont considérés comme des articles prohibés. Ils ne sont pas soumis à autorisation spéciale pour leur importation, ils sont purement et simplement interdits de commercialisation sur le territoire national. Ces produits, tout comme toutes sortes de drogues, n'ont objectivement rien à faire dans les marchés du pays et encore moins dans les grands boulevards des grandes villes. Au même titre que la drogue, ils se vendent au mépris des lois de la République. Sauf que dans le cas des pétards, ce mépris est doublement ressenti par les citoyens, puisque c'est au grand jour que le commerce des pétards a lieu.
C'est dire que les importateurs, les grossistes et les petits revendeurs des produits pyrotechniques bénéficient d'une tolérance incompréhensible. D'abord de la part des services des douanes qui laissent pénétrer sur le marché national d'impressionnantes quantités, au point où l'on se pose la question sur l'efficacité de ces services. On ne peut raisonnablement pas penser que seulement 10% des conteneurs remplis de pétards parviennent à tromper la vigilance des douaniers. Si cela avait été le cas, le trafic aurait cessé depuis longtemps. D'autant que ces deux dernières années, il a été constaté un retour en force de ces articles sur le marché national, après leur quasi-disparition.
Il y a ensuite la désolante passivité des services de sécurité qui laissent faire et assistent sans broncher à l'installation d'étals de pétards aux quatre coins des grandes villes du pays. Jusqu'à devenir très visibles, voire trop visibles. De fait, le citoyen est amené à se poser des questions sur l'absence de l'Etat en amont et en aval de ce trafic précisément. Les mauvaises langues trouvent dans cette situation tous les arguments du monde pour pointer du doigt les institutions du pays et crier à la corruption au niveau de l'administration douanière et même dans les corps de sécurité.
Les Algériens ne comprennent pas comment les autorités appellent annuellement à la retenue dans l'usage des pétards durant le Mawlid, alors qu'il suffirait d'en interdire effectivement l'importation et la commercialisation pour éviter les drames familiaux auxquels on assiste chaque année, en raison des trop nombreux accidents que génèrent les pétards. Et pour cause, chaque année, c'est le même scénario. Les services des urgences de tous les hôpitaux du pays sont pris d'assaut par les «blessés» d'une «guerre» autant stupide qu'imaginaire.
Alors pourquoi n'a-t-on pas agi, à ce jour, malgré les risques sur la santé des citoyens, mais également parce qu'il a été établi par des spécialistes de l'antiterrorisme que l'atmosphère «guerrière» que crée l'usage des produits pyrotechniques pourrait servir de couverture aux terroristes pour commettre des attentats, sans être inquiétés. La crainte d'un pareil scénario est réelle et des sources crédibles ont confirmé à L'Expression que cette option est quasi officiellement retenue dans les états-majors des services de sécurité du pays.
Sachant tout cela, pourquoi n'a-t-on pas «osé» mettre un terme en amont et en aval à ce trafic? La réponse, on peut la deviner, les «mauvaises langues» le disent à qui veut les entendre.
l'expression
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