Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Une journaliste française risque l’expulsion après un article sur les Ouïgours

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Une journaliste française risque l’expulsion après un article sur les Ouïgours

    Une journaliste française risque l’expulsion après un article sur les Ouïgours

    Ursula Gauthier, correspondante de L’Obs en Chine, affirme devoir quitter Pékin avant le 1er janvier, l’accréditation de presse qui lui permet d’exercer son métier en Chine n’ayant, pour l’instant, pas été renouvelée. Un article qu’elle a publié en novembre semble être à l’origine de cet événement.

    Dans un article paru le 22 décembre, The New York Times rapporte les faits qui semblent avoir mené à la situation dans laquelle se trouve la journaliste française Ursula Gauthier, correspondante pour L’Obs (qui appartient, comme Courrier international, au groupe Le Monde).

    La journaliste, relate le New York Times, “a fait enrager le gouvernement avec un article mordant, publié le 18 novembre, dans les jours qui ont suivi les attentats de Paris qui ont fait 130 morts. Son article s’ouvrait sur la vague de messages de sympathie et d’amour envoyée par les Chinois à Paris. Puis elle poursuivait en parlant de la tentative du gouvernement chinois de faire un lien entre les attaques de Paris et ses propres efforts pour lutter contre la violence dans le Xinjiang” , région autonome peuplée majoritairement d’Ouïgours, de confession musulmane.

    “Belle solidarité, mais non dénuée d’arrière-pensées”, écrit-elle dans son article, avant d’expliquer pourquoi les attaques perpétrées dans le Xinjiang – notamment l’une d’elles, l’attaque de Baicheng – “ne ressemblent en rien aux attentats du 13 novembre” :

    "Il s’agissait en réalité d’une explosion de rage localisée, telle qu’il s’en produit de plus en plus fréquemment dans cette province excentrée dont les habitants, les Ouïgours turcophones et musulmans, subissent une répression impitoyable.”

    Le New York Times rapporte que l’article de la journaliste française a fait l’objet d’éditoriaux virulents dans le Global Times et le China Daily, deux journaux aux mains du pouvoir. Le 2 décembre, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a publiquement et nommément critiqué Ursula Gauthier.

    Invitée à s’excuser

    Depuis, la journaliste “a été invitée à trois reprises à se rendre au ministère afin de s’excuser et de reconnaître les erreurs dans son article. Elle a dit qu’elle maintenait sa version”, détaille le quotidien américain.

    La journaliste a déclaré être toujours dans l’attente du renouvellement de son accréditation, alors que celui-ci se fait généralement entre novembre et décembre. Faute d’accréditation, elle risque l’expulsion. “En 2013, le gouvernement [chinois] avait déjà tardé à renouveler les accréditations d’une vingtaine de journalistes du Times et de Bloomberg News, mais les documents avaient fini par être délivrés juste avant la fin de l’année. Il pourrait en être de même pour Ursula Gauthier, qui est correspondante à Pékin depuis 2009.”

    Courrier International
Chargement...
X