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Libye. Les lendemains incertains d’un accord de réconciliation

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  • Libye. Les lendemains incertains d’un accord de réconciliation

    Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité le 23 décembre une résolution qui soutient la signature, le 17 décembre, à Skhirat, au Maroc, de l’accord politique interlibyen. Cet accord, finalisé sous la houlette des Nations unies, vise à restaurer la stabilité en Libye, à contrôler le flux des migrants vers l’Europe et à contrer la montée du groupe Etat islamique (EI) dans ce pays.

    “C’est l’aboutissement du processus de négociations de l’accord politique libyen, mais c’est aussi le commencement d’un dur travail”, souligne le Libya Herald en citant le médiateur des Nations unies, Martin Kobler. “Juste un mois après sa prise de fonction pour succéder à Bernardino León, Martin Kobler a pu assister à la signature de l’accord interlibyen dont l’essentiel a été durement obtenu au bout d’une année d’âpres négociations”, relève le site d’information libyen.

    Le jeudi 17 décembre à Skhirat (Maroc), des représentants des Parlements rivaux, d’une part la Chambre des représentants (CDR), issue des législatives de juin 2014, installée à Tobrouk et reconnue par la communauté internationale, et d’autre part le Congrès général national (CGN, Parlement sortant), siégeant à Tripoli, ont signé un accord en vue de former un gouvernement d’union nationale.

    Selon les termes de cet accord, Faiez Sarraj, une personnalité indépendante des deux assemblées ennemies, dirigera un conseil présidentiel formé de neuf députés issus de la CDR et du CGN. Ce cabinet devra siéger à Tripoli. Au bout de quarante jours, les deux Parlements devront fusionner.
    Hostilité

    La réussite de cet accord de réconciliation soulève d’ores et déjà des réserves. A commencer par son rejet par les présidents des deux Parlements, qui s’opposent à un règlement politique sous supervision onusienne qui les met à l’écart. Ils n’étaient d’ailleurs pas présents à la signature, de même que les principaux groupes armés de Tripoli qui soutiennent le CGN.

    Face à l’accord promu par les Nations unies, les deux présidents défendent le processus de dialogue libyen-libyen, lancé à leur initiative à Tunis, le 6 décembre, sans médiation étrangère. Mais s’ils sont parvenus à s’entendre sur un accord différent de celui de l’ONU, ils ne pouvaient pas pour autant garantir que leurs Parlements respectifs ratifieraient par la suite cet accord.

    Leur hostilité concernant les Nations unies est également nourrie par la zone d’ombre qui a entouré la fin de la mission de Bernardino León. Ce dernier a négocié un poste de directeur à l’Académie diplomatique des Emirats arabes unis (EAU), hautement rémunéré, juste avant de céder sa place de médiateur à Martin Kobler en novembre.


    le courrier international
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