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Marché de l'emploi au Maroc : Le grand échec

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  • Marché de l'emploi au Maroc : Le grand échec

    • LES DIPLÔMÉS TOUJOURS ÉJECTÉS
    • LE TIERS DES SALARIÉS ONT UN CONTRAT DE TRAVAIL ET 20% UNE COUVERTURE MÉDICALE
    • L’EMPLOI SAISONNIER EN HAUSSE



    Faut-il observer une halte du système d’enseignement et de formation professionnelle? Sinon à quoi bon former des diplômés qui vont venir gonfler les rangs des chômeurs. Le constat dressé par le Haut commissariat au Plan (HCP) sur une période de 15 années est révélateur à cet égard. Les laissés pour compte du marché de l’emploi se recrutent massivement parmi les détenteurs de diplômes de niveau moyen, supérieur et même de certaines spécialités de la formation professionnelle.

    Ces catégories enregistrent les taux de chômage les plus élevés: 24% pour les diplômés supérieurs des facultés et 22,4% pour les certificats en spécialisation professionnelle (voir aussi article page 5). Pourtant, ces formations ont été instituées pour la majorité à la demande des métiers concernés. Cela va sans dire qu’elles ont englouti des sommes colossales en termes de subventions. A titre d’exemple, le textile qui a perdu 9.000 emplois en moyenne par an depuis 2000 n’a-t-il pas bénéficié de financements pour la création de son propre «système» de formation, à l’instar d’autres corps de métiers.

    Aujourd’hui, c’est la panne. Non seulement, plusieurs secteurs peinent à créer de l’emploi mais lorsque certains y parviennent ce sont des postes de moins en moins qualifiés. Les chiffres du HCP sont malheureusement têtus: 6 actifs occupés sur dix n’ont pas de diplôme.

    L’emploi reste précaire pour une large frange de la population active occupée. Plus du tiers des salariés possèdent un contrat de travail. Mais cette part est loin d’être uniforme à tous les secteurs. A titre d’exemple, dans l’agriculture comme le BTP, la proportion est à peine de 7,5%. De plus, l’’emploi irrégulier et saisonnier a gagné en ampleur.

    Depuis 2008, année du déclenchement de la crise économique et financière internationale, plus de 5 emplois sur dix créés sont saisonniers ou occasionnels. Sans oublier que seuls 20,5% bénéficiaient d’une couverture médicale en 2014 contre 13,1% en 2000. Des efforts ont été certes réalisés mais le gap demeure important. Pour les salariés, cette proportion a atteint 41,8% la même année contre 33,2% en 2000. Autre phénomène, le poids de l’emploi non rémunéré: Il représente encore 22,5% du marché du travail.

    leconomiste

  • #2
    RATÉ
    Par Nadia SALAH le : 23 décembre 2015


    Si on regarde en gros et sur 15 ans, on voit que le chômage a baissé, et ce dans de sérieuses proportions. Le gouvernement pourra donc refaire ami-ami avec le HCP, le toujours mal nommé Haut commissariat au plan, s’occupant en réalité de statistiques: des esprits chagrins pourraient voir là une répugnance culturelle à se mettre en conformité avec la réalité.

    Quand on regarde d’un peu plus près les chiffres, non seulement il n’y a pas de quoi pavoiser, mais il y a au contraire matière à s’inquiéter.

    On observe que l’aubaine démographique se termine. L’aubaine démographique, c’est quand un pays voit arriver dans la classe «jeunes adultes», les fruits de son baby boom, entre 20 et 30 ans auparavant. Ils poussent fortement la croissance, rien que par leur arrivée à l’âge adulte. Si en plus comme cela aurait pu être le cas au Maroc, ils sont la génération la mieux formée jamais enregistrée de toute l’histoire du pays, ils provoquent une accélération de la croissance, une explosion des initiatives, des changements profonds dans le mode de vie de la société. Qu’on se réfère aux années 1950-1960, en Occident: les jeunes ont même réinventé la musique! Ne parlons pas du reste de la vie sociale, académique ou économique.

    On attendait les nôtres avec impatience… Raté. Définitivement, historiquement raté. Leur situation face au travail dit leur situation tout court.

    Données en exemple pour leurs réussites scolaires par rapport aux garçons, les jeunes filles sont parties par grosses vagues chercher un mariage de sécurité: l’âge du mariage des filles a baissé d’une année en seulement 10 ans. Elles nous donnent plus de bébés et/mais le profil des familles du Maroc redevient celui des années 90.

    Le taux de chômage a baissé en 15 ans, mais l’emploi, lui, ne s’est pas amélioré. C’est pourtant ce qui compte.

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    • #3
      6 actifs occupés sur dix n’ont pas de diplôme.
      Soit près de 7 millions de travailleurs.

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      • #4
        tres informatif cet article

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