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La librairie des Beaux-Arts (Alger) organise, aujourd’hui samedi à 12h, un hommage au chahid Taleb Abderrahmane, à travers une rencontre autour du livre que Mohamed Rebah, chercheur en histoire, lui a consacré : «Taleb Abderrahmane, guillotiné le 24 avril 1958». Taleb Abderrahmane, chimiste, a fabriqué les bombes qui ont servi à riposter à l’attentat à la bombe commis le 10 août 1956, rue de Thèbes, dans La Casbah, par les extrémistes partisans de l’Algérie française, précurseurs de cette forme de terrorisme. Selon des témoignages rapportés dans le livre, Taleb Abderrahmane a souhaité que ses bombes ne soient pas utilisées contre des civils. Arrêté au maquis, en avril 1957, dans la région de Blida, sauvagement torturé, puis immédiatement traduit en justice, condamné à mort dans des trois procès qu’il subit entre juillet et décembre 1957, il a été exécuté peu après, le 24 avril 1958, dans la prison de Serkadji, malgré une imposante campagne internationale de protestation qui a appelé le président français à lui accorder la grâce. Après l’indépendance, Taleb Abderrahmane est devenu le symbole de l’engagement patriotique des centaines d’étudiants et lycéens algériens dans la lutte armée contre l’occupant colonial français. Dans son livre qu’il dédicacera à cette occasion, Mohamed Rebah retrace le parcours exemplaire du chahid depuis son enfance à La Casbah jusqu’à son exécution dans la prison de Serkadji, toute proche de son quartier de naissance.
H. A.
H. A.
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