SURENCHÈRE ET SÉRÉNITÉ
lLa réaction de la secrétaire générale du PT, à l’annonce de la diffusion d’une enquête sur les biens de sa famille, est symptomatique d’une bien curieuse conception de la politique. Oui, à l’annonce — et non pas après diffusion — de ladite enquête, elle menace de tout déballer sur des hauts responsables si l’émission venait à être diffusée. Si cela ne s’apparente pas à du chantage, dites-nous ce que cela signifie ? Au nom de quel principe doit-on interdire une émission parce qu’une femme ou un homme politique l’exige ? Et si cette attitude pour le moins arrogante a une quelconque relation avec l’exercice de la démocratie, dites-le nous.
Et bien, la panique dont a été saisie la secrétaire générale du PT tient au fond d’une logique qui se situe à des années-lumière de la pratique démocratique et réside dans le fait que la « Dame » croit qu’elle détient le monopole de la vérité, du franc-parler et de la dénonciation et que, forcément, elle a toujours raison parce qu’elle crie et gesticule tout le temps. Son intervention est à peine un appel à l’émeute.
Non Madame, vous n’avez pas raison parce que vous élevez la voix de manière brutale et violente.
Non Madame, si vous avez des preuves de malversation ou de corruption, vous n’avez pas le droit de les garder pour vous, transmettez-les à la justice ou portez-les à l’intention de l’opinion publique, au lieu de continuer à exercer votre petit jeu sournois des insinuations et autres pseudo-révélations.
Non Madame, désormais, il se trouvera toujours quelqu’un pour vous apporter la contradiction et il ne servira pas à grand-chose alors de jouer à la victime.
Et même si l’on ne partage pas forcément le credo de la chaîne qui parfois verse dans le sensationnel, force est de dire et de l’affirmer tout haut qu’on n’a pas le droit de menacer une chaîne, intimider ses journalistes, parce qu’ils ont osé faire leur travail et donner un certain éclairage sur une personnalité publique au demeurant, sans verser dans la diffamation et l’insulte. Ce chantage est intolérable, et s’il signifie quelque chose, c’est bien que cette démarche relève de la censure préalable. D’abord, si on n’a rien à se reprocher, pourquoi aller jusqu’aux menaces et intimidations ? Ne dit-on pas que seul le ventre rempli de foin a peur du feu ? Pour le reste, l’émission contenait bien des réalités, d’ailleurs nullement niées par les principaux concernés.
Alors, la vérité ? Elle est relative et elle l’est toujours, et parfois elle rejoint le mensonge par omission, par intérêt ou calcul politicien. Le débat d’idées exige une certaine sérénité, et donner la priorité à la surenchère ne peut être qu’un exercice malsain de propagande pour ainsi se rendre visible à moindres frais.
EL MOUDJAHID
lLa réaction de la secrétaire générale du PT, à l’annonce de la diffusion d’une enquête sur les biens de sa famille, est symptomatique d’une bien curieuse conception de la politique. Oui, à l’annonce — et non pas après diffusion — de ladite enquête, elle menace de tout déballer sur des hauts responsables si l’émission venait à être diffusée. Si cela ne s’apparente pas à du chantage, dites-nous ce que cela signifie ? Au nom de quel principe doit-on interdire une émission parce qu’une femme ou un homme politique l’exige ? Et si cette attitude pour le moins arrogante a une quelconque relation avec l’exercice de la démocratie, dites-le nous.
Et bien, la panique dont a été saisie la secrétaire générale du PT tient au fond d’une logique qui se situe à des années-lumière de la pratique démocratique et réside dans le fait que la « Dame » croit qu’elle détient le monopole de la vérité, du franc-parler et de la dénonciation et que, forcément, elle a toujours raison parce qu’elle crie et gesticule tout le temps. Son intervention est à peine un appel à l’émeute.
Non Madame, vous n’avez pas raison parce que vous élevez la voix de manière brutale et violente.
Non Madame, si vous avez des preuves de malversation ou de corruption, vous n’avez pas le droit de les garder pour vous, transmettez-les à la justice ou portez-les à l’intention de l’opinion publique, au lieu de continuer à exercer votre petit jeu sournois des insinuations et autres pseudo-révélations.
Non Madame, désormais, il se trouvera toujours quelqu’un pour vous apporter la contradiction et il ne servira pas à grand-chose alors de jouer à la victime.
Et même si l’on ne partage pas forcément le credo de la chaîne qui parfois verse dans le sensationnel, force est de dire et de l’affirmer tout haut qu’on n’a pas le droit de menacer une chaîne, intimider ses journalistes, parce qu’ils ont osé faire leur travail et donner un certain éclairage sur une personnalité publique au demeurant, sans verser dans la diffamation et l’insulte. Ce chantage est intolérable, et s’il signifie quelque chose, c’est bien que cette démarche relève de la censure préalable. D’abord, si on n’a rien à se reprocher, pourquoi aller jusqu’aux menaces et intimidations ? Ne dit-on pas que seul le ventre rempli de foin a peur du feu ? Pour le reste, l’émission contenait bien des réalités, d’ailleurs nullement niées par les principaux concernés.
Alors, la vérité ? Elle est relative et elle l’est toujours, et parfois elle rejoint le mensonge par omission, par intérêt ou calcul politicien. Le débat d’idées exige une certaine sérénité, et donner la priorité à la surenchère ne peut être qu’un exercice malsain de propagande pour ainsi se rendre visible à moindres frais.
EL MOUDJAHID
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