Couacs supposés du gouvernement, oligarchie, bradage des grandes entreprises publiques, stratégie ou léthargie de la politique de développement, autant de questions qui se posent ou qui s'imposent à l'opinion publique. Autant de thèmes que Abdessalem Bouchouareb aborde sans faux-fuyant. Car il veut «expliquer» et il entend clarifier les sujets de telle manière que le citoyen soit éclairé sur l'ensemble des enjeux qui empoisonnent, depuis des mois, le débat politique.
D'abord, à quoi sert la foire d'empoigne actuelle? «Toute cette agitation autour de la LF 2016 n'est pour moi qu'une entreprise de déstabilisation de l'équipe gouvernementale à laquelle j'appartiens», affirme-t-il, dans un message à peine feutré à l'adresse de ceux qui lui prêtent la tentation de faire cavalier seul. L'homme est conscient des défis car il a mûri dans les arcanes parlementaires où tout n'est pas complètement rose ni complètement noir. «La société et le gouvernement sont en mouvement et veulent sortir de ce tête-à-tête avec la rente.
En face, j'ai l'impression d'écouter des mentalités définitivement fossilisées... Réformer dérange beaucoup d'intérêts et provoque des résistances au changement», explique Bouchouareb à un moment où tous les appétits sont braqués sur un secteur en mutation profonde où, dit-on, à tort ou à raison, qui sait, il y aurait beaucoup à prendre. «Faux», rétorque-t-il, à plusieurs reprises et de développer méthodiquement tout son argumentaire sur la «nouvelle configuration des grands groupes industriels capables de synergies».
Tout pour le véritable partenariat industriel, axé non sur la privatisation mais sur la création de ces groupes structurants, capables d'impacter la naissance de PME et PMI dont le pays a grand besoin. «Nous avons mis tous les moyens à la disposition des nouveaux groupes, à commencer par les plans de développement, l'alignement de la rémunération des managers, la dépénalisation de l'acte de gestion et l'indépendance de décision vis-à-vis de la tutelle. Nous les avons libérés aussi du Code des marchés publics. Nous attendons en retour des performances et de la compétitivité», rappelle-t-il avant de conclure sur une mise en garde quant à son «exigence et même son intransigeance avec les gestionnaires».
A quelques jours de la fin de l'année, la loi de finances 2016 suscite toujours des réactions divergentes. Que pensez-vous de toute cette polémique?
Avant d'être ministre de l'Industrie et des Mines, j'étais un parlementaire qui a siégé à l'Assemblée nationale pendant deux législatures et je l'étais près de la moitié du mandat de cette même législature. J'ai beaucoup de respect pour mes amis députés, y compris ceux qui ne partagent pas mes convictions. J'ai aussi été membre de différentes commissions et, je peux en témoigner, les débats, contrairement à ce que l'on peut présumer du travail législatif, ont toujours été de la même intensité.
Cependant, la souveraineté revient in fine à la plénière.
Je suis un démocrate, républicain respectueux des décisions souveraines des institutions et une fois un texte voté par les deux chambres, je me fais un devoir de le respecter. Le gouvernement a soumis son projet, les ministres, chacun en ce qui le concerne, l'ont défendu en commission, les députés ont débattu et le vote a tranché. Je comprends que l'on ne puisse pas imposer son avis, mais c'est la règle dans toutes les démocraties. Que l'opposition adosse un texte de la majorité, cela m'aurait, par contre, étonné. Donc, je pense trêve de polémique.
Mais cette LF 2016 a tout de même été qualifiée d'antinationale, d'anticonstitutionnelle et de recul sur les acquis sociaux. Certains ont même dit que ce n'était pas tout à fait le même texte qui a été présenté en Conseil des ministres...
Puisque vous m'y emmenez, je vais vous répondre avec beaucoup de sincérité. J'ai entendu comme vous toutes ces déclarations, parfois ces accusations gravissimes allant jusqu'à douter du patriotisme des ministres et des cadres de la nation. Nous avons vu aussi des alliances contre nature se former. Chacun est libre, mais il faut savoir raison garder. Sous la conduite du Premier ministre, nous avons pour orientation d'éviter d'entrer et d'alimenter des polémiques inutiles et de rester concentrés sur le Plan d'action du gouvernement inspiré du programme électoral du président de la République.
Article 66: «Tout est prétexte pour s'attaquer au gouvernement»
Par contre, je pense qu'il faut arrêter de donner des leçons de morale pour en donner peut-être à ceux qui doivent proposer un contre-projet. Je ne vois pas de contre-propositions, sinon des attaques gratuites qui tentent de démoraliser les citoyens. S'ils pouvaient éviter au moins de se parasiter, de se polluer les uns les autres, ce serait déjà pas mal. Sur le plan économique plus particulièrement, je n'entends aucune réponse crédible de l'opposition aux Algériens.
Toute cette agitation autour de la LF 2016 n'est pour moi qu'une entreprise de déstabilisation de l'équipe gouvernementale à laquelle j'appartiens et qui démontre tout au long de ces derniers mois sa force, sa solidarité, sa détermination et sa capacité à briser les reins de l'immobilisme et à réformer l'Algérie pour en faire un pays émergent.
La société et le gouvernement sont en mouvement et veulent sortir de ce tête-à-tête avec la rente. En face, j'ai l'impression d'écouter des mentalités définitivement fossilisées avec des recettes qui tournent en rond. Réformer dérange beaucoup d'intérêts et provoque naturellement des résistances au changement.
C'est quand même pathétique de descendre à ce niveau. Lorsque j'entends que les textes changent en cheminant vers l'APN, j'ai envie d'inviter ces mêmes gens à relire le communiqué final de la Présidence diffusé quelques minutes après le Conseil des ministres du 6 octobre 2015. Ce communiqué répond à toutes les questions sur la LF 2016, la vérité de la conjoncture, la lutte contre le gaspillage, la corruption, l'Accord d'association avec l'UE, le Code des investissements, le droit de préemption...
Qu'est-ce que cela signifie de demander au président de ne pas signer la LF 2016? C'est de l'aventurisme aveugle et une tentative de bloquer le pays. Ne pas signer un budget, veut dire simplement qu'au 1er janvier 2016, les fonctionnaires ne percevraient pas leurs salaires, les investissements publics et les subventions seraient à l'arrêt. La stabilité nous a déjà coûté cher. Les Algériens ne sont pas prêts à payer une nouvelle facture. Je leur dis l'Algérie ne sera pas bloquée.
Mais il y a quand même un recul sur le niveau social...
Faux. La loi de finances 2016 est pour moi un budget normal qui intervient, effectivement, dans un contexte particulier. Mais c'est d'abord, le budget des engagements pris, c'est aussi le budget des engagements tenus.
Même sur le fond, les arguments ne tiennent pas. C'est un budget de 4500 milliards DA. Prenons l'exemple du volet social. Les transferts sociaux à partir du budget de l'Etat croissent en 2016 à 1840,5 milliards DA, représentant 9,8% du PIB et une évolution de 7,5% par rapport à 2015, soit quasiment le double du taux d'inflation. Comparé à 2015, les transferts sociaux augmentent dans le budget de l'Etat de 19,9 à 23,1%.
Les transferts sociaux sont tout ce qui est lié aux soutiens à l'habitat, à l'éducation, à la santé publique et aux familles comme les subventions des prix des produits de base à l'instar des céréales, du lait, du sucre et de l'huile. Ceci pour les soutiens budgétisés. Il y a aussi des subventions indirectes de l'ordre de 1500 milliards de DA.
Je vous cite trois exemples édifiants: l'Etat déboursera en 2016 plus de 630 milliards DA, soit plus de 6 milliards USD,pour le différentiel entre les prix réels des carburants y compris les quantités importées et le prix de leur cession; plus de 750 milliards DA pour le différentiel entre le prix réel du gaz naturel et son prix aux consommateurs; enfin ce sont 154 milliards DA de subvention d'équilibre à la société Sonelgaz.
Les salaires sont garantis et les primes ne sont pas gelées. Voilà la vérité. Je m'interroge, où est le renoncement au principe de justice sociale? Lors du dernier Conseil des ministres, le président Abdelaziz Bouteflika a souligné qu'en dépit de la chute de près de 50% des revenus tirés des hydrocarbures, l'Algérie continuera de consacrer près de 40% de ses dépenses à l'investissement public et plus de 20% de son budget au développement humain et au bien-être des familles. Cela n'interdit pas en même temps de poursuivre les moyens de l'efficacité budgétaire pour lutter contre le gaspillage. C'est là une autre orientation du président de la République car il y va de la pérennité de notre modèle social.
Vous parlez d'une volonté de réformer, mais nombre de vos partenaires sociaux estiment qu'il n'y a pas de grandes réformes économiques dans cette LF 2016? Ne sommes-nous pas en retard dans les réformes économiques?
Ce n'est pas ce que j'entends de mon côté. Les lois de finances initiale et complémentaire pour 2015 et celle de 2016 s'inscrivent dans la même trajectoire visant à accroître durablement la croissance et à l'enrichir en investissements et en emplois. Nous avons commencé par définir les secteurs prioritaires dès la LF 2015 et à inscrire pour la première fois de l'histoire des avantages spécifiques à l'industrie avant de valider des mesures d'encouragement dans le cadre de la démarche d'import-substitution. Nous avons pris à bras-le-corps le problème du foncier industriel, par exemple. Dans la LFC 2015, suite à l'évaluation du Calpiref, nous avons introduit un nouveau mécanisme d'affectation en cohérence avec notre ambition industrielle.
«Plus vite on ira, mieux on s'en sortira»
Dans la LF 2016, une révolution et je pèse mes mots, est faite en ouvrant le droit de la promotion industrielle aux privés pour aménager et gérer des zones industrielles sur des terrains qui leur appartiennent. Nous construisons progressivement un marché du foncier industriel. A partir de juin 2016, nous ne parlerons plus de ce problème. A court terme, ces mesures sont en train de produire un formidable effet de confiance que nous allons confirmer en continuant à réformer. C'est comme ça que nous fabriquons l'avenir.
Maintenant, il faut dissocier les réformes dites structurelles des mesures opérationnelles. La politique économique ne se conduit pas qu'avec la loi de finances. Il y a de grandes réformes qui aboutiront en 2016 comme la nouvelle loi sur la normalisation, le nouveau Code des investissements ou la loi d'orientation sur les PME.
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D'abord, à quoi sert la foire d'empoigne actuelle? «Toute cette agitation autour de la LF 2016 n'est pour moi qu'une entreprise de déstabilisation de l'équipe gouvernementale à laquelle j'appartiens», affirme-t-il, dans un message à peine feutré à l'adresse de ceux qui lui prêtent la tentation de faire cavalier seul. L'homme est conscient des défis car il a mûri dans les arcanes parlementaires où tout n'est pas complètement rose ni complètement noir. «La société et le gouvernement sont en mouvement et veulent sortir de ce tête-à-tête avec la rente.
En face, j'ai l'impression d'écouter des mentalités définitivement fossilisées... Réformer dérange beaucoup d'intérêts et provoque des résistances au changement», explique Bouchouareb à un moment où tous les appétits sont braqués sur un secteur en mutation profonde où, dit-on, à tort ou à raison, qui sait, il y aurait beaucoup à prendre. «Faux», rétorque-t-il, à plusieurs reprises et de développer méthodiquement tout son argumentaire sur la «nouvelle configuration des grands groupes industriels capables de synergies».
Tout pour le véritable partenariat industriel, axé non sur la privatisation mais sur la création de ces groupes structurants, capables d'impacter la naissance de PME et PMI dont le pays a grand besoin. «Nous avons mis tous les moyens à la disposition des nouveaux groupes, à commencer par les plans de développement, l'alignement de la rémunération des managers, la dépénalisation de l'acte de gestion et l'indépendance de décision vis-à-vis de la tutelle. Nous les avons libérés aussi du Code des marchés publics. Nous attendons en retour des performances et de la compétitivité», rappelle-t-il avant de conclure sur une mise en garde quant à son «exigence et même son intransigeance avec les gestionnaires».
A quelques jours de la fin de l'année, la loi de finances 2016 suscite toujours des réactions divergentes. Que pensez-vous de toute cette polémique?
Avant d'être ministre de l'Industrie et des Mines, j'étais un parlementaire qui a siégé à l'Assemblée nationale pendant deux législatures et je l'étais près de la moitié du mandat de cette même législature. J'ai beaucoup de respect pour mes amis députés, y compris ceux qui ne partagent pas mes convictions. J'ai aussi été membre de différentes commissions et, je peux en témoigner, les débats, contrairement à ce que l'on peut présumer du travail législatif, ont toujours été de la même intensité.
Cependant, la souveraineté revient in fine à la plénière.
Je suis un démocrate, républicain respectueux des décisions souveraines des institutions et une fois un texte voté par les deux chambres, je me fais un devoir de le respecter. Le gouvernement a soumis son projet, les ministres, chacun en ce qui le concerne, l'ont défendu en commission, les députés ont débattu et le vote a tranché. Je comprends que l'on ne puisse pas imposer son avis, mais c'est la règle dans toutes les démocraties. Que l'opposition adosse un texte de la majorité, cela m'aurait, par contre, étonné. Donc, je pense trêve de polémique.
Mais cette LF 2016 a tout de même été qualifiée d'antinationale, d'anticonstitutionnelle et de recul sur les acquis sociaux. Certains ont même dit que ce n'était pas tout à fait le même texte qui a été présenté en Conseil des ministres...
Puisque vous m'y emmenez, je vais vous répondre avec beaucoup de sincérité. J'ai entendu comme vous toutes ces déclarations, parfois ces accusations gravissimes allant jusqu'à douter du patriotisme des ministres et des cadres de la nation. Nous avons vu aussi des alliances contre nature se former. Chacun est libre, mais il faut savoir raison garder. Sous la conduite du Premier ministre, nous avons pour orientation d'éviter d'entrer et d'alimenter des polémiques inutiles et de rester concentrés sur le Plan d'action du gouvernement inspiré du programme électoral du président de la République.
Article 66: «Tout est prétexte pour s'attaquer au gouvernement»
Par contre, je pense qu'il faut arrêter de donner des leçons de morale pour en donner peut-être à ceux qui doivent proposer un contre-projet. Je ne vois pas de contre-propositions, sinon des attaques gratuites qui tentent de démoraliser les citoyens. S'ils pouvaient éviter au moins de se parasiter, de se polluer les uns les autres, ce serait déjà pas mal. Sur le plan économique plus particulièrement, je n'entends aucune réponse crédible de l'opposition aux Algériens.
Toute cette agitation autour de la LF 2016 n'est pour moi qu'une entreprise de déstabilisation de l'équipe gouvernementale à laquelle j'appartiens et qui démontre tout au long de ces derniers mois sa force, sa solidarité, sa détermination et sa capacité à briser les reins de l'immobilisme et à réformer l'Algérie pour en faire un pays émergent.
La société et le gouvernement sont en mouvement et veulent sortir de ce tête-à-tête avec la rente. En face, j'ai l'impression d'écouter des mentalités définitivement fossilisées avec des recettes qui tournent en rond. Réformer dérange beaucoup d'intérêts et provoque naturellement des résistances au changement.
C'est quand même pathétique de descendre à ce niveau. Lorsque j'entends que les textes changent en cheminant vers l'APN, j'ai envie d'inviter ces mêmes gens à relire le communiqué final de la Présidence diffusé quelques minutes après le Conseil des ministres du 6 octobre 2015. Ce communiqué répond à toutes les questions sur la LF 2016, la vérité de la conjoncture, la lutte contre le gaspillage, la corruption, l'Accord d'association avec l'UE, le Code des investissements, le droit de préemption...
Qu'est-ce que cela signifie de demander au président de ne pas signer la LF 2016? C'est de l'aventurisme aveugle et une tentative de bloquer le pays. Ne pas signer un budget, veut dire simplement qu'au 1er janvier 2016, les fonctionnaires ne percevraient pas leurs salaires, les investissements publics et les subventions seraient à l'arrêt. La stabilité nous a déjà coûté cher. Les Algériens ne sont pas prêts à payer une nouvelle facture. Je leur dis l'Algérie ne sera pas bloquée.
Mais il y a quand même un recul sur le niveau social...
Faux. La loi de finances 2016 est pour moi un budget normal qui intervient, effectivement, dans un contexte particulier. Mais c'est d'abord, le budget des engagements pris, c'est aussi le budget des engagements tenus.
Même sur le fond, les arguments ne tiennent pas. C'est un budget de 4500 milliards DA. Prenons l'exemple du volet social. Les transferts sociaux à partir du budget de l'Etat croissent en 2016 à 1840,5 milliards DA, représentant 9,8% du PIB et une évolution de 7,5% par rapport à 2015, soit quasiment le double du taux d'inflation. Comparé à 2015, les transferts sociaux augmentent dans le budget de l'Etat de 19,9 à 23,1%.
Les transferts sociaux sont tout ce qui est lié aux soutiens à l'habitat, à l'éducation, à la santé publique et aux familles comme les subventions des prix des produits de base à l'instar des céréales, du lait, du sucre et de l'huile. Ceci pour les soutiens budgétisés. Il y a aussi des subventions indirectes de l'ordre de 1500 milliards de DA.
Je vous cite trois exemples édifiants: l'Etat déboursera en 2016 plus de 630 milliards DA, soit plus de 6 milliards USD,pour le différentiel entre les prix réels des carburants y compris les quantités importées et le prix de leur cession; plus de 750 milliards DA pour le différentiel entre le prix réel du gaz naturel et son prix aux consommateurs; enfin ce sont 154 milliards DA de subvention d'équilibre à la société Sonelgaz.
Les salaires sont garantis et les primes ne sont pas gelées. Voilà la vérité. Je m'interroge, où est le renoncement au principe de justice sociale? Lors du dernier Conseil des ministres, le président Abdelaziz Bouteflika a souligné qu'en dépit de la chute de près de 50% des revenus tirés des hydrocarbures, l'Algérie continuera de consacrer près de 40% de ses dépenses à l'investissement public et plus de 20% de son budget au développement humain et au bien-être des familles. Cela n'interdit pas en même temps de poursuivre les moyens de l'efficacité budgétaire pour lutter contre le gaspillage. C'est là une autre orientation du président de la République car il y va de la pérennité de notre modèle social.
Vous parlez d'une volonté de réformer, mais nombre de vos partenaires sociaux estiment qu'il n'y a pas de grandes réformes économiques dans cette LF 2016? Ne sommes-nous pas en retard dans les réformes économiques?
Ce n'est pas ce que j'entends de mon côté. Les lois de finances initiale et complémentaire pour 2015 et celle de 2016 s'inscrivent dans la même trajectoire visant à accroître durablement la croissance et à l'enrichir en investissements et en emplois. Nous avons commencé par définir les secteurs prioritaires dès la LF 2015 et à inscrire pour la première fois de l'histoire des avantages spécifiques à l'industrie avant de valider des mesures d'encouragement dans le cadre de la démarche d'import-substitution. Nous avons pris à bras-le-corps le problème du foncier industriel, par exemple. Dans la LFC 2015, suite à l'évaluation du Calpiref, nous avons introduit un nouveau mécanisme d'affectation en cohérence avec notre ambition industrielle.
«Plus vite on ira, mieux on s'en sortira»
Dans la LF 2016, une révolution et je pèse mes mots, est faite en ouvrant le droit de la promotion industrielle aux privés pour aménager et gérer des zones industrielles sur des terrains qui leur appartiennent. Nous construisons progressivement un marché du foncier industriel. A partir de juin 2016, nous ne parlerons plus de ce problème. A court terme, ces mesures sont en train de produire un formidable effet de confiance que nous allons confirmer en continuant à réformer. C'est comme ça que nous fabriquons l'avenir.
Maintenant, il faut dissocier les réformes dites structurelles des mesures opérationnelles. La politique économique ne se conduit pas qu'avec la loi de finances. Il y a de grandes réformes qui aboutiront en 2016 comme la nouvelle loi sur la normalisation, le nouveau Code des investissements ou la loi d'orientation sur les PME.
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