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Cet accord intervient dans un contexte où les marchés subissent des pressions à la baisse sur fond de surabondance de l’offre, et de crainte que le déséquilibre entre offre et demande ne s’aggrave avec la montée du rythme de production en Iran.
Les Etats-Unis reviennent sur le marché mondial. Une semaine après la levée de l’interdiction d’exportation du pétrole US par le congrès américain, en vigueur depuis 40 ans, un premier contrat vient d’être signé en ce sens par une société texane. Selon l’AFP, Entreprise Product, entreprise américaine de transport de gaz naturel et de distribution de produits pétroliers basée au Texas, vient de passer un contrat avec Vitol group portant sur l’exportation de 600 000 barils de brut US vers le marché européen.
L’agence de presse précise que selon le Wall Street Journal, ce premier contrat porte sur la livraison de pétrole à destination de la Suisse pour son raffinage et approvisionner ainsi les pays de l’Europe du Nord en diesel et en carburant. Ce premier contrat intervient à peine une semaine après la levée de l’embargo sur les exportations de pétrole par le Congrès américain et lequel était en vigueur depuis 40 ans. Il est vrai que l’Administration américaine avait décidé d’instaurer cet embargo au lendemain du premier choc pétrolier en 1974, craignant une pénurie d’essence aux Etats-Unis.
Cependant, et avec la révolution des schistes, la production US de pétrole et de gaz n’a eu de cesse de monter en cadence. La levée de cet embargo est d’ailleurs une vieille revendication des républicains qui s’appuient sur l’argument selon lequel il est nécessaire d’ouvrir de nouveaux débouchés pour les producteurs de pétrole américains et soutenir la création d’emplois dans le secteur.
Cependant, républicains et démocrates ne sont parvenus à un accord en ce sens que la semaine dernière dans le cadre du budget US pour 2016. Cet accord intervient d’ailleurs dans un contexte où les marchés subissent des pressions à la baisse sur fond de surabondance de l’offre, et de crainte que le déséquilibre entre offre et demande ne s’aggrave avec la montée du rythme de production en Iran.
Les analystes tendent cependant à minimiser l’impact du retour du pétrole Us sur le marché mondial et sur l’évolution des cours. C’est d’ailleurs l’avis des analystes de Commerzbank qui indiquaient il y a quelques jours à l’AFP que «les Etats-Unis ont déjà intensifié leurs exportations de pétrole ces derniers mois dans le sillage de l’assouplissement progressif de l’interdiction». Aussi, la rentabilité de l’opération est sérieusement mise en doute dans un contexte où le cours du pétrole coté à New York est plus élevé actuellement que le Brent sur le marché européen. Selon les analystes, il faudra ajouter au cours les coûts liés au transport et au fret, faisant du WTI américain un pétrole plus cher et non rentable.
Il n’en demeure pas moins que les autorités américaines semblent aujourd’hui plus motivées par des questions d’ordre politique et géostratégique. Le marché de l’Europe du Nord est un prolongement naturel pour le pétrole et le gaz russes. Les congressistes américains ne cachant d’ailleurs pas leurs visées politiques. Les républicains affirmaient il y a quelques jours que cette décision peut «aider les alliés est-européens des Etats-Unis qui aujourd’hui dépendent de la Russie pour leur approvisionnement en énergie».
C’est d’ailleurs dans cette même logique que les producteurs américains avancent leurs pions sur le marché européen du gaz. Autrement dit, si la levée de l’embargo US ne risque pas d’avoir un impact immédiat sur les cours, elle affectera les marchés dans la mesure où producteurs américains et producteurs traditionnels, Russie et pays Opep en tête, commercialiseront leur pétrole sur les mêmes marchés. Autant dire que cela relancera la bataille pour les parts de marché.
El watan
Les Etats-Unis reviennent sur le marché mondial. Une semaine après la levée de l’interdiction d’exportation du pétrole US par le congrès américain, en vigueur depuis 40 ans, un premier contrat vient d’être signé en ce sens par une société texane. Selon l’AFP, Entreprise Product, entreprise américaine de transport de gaz naturel et de distribution de produits pétroliers basée au Texas, vient de passer un contrat avec Vitol group portant sur l’exportation de 600 000 barils de brut US vers le marché européen.
L’agence de presse précise que selon le Wall Street Journal, ce premier contrat porte sur la livraison de pétrole à destination de la Suisse pour son raffinage et approvisionner ainsi les pays de l’Europe du Nord en diesel et en carburant. Ce premier contrat intervient à peine une semaine après la levée de l’embargo sur les exportations de pétrole par le Congrès américain et lequel était en vigueur depuis 40 ans. Il est vrai que l’Administration américaine avait décidé d’instaurer cet embargo au lendemain du premier choc pétrolier en 1974, craignant une pénurie d’essence aux Etats-Unis.
Cependant, et avec la révolution des schistes, la production US de pétrole et de gaz n’a eu de cesse de monter en cadence. La levée de cet embargo est d’ailleurs une vieille revendication des républicains qui s’appuient sur l’argument selon lequel il est nécessaire d’ouvrir de nouveaux débouchés pour les producteurs de pétrole américains et soutenir la création d’emplois dans le secteur.
Cependant, républicains et démocrates ne sont parvenus à un accord en ce sens que la semaine dernière dans le cadre du budget US pour 2016. Cet accord intervient d’ailleurs dans un contexte où les marchés subissent des pressions à la baisse sur fond de surabondance de l’offre, et de crainte que le déséquilibre entre offre et demande ne s’aggrave avec la montée du rythme de production en Iran.
Les analystes tendent cependant à minimiser l’impact du retour du pétrole Us sur le marché mondial et sur l’évolution des cours. C’est d’ailleurs l’avis des analystes de Commerzbank qui indiquaient il y a quelques jours à l’AFP que «les Etats-Unis ont déjà intensifié leurs exportations de pétrole ces derniers mois dans le sillage de l’assouplissement progressif de l’interdiction». Aussi, la rentabilité de l’opération est sérieusement mise en doute dans un contexte où le cours du pétrole coté à New York est plus élevé actuellement que le Brent sur le marché européen. Selon les analystes, il faudra ajouter au cours les coûts liés au transport et au fret, faisant du WTI américain un pétrole plus cher et non rentable.
Il n’en demeure pas moins que les autorités américaines semblent aujourd’hui plus motivées par des questions d’ordre politique et géostratégique. Le marché de l’Europe du Nord est un prolongement naturel pour le pétrole et le gaz russes. Les congressistes américains ne cachant d’ailleurs pas leurs visées politiques. Les républicains affirmaient il y a quelques jours que cette décision peut «aider les alliés est-européens des Etats-Unis qui aujourd’hui dépendent de la Russie pour leur approvisionnement en énergie».
C’est d’ailleurs dans cette même logique que les producteurs américains avancent leurs pions sur le marché européen du gaz. Autrement dit, si la levée de l’embargo US ne risque pas d’avoir un impact immédiat sur les cours, elle affectera les marchés dans la mesure où producteurs américains et producteurs traditionnels, Russie et pays Opep en tête, commercialiseront leur pétrole sur les mêmes marchés. Autant dire que cela relancera la bataille pour les parts de marché.
El watan