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Nouvelle Constitution : pourquoi le pouvoir aura du mal à convaincre

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  • Nouvelle Constitution : pourquoi le pouvoir aura du mal à convaincre

    Le président Abdelaziz Bouteflika a présidé, mardi 28 décembre, un nouveau conseil restreint consacré à la révision de la Constitution. Durant cette réunion, le chef de l’État a « validé » l’avant-projet de révision de la Constitution. Le texte sera adressé « dans les prochains jours » aux personnalités, partis politiques et associations consultés au cours de sa préparation, et sera « porté à la connaissance de l’opinion publique par la voie des médias », a annoncé la présidence de la République.

    Des avancées…


    Selon la présidence, cet avant-projet de révision « substantielle » de la constitution marquera des progrès notamment dans « la consolidation de l’unité nationale autour de notre histoire, de notre identité et de nos valeurs spirituelles et civilisationnelles », la « promotion des droits et libertés des citoyens et le renforcement de l’indépendance de la justice ».

    Il permettra également des avancées dans « l’approfondissement de la séparation et de la complémentarité des pouvoirs », de « l’accès de l’opposition parlementaire aux moyens d’assumer un rôle plus actif, y compris par la saisine du Conseil constitutionnel ».

    Il permettra enfin la « dynamisation des institutions constitutionnelles de contrôle, au service de la transparence dans les domaines économique, juridique et politique de la vie nationale » et la mise en place « d’un mécanisme indépendant renforcé et de surveillance des élections au service de la démocratie pluraliste ».


    Opacité dans la conduite du projet

    Officiellement, la mouture est le résultat des différentes consultations menées d’abord par Abdelkader Bensalah puis par Ahmed Ouyahia. Des consultations boycottées par les principaux partis et personnalités de l’opposition. Mais l’opacité qui a entouré la finalisation du projet, avec plusieurs annonces contradictoires, laisse penser que le texte a été en réalité préparé dans l’opacité par un comité restreint autour du chef de l’État.

    Cette opacité dans la conduite du projet renforce légitimement les soupçons sur les intentions du pouvoir et du président de la République. La révision de la Constitution a-t-elle pour objectif essentiel de préparer la succession du chef de l’État ? Vise-t-elle à mieux gérer la maladie du Président qui pèse de plus en plus lourd dans la gestion des affaires de l’État, notamment en cette période de crise économique ?

    Une chose est sûre, personne ne peut sérieusement croire à une volonté de démocratisation et d’ouverture émanant du pouvoir. Et pour cause : sur le terrain, tous les signaux envoyés sont négatifs. L’opposition est malmenée, la presse confrontée à des pressions et les affaires de l’État gérées dans l’opacité la plus totale. Il est difficile de penser qu’un texte, préparé dans l’opacité et sans consulter les vrais acteurs politiques, va changer quelque chose.

    Le pouvoir a d’ailleurs compris que son texte a de fortes chances de susciter la méfiance, voire le rejet, en optant pour la voie parlementaire au lieu du référendum populaire. C’était pourtant l’unique voie pour lui donner un semblant de légitimité.

    Par Samir Allam
    TSA
    dz(0000/1111)dz
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