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Pourquoi se limiter à 2016 ? 10 prédictions sur le monde en 2026

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  • Pourquoi se limiter à 2016 ? 10 prédictions sur le monde en 2026

    A quoi ressemblera le monde fin 2025 ? Voici quelques prédictions audacieuses, mais néanmoins plausibles.

    Dans dix ans, nous finirons l'année 2025 -autrement dit, le premier quart du 21ème siècle. A quoi ressemblera le monde en 2025 ? Évidemment, personne n'a de boule de crystal, nous non plus, mais le fait de réfléchir à des scénarios de long terme pour l'avenir du monde a une valeur en soi. L'inconnu et l'inattendu arrivent souvent, et le fait de préparer des scénarios est une manière de s'y préparer. Sur la base de travaux de chercheurs et d'experts, nous vous proposons 10 prédictions audacieuses pour 2025.

    1. L'Europe sera complètement reconfigurée : effondrement des institutions actuelles, déclin de l'Allemagne, montée de la Pologne

    L'Union européenne a affaire à une contradiction fondamentale au sein de ses institutions : des pays socio-économiquement différents qui veulent vivre dans le même cadre économique. Pour les experts en prédiction stratégique de Stratfor, la fragmentation actuelle de l'Europe continuera. Le problème fondamental est que ce qui bénéficie à un des membres de l'Union est néfaste pour les autres. L'économie allemande, fondée sur l'export, a besoin de marchés d'export pour maintenir son plein emploi et sa stabilité sociale, au détriment des autres pays de l'Europe.

    Le nationalisme et le populisme sont déjà en hausse, et l'Etat-nation réémergera comme le vecteur principal d'influence sur le continent européen. Les pays européens remettront en place des barrières économiques et douanières et reprendront leur indépendance.

    Avec le déclin démographique annoncé de l'Allemagne, quel pays émergera comme la grande puissance européenne ? Pour Stratfor, la Pologne. "La Pologne a eu une des performances de croissance les plus impressionnantes en Europe après l'Allemagne et l'Autriche. Et, bien que sa population va probablement baisser, elle le fera sans doute beaucoup moins que celle des autres pays. [...]

    La Pologne deviendra la puissance dominante du Nord de l'Europe. De plus, nous prédisons que la Pologne sera le leader d'une coalition anti-Russe. [...] Ceci améliorera la position politique et économique de la Pologne et de ses alliés" et la Pologne bénéficiera en plus de sa relation privilégiée stratégique avec les Etats-Unis.

    Très révélateur : la longue analyse de Stratfor sur l'avenir de l'Union européenne ne comprend pas une fois le mot "France."

    2. La Russie fera face à une crise très grave, et les Etats-Unis devront choisir entre envahir et laisser l'arsenal nucléaire aux mains de futurs séparatistes

    La Russie, elle, va vers la crise, selon les analystes de Stratfor. Elle n'a pas réussi à profiter du boom des prix pétroliers pour renforcer son infrastructure et diversifier son économie. Elle est donc victime des mouvements des marchés pétroliers, et son économie à long terme souffrira de la baisse du prix du pétrole au fur et à mesure que les nouvelles énergies le remplaceront. Le tout dans un contexte de baisse démographique, de dissension sociale, et de séparatisme ethnique.

    Poutine ne pourra pas éternellement garder cet attelage ensemble. Historiquement, pour les tsars comme l'Union soviétique, le seul moyen de garder la Russie en un seul morceau a été par la répression, mais l'appareil répressif russe n'est plus ce qu'il était, et sans un virage totalitaire, la Russie semble destinée à un effondrement plus ou moins effectif.

    Pour les stratèges de Stratfor, cela mènera à une crise internationale et un vrai dilemme : la Russie possède un énorme arsenal nucléaire réparti partout sur son territoire gigantesque. Si la Russie s'effondre, se posera la question de qui contrôle ses armes. Les Etats-Unis sont les seuls potentiellement à même de sécuriser l'arsenal russe, mais est-ce possible sans qu'une ogive ne soit tirée ?

    Les Etats-Unis devront soit inventer une réponse militaire qu'il est difficile d'imaginer avec la technologie actuelle, accepter le risque de prolifération, ou essayer de travailler avec les acteurs locaux pour sécuriser les stocks.

    3. La croissance en quête d'un nouveau moteur après la Chine

    Au fur et à mesure que sa monnaie monte et que son économie se diversifie, la Chine ne sera plus le leader de la manufacture, et ne pourra plus être le moteur de l'économie mondiale.

    "Le capitalisme mondalisé exige la présence d'une région à bas salaires et forte croissance pour donner de forts rendements aux capitaux à hauts risques," écrit Stratfor. "Par exemple, dans les années 1880, c'étaient les Etats-Unis. Plus récemment, la Chine était cette région, en remplacement du Japon. Aucun pays ne peut remplacer à lui seul la Chine, mais nous identifions 16 pays avec une population totale d'environ 1,15 milliards d'habitants où la manufacture à très bas prix a commencé à s'installer après avoir quitté la Chine."



    4. L'Afrique deviendra la prochaine grande zone émergente

    L'histoire dont personne ne parle, c'est la montée de l'Afrique sub-saharienne. On parle de toutes les dysfonctions -les crises, les coups d'Etat, les guerres, la corruption, la pauvreté, la maladie. Et celles-ci sont réelles. Mais la situation s'améliore. Après la décennie des "BRICs", la décennie à venir sera la décennie de l'Afrique.

    Charles Robertson et Michael Moran, auteurs du livre "The Fastest Billion: The Story Behind Africa’s Economic Revolution" affirment que les prochaines décennies seront des décennies de montée pour l'Afrique. Ce continent bénéficie d'une démographie en expansion. Depuis plus d'une décennie, la région sub-saharienne affiche une croissance d'au moins 7%. On reproche souvent à l'Afrique de ne pas avoir profité de l'industrialisation qui a permis la croissance de la Chine et des autres pas d'Asie de l'Est.

    Mais l'Inde a réussi à se hisser au rang de pays émergent grâce aux services. Et Justin Yifu Lin, chef-économiste de la Banque mondiale, signale que tous les "miracles" économiques commencent aussi avec les services et l'agriculture. De plus, l'industrialisation commence dans quelques pays comme le Kenya et l'Ethiopie.

    Les niveaux d'éducation en Afrique aujourd'hui sont équivalents à ceux de la Turquie et du Mexique en 1975, pays qui ont par la suite connu une forte croissance. Les gouvernements africains aujourd'hui veulent développer le secteur privé, et le continent, s'il est toujours en difficulté dans ces domaines, progresse néanmoins lentement mais sûrement dans les classements reconnus tels que le classement "Ease of Doing Business" de la Banque mondiale, ou le classement des perceptions sur la corruption de Transparency International.

    La journaliste Dayo Olopade, dans son livre "The Bright Continent", signale toutes les manières par lesquelles la jeunesse africaine crée un nouvel avenir entrepreneurial, et la situation en Afrique s'améliore dans de nombreux domaines.

    5. L'exploration privée de l'espace sera une réalité

    Ces dernières semaines, deux milliardaires, à quelques jours près, ont réalisé ce que beaucoup de gens pensaient impossible : faire décoller une fusée dans l'espace, et ensuite la faire atterrir tout droit. Cela promet d'être une révolution technologique : ce qui rend l'espace si cher et difficile à atteindre est le fait qu'il faut détruire chaque fusée après utilisation. S'il fallait détruire un Boeing ou un Airbus à chaque fois qu'on le fait voler quelque part, peu de gens pourraient prendre l'avion...

    Comme nous l'indiquions déjà, l'exploration privée de l'espace peut ouvrir un business juteux. Il s'agit non seulement de tourisme spatial, ou de miner des minerais sur les astéroïdes, mais également de rendre possible ce qu'on voit dans la science-fiction : des colonies sur la Lune et sur Mars. D'ici 2025, il y aura sans doute une présence humaine permanente, et financée sur capitaux privés, dans l'espace.

    La suite..............................
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    6. Les robots conduiront pour nous et nous aideront dans notre travail

    La voiture autonome est presque une réalité. Celle de Google fonctionne et n'attend que le feu vert des régulateurs. Tesla Motors, fabricant de voitures électriques, a rendu certaines de ses voitures autonomes avec une simple mise-à-jour logicielle. Les seuls accidents qui ont eu lieu jusqu'à présent sont soit dus à des erreurs d'automobilistes humains autour de la voiture robotique, ou au respect scrupuleux du code de la route par la voiture. Un rapport de McKinsey & Company de 2013 estime que l'impact économique pourrait être jusqu'à 1 900 milliards de dollars en 2025.

    Mais les conséquences sociales seront sans doute encore plus importantes : il est probable que, comme dans le film Minority Report, nous ne soyons plus propriétaires de nos voitures, mais que nous les prenions en libre-service. L'automatisation du transport permettra un transport beaucoup plus rapide et efficace (les voitures pouvant conduire pare-choc contre pare-choc à plus de 200 km/h sans problème), qui changera sans doute la manière dont sont organisées nos villes. Les délais de transport réduits nous permettront d'aller vivre à la campagne et de travailler à la ville. Et, surtout, avec 80 000 morts sur la route dans l'OCDE en 2012, ce seront de très nombreuses vies qui seront sauvées.

    La voiture autonome est sans doute l'exemple le plus frappant de la manière dont la robotique et l'intelligence artificielle vont transformer notre vie, mais ils vont également transformer le monde du travail. Comme l'indique un rapport du McKinsey Global Institute que nous signalions, ces évolutions ne détruiront pas notre travail, mais elles le transformeront. Beaucoup plus de tâches seront réalisées par les robots, et nous devrons nous concentrer sur les aspects plus créatifs de notre travail. Et ces changements impacteront tout autant, voire plus, les professions de catégories socio-professionnelles élevées.

    7. Le fait religieux sera plus important que depuis deux siècles--et sera transformé

    Malraux a déjà raison. Le 21ème siècle est religieux. Le fait religieux sous-tend, ou du moins influe significativement, la plupart des grandes tendances du monde actuel. Au Moyen-Orient, la crise d'identité de l'islam se déploie évidemment dans la guerre en Syrie, mais plus généralement dans le conflit entre bloc sunnite et bloc chiite ; la Turquie, puissance émergente, voit également sa politique intérieure influencée par un nouvel islam plus affirmé, avec des mouvements comme le Gülenisme.

    En Europe, la question de l'Islam soulève plus généralement la question de la place de la religion dans la société. En Russie, le "Poutinisme" est indissociable de son alliance avec l'Eglise orthodoxe russe, et il peut présenter son intervention en Syrie comme une "guerre sacrée" pour protéger les chrétiens du Moyen-Orient. En Chine, le pouvoir du Parti communiste est remis en question par le fait religieux : bouddhisme tibétain, ouïghours, mais également la croissance très forte du christianisme. Selon le sociologue Rodney Stark, le christianisme croît à 7% par an en Chine, et estime qu'il y aurait déjà plus de 100 millions de chrétiens.

    Le gouvernement chinois doit jouer un double jeu, entre répression de contre-pouvoirs menaçants, et co-optation pour asseoir sa légitimité toujours fragile. L'Amérique latine, après des décennies de socialisme et de combat entre catholicisme et laïcisme, ne s'engage pas comme beaucoup le disaient dans un chemin "à l'européenne" de sécularisation, mais est dominée par les formes de spiritualité "pentecostales" et "charismatiques." Et l'Afrique, enfin, zone moteur des décennies à venir, est aussi la zone où la religion -toutes les formes de religion, christianisme, islam, animisme, et nouvelles religions inclassables- est en plus forte croissance.

    Bref, le fait religieux est là, et il ne partira pas. Mais surtout, il évolue. D'apprès le rabbin Lord Jonathan Sacks, ancien grand rabbin du Royaume-Uni et grand savant de la religion, chaque phase de la religion a été liée à une forme de média -le livre a permis l'émergence du monothéïsme, l'imprimante le protestantisme. Aujourd'hui nous sommes à l'ère d'internet, avec une première religion "2.0" : le djihadisme, qui "radicalise sur internet". Si une chose est sûre, c'est qu'il y en aura d'autres, de toutes sortes (la plupart sans doute moins violentes), et qu'elles changeront le monde.

    8. De plus en plus de gens feront le choix de ne plus aller à l'université -ou même à l'école

    Aux Etats-Unis, l'université est en crise. Le coût de la scolarité, poussé par les subventions aux prêts et aux universités, a augmenté beaucoup plus vite que l'inflation depuis des décennies, alors même que le retour sur investissement du diplôme baisse sans arrêt. Dans ce contexte, la révolution de l'enseignement sur Internet peut être un phénomène moteur. En Europe le problème du coût des études est moins fort mais se pose néanmoins. Et l'apprentissage sur internet a de nombreux avantages en plus du prix : chacun peut le faire à son rythme et accéder aux meilleurs cours.

    Le programme de Starbucks, permettant à ses "baristas" de recevoir un diplôme d'Arizona State University par internet, payé par l'entreprise, montre le chemin. Pour Starbucks, c'est un moyen de fidéliser ses employés et d'accroître son image de marque. Pour des jeunes gens (et d'autres moins jeunes), il s'agit d'être payé pour faire ses études plutôt que de payer, un sort qui ne sera désormais plus réservé aux polytechniciens et aux normaliens.

    En 10 ans, l'université ne s'effondrera pas. Sous une forme ou sous une autre, notamment pour l'élite, où la valeur du diplôme n'est sans doute pas liée à l'enseignement, elle existera toujours. Mais de plus en plus de gens choisiront de faire leurs études par des chemins traditionnels, et cette option sera de plus en plus reconnue par la société et acceptée par les employeurs, ce qui sera le début d'un effet boule de neige.

    Cette évolution ne sera pas forcément limitée à l'étape après le Bac. Ce qui est vrai de l'enseignement supérieur est vrai de l'enseignement avant. L'école à la maison est une réalité de plus en plus attractive -plus d'un million et demi de familles s'y consacrent aux Etats-Unis, selon une estimation. Internet réduit les coûts. Et les réseaux sociaux permettent aussi la socialisation de l'école, comme la plate-forme DIY.org, où des enfants peuvent se réunir et se coordonner pour réaliser des projets dans le monde réel dans une sorte de "scoutisme 2.0".

    9. On se rendra compte que le porno est malsain

    De plus en plus d'études indiquent que le porno est mauvais pour la santé, et qu'il y a une différence fondamentale entre le porno d'aujourd'hui et celui de papa. L'environnement actuel, avec internet à haut débit et accès à des vidéos gratuites à l'appui d'un bouton, rend le porno beaucoup plus addictif. Et ça n'est pas sans symptômes : selon plusieurs études médicales, baisse de la libido, anxiété sociale, troubles du comportement, déficit d'attention sont parmi les résultats.

    Pour Mary Eberstadt, chercheuse à l'Ethics and Public Policy Center, le porno est le "nouveau tabac." Le tabac était considéré comme normal pendant des décennies. Lorsque les premières preuves sont arrivées, elles étaient niées -en partie pour des raisons légitimes (il fallait plus d'études et de preuves)- mais aussi à cause d'intérêts financiers, et surtout parce que de nombreuses personnes soumises à l'addiction refusaient d'admettre que le tabac puisse être nocif. Mais la vérité s'est fait jour. Pour le porno, les premières preuves sont là, maintenant ce n'est plus qu'une question de temps.

    10. L'extrême pauvreté baissera énormément

    Selon une étude économétrique de la Banque mondiale, si le rythme très rapide de réduction de la pauvreté mondiale constaté depuis 2000 continue, d'ici à 2025-2030, un milliard de gens en plus seront sortis de la pauvreté extrême (moins d'1,25 dollars par jour). En 2015, signale la Banque mondiale, pour la première fois de l'histoire de l'humanité, moins de 10% de la population mondiale vit dans la pauvreté extrême.

    Si les experts s'accordent pour dire qu'un objectif d'élimination totale de la pauvreté extrême d'ici à 2030 n'est pas réaliste, une réduction drastique reste possible, et une réduction forte probable. S'il y a une chose dont on se réjouit pour les dix années à venir, c'est bien celle-là--et ça mérite bien d'avoir moins de porno.

    Pascal-Emmanuel Gobry
    Atlantico
    Dernière modification par zek, 03 janvier 2016, 11h23.
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