Par Hakim Laâlam
Quel est le comble de l’absurdité en ces temps d’austérité ?
Signer une loi de finances 2016 avec un…
… stylo Mont-Blanc à 10 000 euros !
Toute la perversité de l’Arabie Saoudite est concentrée dans cette exécution du dignitaire chiite Nimr Baqer Al-Nimr. Nous aurions tort de n’y voir qu’une expression barbare de la «doctrine» des Saoud, l’impossibilité de l’éclosion d’une liberté de penser sous leur règne sanglant de terreur administrée. Non ! Il y a plus ! Ce dignitaire chiite a été exécuté pour faire bouger Téhéran. Riyad tremble depuis des mois de la normalisation en cours accélérée entre l’Iran et les puissances occidentales. Les Saoud ne trouvent plus le sommeil dans leurs luxueux palais depuis que la Perse est redevenue fréquentable. Et quand les Saoud ne ferment plus les yeux, il faut que le monde entre, lui aussi, en insomnie. Provoquer Téhéran. L’amener à la faute. L’entraîner à nouveau dans la tourmente des conflits, des embargos. Sauf, parce qu’il y a un sauf, que face aux Bédouins d’Arabie Saoudite, il y a la séculaire culture perse. La profondeur d’une civilisation certes mise à mal par les dérives intégristes de Khomeiny et de ses descendants, mais qui reste cette grande nation. Et dès les premiers mouvements de foule vers l’ambassade saoudienne à Téhéran, dès les premiers jets de cocktails Molotov contre cet édifice de la propagande sunnite en pays chiite, la police iranienne est intervenue. Pour ramener le calme au sein de la population en colère après le meurtre de l’un des leurs à Riyad. Ne pas céder à la provoc. Désamorcer les mâchoires du piège saoudien. Eviter la chausse-trappe posée là, sur le chemin du retour iranien sur la scène internationale. Tout comme la diplomatie algérienne a su dégoupiller la grenade des Saoud lancée à notre face à travers cette «farce» de la force arabe, de la coalition anti-Daesh. Je ne voudrais pas paraître manichéen, mais le mal absolu, s’il lui fallait un visage, pour les besoins de la démonstration pédagogique des déboires du monde musulman, ce visage aurait les traits des Saoud. Alliés objectifs d’Israël, base militaire à ciel et terre ouverts du Pentagone, Riyad veut maintenant rallumer le feu en Iran. Ré-impliquer Téhéran dans l’équilibre des terreurs intégristes. Les jours prochains verront encore et encore d’autres provocs, d’autres pièges. Car ce royaume ne sait pas vivre autrement que par le complot. Ce même complot qui le vit un jour émerger de manière factice du désert. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Quel est le comble de l’absurdité en ces temps d’austérité ?
Signer une loi de finances 2016 avec un…
… stylo Mont-Blanc à 10 000 euros !
Toute la perversité de l’Arabie Saoudite est concentrée dans cette exécution du dignitaire chiite Nimr Baqer Al-Nimr. Nous aurions tort de n’y voir qu’une expression barbare de la «doctrine» des Saoud, l’impossibilité de l’éclosion d’une liberté de penser sous leur règne sanglant de terreur administrée. Non ! Il y a plus ! Ce dignitaire chiite a été exécuté pour faire bouger Téhéran. Riyad tremble depuis des mois de la normalisation en cours accélérée entre l’Iran et les puissances occidentales. Les Saoud ne trouvent plus le sommeil dans leurs luxueux palais depuis que la Perse est redevenue fréquentable. Et quand les Saoud ne ferment plus les yeux, il faut que le monde entre, lui aussi, en insomnie. Provoquer Téhéran. L’amener à la faute. L’entraîner à nouveau dans la tourmente des conflits, des embargos. Sauf, parce qu’il y a un sauf, que face aux Bédouins d’Arabie Saoudite, il y a la séculaire culture perse. La profondeur d’une civilisation certes mise à mal par les dérives intégristes de Khomeiny et de ses descendants, mais qui reste cette grande nation. Et dès les premiers mouvements de foule vers l’ambassade saoudienne à Téhéran, dès les premiers jets de cocktails Molotov contre cet édifice de la propagande sunnite en pays chiite, la police iranienne est intervenue. Pour ramener le calme au sein de la population en colère après le meurtre de l’un des leurs à Riyad. Ne pas céder à la provoc. Désamorcer les mâchoires du piège saoudien. Eviter la chausse-trappe posée là, sur le chemin du retour iranien sur la scène internationale. Tout comme la diplomatie algérienne a su dégoupiller la grenade des Saoud lancée à notre face à travers cette «farce» de la force arabe, de la coalition anti-Daesh. Je ne voudrais pas paraître manichéen, mais le mal absolu, s’il lui fallait un visage, pour les besoins de la démonstration pédagogique des déboires du monde musulman, ce visage aurait les traits des Saoud. Alliés objectifs d’Israël, base militaire à ciel et terre ouverts du Pentagone, Riyad veut maintenant rallumer le feu en Iran. Ré-impliquer Téhéran dans l’équilibre des terreurs intégristes. Les jours prochains verront encore et encore d’autres provocs, d’autres pièges. Car ce royaume ne sait pas vivre autrement que par le complot. Ce même complot qui le vit un jour émerger de manière factice du désert. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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