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Cela s’est passé un 4 janvier 1967, l’assassinat de Mohamed Khider

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  • Cela s’est passé un 4 janvier 1967, l’assassinat de Mohamed Khider

    KhiderMohamed Khider, l’un des chefs historiques de la Révolution et l’un des premiers opposants au régime de Ben Bella, a été assassiné à Madrid en janvier 1967.

    Tarik Khider, le fils de Mohamed Khider raconte : «C’est un soir de ramadan, alors qu’il démarrait sa voiture pour se rendre chez un ami, qu’une personne se présenta à mon père en tant qu’algérien. Il lui demande la possibilité de le voir pour discuter d’une affaire importante. Mon père au volant de sa voiture, accompagné de sa femme, lui répond d’attendre le lendemain. Celui-ci insiste et pour finir, il dégaine un pistolet qu’il décharge à plusieurs reprises sur Mohamed Khider. Il met fin ainsi à 55 années de vie dont 40 ans ont été consacrés à son pays. Durant 35 ans, mon père a réussi à échapper aux balles des Français, mais il a suffi de 5 années d’indépendance pour qu’il soit éliminé par ses propres ‘’frères’’. »
    Mohamed Khider est l’un des chefs historique de la Révolution. Son parcours de militant et de responsable dans le FLN de l’époque fait de lui un personnage incontournable de l’Algérie colonisée.
    Après l’indépendance, alors qu’il soutient clairement Ben Bella et devient secrétaire général et trésorier du FLN, des divergences apparaissent entre les deux hommes à propos de l’organisation du parti. Khider se rend compte de la dérive du président Ben Bella vers le pouvoir personnel. Le 17 avril 1963, il démissionne de ses fonctions de secrétaire général du FLN et s’enfuit en Europe et peu de temps après annonce publiquement sa rupture totale avec le chef de l’Etat. En juillet 1964, Khider déclare mettre à la disposition de l’opposition les fonds du FLN qu’il détient.
    Ben Bella dépose une plainte et accuse Khider d’escroquerie, mais esquisse un revirement quelques mois plus tard et déclare que Khider a pris cet argent à des fins politiques et non personnelles et envisage un rapprochement.
    Après le coup d’Etat de juin 1965, Mohamed Khider, à travers des émissaires, tente un rapprochement avec Boumedien, suite aux déclarations de ce dernier fustigeant la dictature de Ben Bella et promettant la démocratie. Les contacts se soldent par un échec et Khider déclare officiellement son opposition à Boumedien. L’année suivante verra plusieurs opposants se regrouper autour de Khider.
    Le 3 janvier 1967,
    Mohamed Khider devenant trop dangereux pour le pouvoir, est assassiné à Madrid. Sa famille parle du 3 janvier, alors que la date retenue officiellement est le 4. Quoi qu’il en soit, une enquête minutieusement menée établira l’implication de membres de l’ambassade algérienne en Espagne. Certains évoquent même des noms dont Salah Vespa. Mais le mystère ne sera pas élucidé de si tôt, les gouvernants qui se sont succédé à ce jour préférant taire ce genre crimes et maintenir des « trous noirs » dans notre histoire récente.
    Le 24 octobre 1984, le FLN annonce pourtant la réhabilitation de la mémoire de 21 « militants responsables » décédés, devant être inhumés au Carré des martyrs à Alger, dont Khider, Krim, Abane et Chaabani.
    Synthèse Khadija T.
    Sources :
    « Mohamed Khider, le parcours d’un nationaliste algérien assassiné », par Tarik Khider. Article paru le 02/01/2013 dans http://www.*********.net
    « Dictionnaire encyclopédique de l’Algérie », par Achour Cheurfi. Editions ANEP 2007

    babzman
    Dernière modification par nacer-eddine06, 04 janvier 2016, 17h44.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Mohamed Khider est un autre acolyte de ceux que nommaient Krim Belkacem: " Les révolutionnaires de palaces du Caire".

    Le comble des combles est que le peuple algérien en fait des héros, alors qu'avec leur emprisonnement en France et leur séjour au Caire, qu'avaient fait-ils vraiment pour l'indépendance algérienne?

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    • #3
      Après la guerre de libération, au lieu de l'union pour construire un pays libéré, on a eu droit aux règlements de compte à la mode de la mafia.

      Pratiques mafieuses.

      La période d'après indépendance de notre histoire fait peur, plus on en sait plus on est écœurés et on s'étonne de ce qu'est devenu l'Algérie dirigée par des gens pareil.
      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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      • #4
        " La période d'après indépendance de notre histoire fait peur, plus on en sait plus on est écœurés et on s'étonne de ce qu'est devenu l'Algérie dirigée par des gens pareil." (Megane).

        Dès l'assassinat de Larbi M'hidi, l'avenir de l'Algérie indépendante allait être "compliqué".

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        • #5
          Mohamed Khider est un autre acolyte de ceux que nommaient Krim Belkacem: " Les révolutionnaires de palaces du Caire".
          venant de krim l assassin d abane...qui ne se genait pas aussi de la belle vie a tunis

          enfin bref allah yerham el chouhada
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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          • #6
            " venant de krim l assassin d abane...qui ne se genait pas aussi de la belle vie a tunis"

            Krim n'avait assassiné Abane, mais certainement qu'il avait donné l'ordre de son élimination.

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            • #7
              Hbibna Solas!! Est ce que tu sais que Khider a des liens de familiaux avec feu Ait Ahmed ???

              Ait Ahmed a pris ses distances avec Khider quand celui ci voulait prendre possession du compte de la révolution en Suisse .

              Même la veuve de Khider après sa mort ne voulait pas restituer ce compte a l’état Algérien .
              "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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              • #8
                " Même la veuve de Khider après sa mort ne voulait pas restituer ce compte a l’état Algérien ." (AARROU).

                Non, Madame Khider ne s'était pas opposée à la restitution du Trésor du FLN à l'Algérie.

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                • #9
                  hbibna solas!! Est ce que tu sais que khider a des liens de familiaux avec feu ait ahmed ???

                  Ait ahmed a pris ses distances avec khider quand celui ci voulait prendre possession du compte de la révolution en suisse .

                  Même la veuve de khider après sa mort ne voulait pas restituer ce compte a l’état algérien .
                  je sais je sais et toute la litterature qui va avec
                  The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                  Commentaire


                  • #10
                    Allah yerham Khider. J'ai visionné des vidéo de lui, il avait agit semble-t-il par opposition au régime de Ben Bella puis celui de Boumediene.
                    Il a tant donné pour son pays. Allah yerhamou. Amine.

                    Envoyé par rago
                    " venant de krim l assassin d abane...qui ne se genait pas aussi de la belle vie a tunis"

                    Krim n'avait assassiné Abane, mais certainement qu'il avait donné l'ordre de son élimination
                    Krim n'avait pas liquidé Abane ni n'avait l'intention, Boussouf (rappelons-le : bras droit de boumediene jusqu'au bout, pendant et après l'indépendance) lui n'avait aucune intention de le rater. On dit aussi que c'est Boussouf et ses hommes qui ont dénoncé/vendu Amirouche aux français.

                    Témoignage de Krim Belkacem

                    Extrait du livre " Vérités sur la Révolution Algérienne " de Mohamed Lebjaoui ( 1926-1992 ).*

                    J'ai demandé à Belkacem Krim ce qu'il pouvait répondre à ces accusations. Et voici, très fidèlement rapportée, la version des faits qu'il m'a donnée :

                    " Abane, dit-il, faisait un " travail fractionnel " et tentait de dresser aussi bien les maquisards que les militants contre les autres membres du C.C.E. Plusieurs démarches furent faites auprès de lui pour le convaincre de modifier son attitude. En vain : on constate qu'Abane, loin de se modérer, persistait dans la même voie en aggravant ses attaques.
                    - Nous décidâmes alors - continue Krim - Ben Tobbal, Boussouf, Mahmoud Chérif, Ouamrane et moi-même, de le mettre en état d'arrestation en vue de le juger par la suite.
                    - Cette décision, ai-je demandé, a-t-elle été prise au cours d'une réunion régulière du C.C.E., en présence des autres membres de cet organisme ?
                    - Non, m'a répondu Krim. Ni Ferhat Abbas, ni Ben Khedda, ni Sâad Dahleb, ni Mehri n'ont été tenus au courant.
                    - A l'aérodrome, raconte donc Krim, Boussouf nous accueillit avec quelques-uns de ses hommes et, tout aussitôt, me prit par le bras pour m’entraîner à part un bref instant. A brûle-pourpoint," il me dit : Il n'y a pas de prison assez sûre pour garder Abane. J'ai décidé sa liquidation physique. " Indigné, je refusai, répliquant que ce serait un crime auquel je ne m'associerais jamais. Puis, sur l'aérodrome même, j'informai Mahmoud Cherif qui, bouleversé, eut la même réaction que moi.
                    Boussouf, selon Krim, était terriblement surexcité. Il avait les yeux hagards et ses mains tremblaient :
                    - Nous ne pouvons plus parler ici, dit-il, nous reprendront cette discussion plus tard.
                    Tous s'engouffrèrent dans les voitures qui les attendaient. Celles-ci roulèrent assez longuement, avant de pénétrer dans la cour d'une ferme isolée, Abane, Boussouf, Krim, Mahmoud Cherif et leurs compagnons descendirent, pénétrèrent dans le bâtiment.
                    Arrivés dans la première pièce, un groupe d'hommes les attendait. Sitôt Abane entré, ils se jettent sur lui à six ou sept et le ceinturent. L'un d'eux lui presse de son poignet la pomme d'Adam, dans une prise souvent baptisée " coup dur ". Ils l'entraînent dans une seconde pièce dont la porte est aussitôt refermée.
                    - Voyant cela, assure Krim; j'eus un mouvement pour aller au secours d'Abane. Mais Mahmoud Cherif m'arrêta et me prit par le bras en disant à voix basse " Si tu bouges, nous y passerons tous ". Krim n'avait pas d'arme. Mahmoud Cherif non plus. Mais celui-ci mit la main dans la poche de son veston, pour donner le change aux autres hommes de Boussouf présents dans la pièce.
                    De la pièce voisine montaient les râles d'Abane, qu'on étranglait. Puis le silence se fit. Boussouf revint brusquement et, raconte toujours Krim, " il avait à ce moment-là la tête d'un monstre ". Il se mit à proférer des injures et des menaces indirectes contre tous ceux qui voudraient agir un jour comme l'avait fait Abane. Il allait et venait d'un pas rapide, saccadé, et Krim eut la certitude qu'il se demandait s'il n'allait pas les liquider eux aussi sur-le-champ.
                    Au bout d'un moment, néanmoins, Boussouf se calma u peu et donna l'ordre de repartir. Tous reprirent place dans les voitures, qui partirent en direction de Tétouan. Mais elles ne tardèrent pas à s'arrêter près d'une autre villa du F.L.N., déserte, comme si, à la dernière minute, Boussouf hésitait encore sur le sort à réserver à Krim et à Mahmoud Cherif. A l'intérieur, toujours fébriles, il se remit à arpenter la pièce en grognant des menaces. Et chaque fois qu'il arrivait devant Krim, il le regardait longuement avant de reprendre sa marche.
                    Finalement, le cortège des voitures repartit à nouveau pour retourner, cette fois, à l'aérodrome, ou l'avion était prêt au décollage. Avant d'embarquer, assure Krim, lui-même et Mahmoud Cherif condamnèrent à nouveau le crime de Boussouf, lui disant qu'il en porterait seul la responsabilité. Dès leur arrivée à Tunis, les deux hommes informèrent Ben Tobbal, qui cria, lui aussi, son indignation. Tous trois, néanmoins, décidèrent de garder provisoirement le silence. Bien entendu, cela ne tarda pas à les mettre dans une situation délicate. Tout le monde, à commencer par les autres collègues du C.C.E., réclamait en effet des nouvelles d'Abane. Krim, Ben Tobbal, et Boussouf, rentré un peu plus tard du Maroc, décidèrent de répondre qu'il poursuivait une mission délicate au Maroc.

                    Cela dura plusieurs mois : jusqu'au jour ou les trois hommes annoncèrent que leus compagnon, pris dans un engagement au cours d'une inspection en Algérie, avait été tué.
                    Tel est le récit de Krim. Sur les faits essentiels, on le voit, il confirme entièrement la version de Ahmed Boumendjel. Une seule différence : selon Krim, il avait été décidé seulement d'emprisonner Abane, non de le tuer. Mais nul ne peut contester le caractère tout à fait illégal de cette décision, ni l'organisation du guet-apens.
                    Sur ce point je dispose d précision fournies par un collaborateur direct de Boussouf : Boussouf, dit-il, m'informa un jour, en présence de trois de ses collaborateurs personnels, que la décision de tuer Abane avait été prise par Krim, Ben Tobbal, Mahmoud Cherif, Ouamrane et lui-même. Et il nous montra un document en ce sens, portant la signature de ces cinq hommes. Mais mon interlocuteur précise que rien ne permet d'affirmer l'authenticité de ce document, montré très rapidement par Boussouf et que personne d'autre n'a eu entre les mains. Il ajoute qu'a l'arrivée au Maroc, Boussouf était accompagné à l'aérodrome par Abdeljlil Maâchou, alors responsable du Maroc oriental. Mais rien n'autorise à dire qu'i était au courant de l'opération. Quant au commando de tueurs, à l'intérieur de la ferme, il était dirigé par un homme de Boussouf, nommé H.P. Mais il est possible que celui-ci, comme les autres " exécuteurs ", ait ignoré qu'il avait affaire à Abane. A titre personnel, néanmoins, mon interlocuteur pense que jamais Boussouf n'aurait pris seul l'initiative d'un tel acte, s'il n'avait eu l'accord formel, au moins de Krim et Ben Tobbal. Et c'est aussi l'avis d'Ahmed Boumendjel.
                    Il est vrai, d'autre part, qu'a plusieurs reprises, Ben Tobbal a reconnu avoir participé à la décision d'emprisonner Abane mais en ajoutant que, ni de près ni de loin, il n'avait envisagé de le tuer : n'ayant appris le crime qu'au retour du Maroc de Belkacem Krim et de Mahmous Cherif.
                    Ouamrane enfin, que j'ai questionné moi-même à Tunis, dès ma sortie de prison, m'a donné une version identique : consulté sur le projet d’emprisonnement d'Abane, il avait donné son accord mais il laissait à d'autres l'entière responsabilité du crime. Il me fit même un rapport écrit à ce sujet.

                    * Né à Alger en 1926, Mohamed Lebjaoui est de ceux pour qui l'insurrection de novembre 1954 à été le signal du grand espoir et le début du long combat. Membre du premier C.N.R.A., premier responsable du F.L.N. du mouvement syndical de la Révolution algérienne, premier chef de la Fédération de France du F.L.N., il est bientôt arrêté et demeure en prison plus de cinq ans à Fresnes et à la santé. Il était dans l'oppsition depuis la prise du pouvoir par Boumediene

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