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Nimr Baqer al-Nimr : icône de la cause chiite

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  • Nimr Baqer al-Nimr : icône de la cause chiite

    Le cheikh de 56 ans à la longue barbe grise avait mené en 2011, en plein Printemps arabe, le mouvement de contestation des chiite dans l'est de l'Arabie saoudite.

    En exécutant le chef religieux chiite Nimr Baqr al-Nimr samedi 2 janvier, le régime saoudien s'était préparé à la vague de violence et de colère de la communauté chiite dans le monde arabe et musulman, notamment en Iran et en Irak. Le 1er janvier, les forces de police avaient été mises en alerte maximum. Dimanche soir, la tension était encore très forte : selon l'agence saoudienne SPA, la police saoudienne aurait essuyé des "tirs nourris" qui ont fait un mort dans le village natal de Nimr al-Nimr a annoncé lundi .

    C'est que le régime saoudien vient de fait taire l'un de ses opposants les plus virulents. Nimr Baqer al-Nimr était très connu. Il était le défenseur charismatique de la minorité chiite et un critique de la dynastie sunnite au pouvoir.

    Leader de la contestation en 2011

    Le cheikh de 56 ans à la longue barbe grise avait mené en 2011, en plein Printemps arabe, le mouvement de contestation dans l'est de l'Arabie saoudite, à Qatif notamment, où se concentre la minorité chiite qui se plaint d'être marginalisée dans ce pays majoritairement sunnite.

    Considéré comme un "instigateur de l'insurrection", il a été arrêté le 8 juillet 2012 et blessé à la jambe en opposant "une résistance aux forces de sécurité". Son arrestation avait déclenché des affrontements avec la police dans les villages chiites de l'est du royaume, riche en pétrole.

    Sa condamnation à mort pour "terrorisme", "sédition", "désobéissance au souverain" et "port d'armes" a été annoncée le 15 octobre 2014 par un tribunal de Ryad.

    Son neveu, Ali Mohamed al-Nimr, 21 ans, a lui aussi été arrêté en 2012, déclaré coupable de participation à des manifestations contre le gouvernement en 2012, d'attaque contre des forces de sécurité, de possession d'une mitrailleuse et de vol à main armée - sur la base de faux aveux extorqués sous la torture -. Il a été condamné à mort le 27 mai 2014 par la justice saoudienne.

    "Je ne sais pas s'il y a un lien entre mon oncle et mon frère. Mais je sais qu'Ali n'a rien fait. Il n'est pas un criminel. Ni mon oncle", avait confié à "L'Obs", en octobre dernier, le grand frère d'Ali, Baqer al-Nimr.

    "Le pouvoir hait ceux qui parlent de politique à la maison, qui demandent plus de droits civiques. Il ne veut pas de changement, pas de liberté d'expression, pas de droits humains, pas de droits des enfants, pas de droits pour les chiites. Le gouvernement, la police religieuse, comme le reste de la population saoudienne, tous sont racistes envers nous."

    Influent auprès des jeunes

    Dans un entretien téléphonique avec l'AFP, le frère du dignitaire exécuté Mohammed al-Nimr, l'a décrit comme "un homme religieux, humble, qui menait une vie simple, qui le rendait attractif auprès des jeunes".

    Selon lui, après le retour de son frère d'Iran en 1994 où il avait suivi des études de théologie, Nimr était devenu un "faqih", juriste théologien de l'islam, et jouissait d'une "position spéciale et distinguée" auprès des chiites en Arabie saoudite.

    Il a affirmé que son exécution "provoquerait la colère des jeunes" chiites en Arabie saoudite, appelant toutefois à des "manifestations pacifiques".



    C'est dans la mosquée Imam Hussein à Awamiya, son village natal, qu'il tenait ses prêches du vendredi, très politiquement engagés, a-t-il poursuivi. C'est également dans ce village chiite du royaume que les attaques et manifestations contre la police sont courantes.

    Il a par ailleurs été brièvement détenu à plusieurs reprises entre 2003 et 2008 pour avoir réclamé la remise en liberté d'activistes, davantage de droits pour la communauté chiite dont le droit des enseignants à exercer dans les écoles, selon son site officiel www.sknemer.com qui est géré par sa famille.

    Mais c'est en 2009 qu'il a commencé à énerver sérieusement les autorités, en appelant à une sécession de l'est de l'Arabie saoudite, une région majoritairement chiite et de sa fusion avec le royaume proche de Bahreïn.

    "Allure de vengeance"

    Dans un discours en novembre 2011, suite à la mort de quatre chiites dans la Province orientale, le cheikh Nimr avait appelé à "la remise en liberté de tous les détenus au cours de manifestations et de tous les prisonniers de conscience, sunnites et chiites".

    Au cours des funérailles d'un des manifestants de l'époque, il avait assuré: "nous sommes déterminés à réclamer nos droits légitimes par des moyens pacifiques".

    Mais en 2012, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre Nimr se réjouissant de la mort du ministre de l'Intérieur de l'époque, le prince héritier Nayef.

    "Que les vers le mangent", disait-il, critiquant également les dynasties sunnites régnantes en Arabie saoudite et au Bahreïn où les autorités ont écrasé en 2011, avec l'aide des troupes saoudiennes, un mouvement de protestation animé par la majorité chiite.

    Le fils de Nayef, Mohammad ben Nayef, est devenu prince héritier l'an dernier.

    "Il est regrettable que le verdict (de sa mise à mort) prenne davantage des allures de vengeance personnelle" plutôt qu'elle ne soit basée sur une preuve criminelle, a affirmé à l'AFP le frère du leader chiite exécuté.

    Nimr "a prononcé des mots qui peuvent être durs mais il était le porte-parole d'une opinion. Il aurait pu être tenu politiquement responsable" mais pas exécuté, a ajouté le frère.

    L'épouse de Nimr étant décédée d'un cancer en 2012, il laisse orphelins un garçon et trois filles. Ses enfants font leurs études aux Etats-Unis à l'exception de sa plus jeune fille qui vit en Arabie saoudite.


    l'OBS

  • #2
    Nimr allah yerrahmou n'était pas sectaire.

    il a souvent appelé à chiites et musulmans sunnites à s'unir contre tout «oppresseurs», indépendamment du chiisme.

    il dénonçait à la fois les dynasties sunnites de son pays l'AS, du Bahrein, mais également le régime syrien qui s'appuie sur le clan alaouite de Bachar el-Assad -une variante du chiisme- soutenu par l'Iran.

    il disait: "ne défendez jamais un oppresseur. Il n'est jamais justifié, de la part d'un opprimé, de défendre l'oppresseur de quelqu'un d'autre, quel qu'il soit"

    Ecoutez-le donc et méditez !


    Dernière modification par Pomaria, 05 janvier 2016, 09h34.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

    Commentaire


    • #3
      Sayyed Nimr Baqer Nimr avait dénoncé courageseument le régime sioniste des Al saoud
      Maintenant il n'est plus la, mais son message est toujours vivant et encore plus répandu

      Commentaire

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