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Décès de Mme Aldjia Benallegue, première femme médecin algérienne

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  • Décès de Mme Aldjia Benallegue, première femme médecin algérienne

    Mme Benallègue Aldjia s’est éteinte à 96 ans
    Une grande dame digne


    C’est avec une immense tristesse que j’ai appris, à la veille de la nouvelle année 2016, le décès de Mme Aldjia Benallègue Noureddine, ravie à notre affection à l’âge de 96 ans.

    Aldjia a été la première femme médecin algérienne en 1942 et constituait une exception au moment où la Deuxième Guerre mondiale battait son plein et où l’occupant redoublait de férocité envers les Algériens, qui allait culminer à travers les innommables massacres perpétrés à Sétif, Guelma, Kherrata et ailleurs. Pensant naïvement que l’armistice allait sonner le glas de la colonisation et ses injustices, les Algériens s’étaient soulevés sans en mesurer les conséquences.

    C’est dans cette ambiance troublée que Aldjia a commencé à exercer ce noble métier pour ne plus le quitter jusqu’à sa retraite, après avoir été, dès l’indépendance, l’une des bâtisseuses de la médecine algérienne naissante en formant des générations de praticiens, en pansant les plaies et en soulageant les souffrances de milliers de patients. D’une grande affabilité, Aldjia était stricte et ferme sur les principes et ne ménageait aucun effort pour venir au secours des autres. Lors de l’entretien qu’elle nous a accordé il y a près d’une décennie, cette vieille dame digne, qui allait entrer dans le club des nonagénaires, n’a pas manqué de mettre les points sur les I et de rectifier lorsque cela était nécessaire.

    Ainsi, quand j’ai eu l’outrecuidance de qualifier son paternel de «personnage», elle s’en est offusquée pour le présenter comme une «personnalité digne d’intérêt qui a été pour elle et pour les siens plus qu’un père, un phare et une référence». Professeure honoraire à l’université d’Alger, Aldjia, née en 1919, a notamment exercé à l’hôpital Nefissa Hamoud (ex-Parnet), une autre grande figure de la médecine algérienne.

    Après sa retraite, Aldjia vivait à l’étranger, notamment à Tartous, en Syrie, où elle a rendu l’âme et où elle a été enterrée vendredi. Mme Benallègue avait écrit un livre autobiographique en 2007, intitulé Le Devoir d’espérance (édité par Casbah) où elle évoque son enfance à Aït Helli, en Kabylie, son apprentissage et son métier sacré de pédiatre auquel elle a consacré des centaines de publications et de conférences. Aux familles Noureddine, Yaker, Benallègue et Kanafani, nos sincères condoléances et notre compassion.

    Le 03.01.16, El Watan

  • #2
    Allah yarhamha, paix à son âme.

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    • #3
      Bonjour Bee,

      J'ai découvert l’existence de cette grande dame avec l'article posté par Solas ici.
      C'est triste et même honteux que l'on laisse dans l'anonymat une aussi grande dame et que plusieurs générations n'entendent parler d'elle qu'après son décès...
      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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      • #4
        Bonjour Megane

        Merci pour le lien, je n'avais pas vu que ca a déja été posté par Solas.

        Oui c'est vraiment dommage, quand les info et les JT sont confisqués pour présenter les embrassades et les quotidiens de la momie, de ses chiyatines ainsi que tous leurs prédécesseurs et durant des décénies, il ne reste pas beaucoup de temps pour donner la parole à ceux font avancer l'Algérie.

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        • #5
          Megane
          C'est triste et même honteux que l'on laisse dans l'anonymat une aussi grande dame et que plusieurs générations n'entendent parler d'elle qu'après son décès...
          Eh là Megane!!! Si tu lisais souvent la presse Algérienne tu n'aurais pas dit cela, cette dame a fait l'objet de pas mal d'articles et son livre figurait en bonne place un certain moment dans les librairies
          "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

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          • #6
            nadiabelle
            e me demande si on l'a poussé à l'exil vers la syrie comme se fut le cas du francmacon musulman hero de la france l'emir Abdelkhader ?!!
            Un peu de resect pour le grand emir Abdelkader heros et grand mystique soufi mondialement respecté.
            "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

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