Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Vive l'independance !

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Vive l'independance !

    Dans le Soir d'Algérie de ce jour :

    Par Maâmar Farah
    Encore une fois, ceux — de plus en plus nombreux — qui nous disent que ça ne va pas depuis 1962, sont des ingrats. Dans ce pays où l'immense majorité du peuple algérien croupissait dans une misère qui a même fait réagir les grandes plumes de la colonisation et où la mort guettait les autochtones dès l'âge de 40 ans, par la faute des épidémies, de la faim et des conditions de vie inhumaines dans les gourbis et les grottes ; dans ce pays où seule une minorité de Français — et encore, pas tous — vivait la belle vie, il est pour le moins paradoxal que l'on renie les bienfaits de l'indépendance !
    Ah, si l'on pouvait, ne serait-ce qu'un jour, un seul jour, faire descendre ces ingrats de leurs belles bagnoles pour les faire grimper sur des ânes et les faire sortir de leurs villas ou appartements pour l'habitat précaire généralisé, les habiller des haillons de leurs grands-parents, les priver d'électricité, de gaz, de la liberté de circuler, les insulter à chaque coin de rue, leur offrir comme travail porteur de couffin, cireur, khemmas ou femme de ménage, réduire leur alimentation au strict minimum, les priver de soins élémentaires ; etc. A ce moment-là, peut-être qu'ils seront un peu plus reconnaissants pour cette date qui leur a rendu beaucoup de choses et que la nouvelle propagande veut rendre inutile, voire porteuse de malheurs !
    Mais peut-être que nous ne faisons pas assez pour montrer aux nouvelles générations tout ce qui leur aurait manqué si nous n'avions pas arraché ce 5 Juillet 1962 par la lutte séculaire de nos parents et le sacrifice des braves !




    Pour avoir été porteur de couffins, cireur et mendiant, d'avoir souffert de la faim et toutes sortes de privations, je ne peux que souscrire aux motifs énoncés dans cet article pour justifier l'indépendance de mon pays.

    Fin mars 1962, au greffe de la prison de Rambouillet, après avoir signé sur le registre et avec une fierté non dissimulée, le maton(qui était d'origine pied-noir) en charge d'officialiser ma libération d'ancien détenu politique n'a pu retenir sa rage pour me déclarer : Tu verras.. On est partis mais ce sera pire encore !
    Ce à quoi je lui ai rétorqué du haut de mes 17 ans : Qu'importe !
    Je préfère prendre un coup de pied au derrière par un algérien que par celui d'un colon!


    Aujourd'hui, je ne vis plus dans mon pays. Obligé, je l'ai quitté le coeur dans l'âme à force de voir au bout de plusieurs décennies d'indépendance de jeunes enfants en haillons tendant avec leurs petites mains des "khob'z daar" à la vente le long de la route qui mène au Club des Pins.. De croiser une jeunesse désemparée et sans certitudes.. Et qui sont le tourment de la génération qui a combattu pour leur offrir un meilleur sort.


    Maamar (!!) Farah ne me semble pas avoir un regard objectif sur la réalité ou alors il voyage dans un 4x4 aux vitres teintées.
Chargement...
X