Pyongyang a affirmé mercredi avoir procédé avec succès à l'explosion d'une bombe à hydrogène, une première. L'annonce scandalise la communauté internationale
Une première qui inquiète. La Corée du Nord a annoncé mercredi avoir réussi un essai de bombe atomique à hydrogène, aussi appelée bombe H. "Le premier essai de bombe à hydrogène de la République a été mené avec succès le 6 janvier 2016, sur le fondement de la détermination stratégique du Parti des travailleurs" au pouvoir, a annoncé un présentateur de la télévision officielle nord-coréenne.
"Avec le succès parfait de notre bombe H historique, nous rejoignons les rangs des Etats nucléaires avancés", a ajouté le présentateur, en précisant que l'engin testé était "miniaturisé". S'il était confirmé, cet essai marquerait une avancée importante dans son programme nucléaire.
Doutes des experts
Un mini tremblement de terre a effectivement été enregistré dans la région, pouvant correspondre à une explosion. Mais les experts restent sceptique sur la nature de l'essai en question, qui pourrait ne pas correspondre à une bombe H. "Les données sismologiques suggèrent que l'explosion a été considérablement moins forte que celle qu'on attendrait d'un essai de bombe H" estime ainsi Crispin Rover, spécialiste australien de la politique nucléaire Crispin Rovere. "A première vue, il semblerait qu'ils aient mené un essai nucléaire réussi mais n'ont pas réussi à mener à bien la deuxième étape, celle de l'explosion d'hydrogène".
"Ce n'était pas une bombe à hydrogène. On a affaire à de la fission", c'est-à-dire à une bombe A (que Pyongyang a déjà testé trois fois avec succès) selon Bruce Bennett, analyste à la Rand Corporation.
Réunion d'urgence à l'ONU
Quoiqu'il en soit, l'annonce scandalise la communauté internationale. La France "condamne cette violation inacceptable" des résolutions de l'ONU, a réagi ce mercredi matin l'Elysée. Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une réunion d'urgence mercredi matin à New York, à la demande des Etats-Unis et du Japon.
Les voisins de la Corée du Nord sont particulièrement inquiets. La Corée du Sud a "vivement" condamné l'essai et annoncé qu'elle prendra toutes les mesures nécessaires" pour que Pyongyang "paie le prix de cet essai nucléaire". "Nous ne pouvons absolument pas tolérer cela", a prévenu le premier ministre japonais, Shinzo Abe, dénonçant une "grave menace pour la sécurité" du Japon.
Metronews
Une première qui inquiète. La Corée du Nord a annoncé mercredi avoir réussi un essai de bombe atomique à hydrogène, aussi appelée bombe H. "Le premier essai de bombe à hydrogène de la République a été mené avec succès le 6 janvier 2016, sur le fondement de la détermination stratégique du Parti des travailleurs" au pouvoir, a annoncé un présentateur de la télévision officielle nord-coréenne.
"Avec le succès parfait de notre bombe H historique, nous rejoignons les rangs des Etats nucléaires avancés", a ajouté le présentateur, en précisant que l'engin testé était "miniaturisé". S'il était confirmé, cet essai marquerait une avancée importante dans son programme nucléaire.
Doutes des experts
Un mini tremblement de terre a effectivement été enregistré dans la région, pouvant correspondre à une explosion. Mais les experts restent sceptique sur la nature de l'essai en question, qui pourrait ne pas correspondre à une bombe H. "Les données sismologiques suggèrent que l'explosion a été considérablement moins forte que celle qu'on attendrait d'un essai de bombe H" estime ainsi Crispin Rover, spécialiste australien de la politique nucléaire Crispin Rovere. "A première vue, il semblerait qu'ils aient mené un essai nucléaire réussi mais n'ont pas réussi à mener à bien la deuxième étape, celle de l'explosion d'hydrogène".
"Ce n'était pas une bombe à hydrogène. On a affaire à de la fission", c'est-à-dire à une bombe A (que Pyongyang a déjà testé trois fois avec succès) selon Bruce Bennett, analyste à la Rand Corporation.
Réunion d'urgence à l'ONU
Quoiqu'il en soit, l'annonce scandalise la communauté internationale. La France "condamne cette violation inacceptable" des résolutions de l'ONU, a réagi ce mercredi matin l'Elysée. Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une réunion d'urgence mercredi matin à New York, à la demande des Etats-Unis et du Japon.
Les voisins de la Corée du Nord sont particulièrement inquiets. La Corée du Sud a "vivement" condamné l'essai et annoncé qu'elle prendra toutes les mesures nécessaires" pour que Pyongyang "paie le prix de cet essai nucléaire". "Nous ne pouvons absolument pas tolérer cela", a prévenu le premier ministre japonais, Shinzo Abe, dénonçant une "grave menace pour la sécurité" du Japon.
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