Tweet
après « l’Islam, l’arabité et l’amazighité »
Par DinoZor sur 06/01/2016
Autant l’année 2015 s’est terminée sur une triste nouvelle pour l’Algérie en général et les Kabyles en particulier avec la perte du grand Moudjahid Hocine Aït Ahmed, autant 2016 semble bien débuter après l’annonce de l’officialisation de la langue amazighe dans le projet de constitution que le président Bouteflika compte faire adopter bientôt par le parlement.
Une officialisation qui a tardé à venir.
On le sait tous, le combat des algériens kabyles a été rudement mené depuis de très longues années pour faire reconnaitre la langue amazighe comme langue nationale et officielle. Un combat qui a connu toutes sortes de difficultés : grèves, manifestations, répressions, arrestations, exils…etc. bref, les défenseurs de cette belle langue ancestrale ont en bavé.
Petit à petit, le pouvoir en place a bien cédé du terrain face aux protestations et aux pressions des pro-amazighes et a lâché du lest par l’introduction de l’enseignement de la langue dans les établissements scolaires d’abord, avant de la déclarer langue nationale dans la constitution de 2002 après les évènements dits « printemps berbère » qui ont secoué l’Algérie et la Kabylie en particulier en 2001.
Ce fût alors, la première grande victoire des défenseurs de cette langue qui ont poursuivi leur combat pacifiste dans le but de faire reconnaitre le statut de langue officielle à l’amazighe. Ils vont donc être comblés avec cette annonce. Mais ce n’est pas terminé.
Maintenant, il faut sanctuariser le slogan du printemps berbère.
L’association nationale des défenseurs de la langue Amazighe (ANDLA) qui a coordonné depuis des années, la lutte pour l’officialisation de la langue, a publié un communiqué de presse dans lequel, elle se réjouissait de cette victoire historique qui consacre des années de combat et de lutte ininterrompues.
Tout en se félicitant d’avoir atteint son objectif initial, l’ANDA a tenu a rappeler qu’elle va, dès cette année, engager un nouveau combat pour faire inscrire le slogan « Ulaç Smah Ulaç » (pas de pardon), dans la constitution algérienne comme 4ème composante fondamentale de la République après « l’Islam, l’arabité et l’amazighité ».
Pour rappel, ce slogan est devenu célèbre depuis les évènements du printemps berbère de 2001 qui ont vu des milliers de manifestants kabyles réprimés violemment, par les forces de sécurité lors de manifestations gigantesques, notamment, suite au décès tragique du jeune Massinissa Guermah, tué par les gendarmes en Kabylie. Depuis, la population kabyle a crié un seul et même mot d’ordre « Ulaç Smah Ulaç » pour exprimer sa soif de voir les accusés poursuivis par la justice.
Les responsables de l’ANDLA comptent donc surfer sur la vague de l’officialisation de la langue pour pousser le régime en place à inscrire ce slogan rapidement dans la constitution. Son inscription engendrerait de fait une règle selon laquelle, toute faute de nature agressive commise par le régime envers le peuple algérien ne saura être tolérée et devra être immédiatement sanctionnée.
Le régime en tremble déjà.
EL MANCHAR
Par DinoZor sur 06/01/2016
Autant l’année 2015 s’est terminée sur une triste nouvelle pour l’Algérie en général et les Kabyles en particulier avec la perte du grand Moudjahid Hocine Aït Ahmed, autant 2016 semble bien débuter après l’annonce de l’officialisation de la langue amazighe dans le projet de constitution que le président Bouteflika compte faire adopter bientôt par le parlement.
Une officialisation qui a tardé à venir.
On le sait tous, le combat des algériens kabyles a été rudement mené depuis de très longues années pour faire reconnaitre la langue amazighe comme langue nationale et officielle. Un combat qui a connu toutes sortes de difficultés : grèves, manifestations, répressions, arrestations, exils…etc. bref, les défenseurs de cette belle langue ancestrale ont en bavé.
Petit à petit, le pouvoir en place a bien cédé du terrain face aux protestations et aux pressions des pro-amazighes et a lâché du lest par l’introduction de l’enseignement de la langue dans les établissements scolaires d’abord, avant de la déclarer langue nationale dans la constitution de 2002 après les évènements dits « printemps berbère » qui ont secoué l’Algérie et la Kabylie en particulier en 2001.
Ce fût alors, la première grande victoire des défenseurs de cette langue qui ont poursuivi leur combat pacifiste dans le but de faire reconnaitre le statut de langue officielle à l’amazighe. Ils vont donc être comblés avec cette annonce. Mais ce n’est pas terminé.
Maintenant, il faut sanctuariser le slogan du printemps berbère.
L’association nationale des défenseurs de la langue Amazighe (ANDLA) qui a coordonné depuis des années, la lutte pour l’officialisation de la langue, a publié un communiqué de presse dans lequel, elle se réjouissait de cette victoire historique qui consacre des années de combat et de lutte ininterrompues.
Tout en se félicitant d’avoir atteint son objectif initial, l’ANDA a tenu a rappeler qu’elle va, dès cette année, engager un nouveau combat pour faire inscrire le slogan « Ulaç Smah Ulaç » (pas de pardon), dans la constitution algérienne comme 4ème composante fondamentale de la République après « l’Islam, l’arabité et l’amazighité ».
Pour rappel, ce slogan est devenu célèbre depuis les évènements du printemps berbère de 2001 qui ont vu des milliers de manifestants kabyles réprimés violemment, par les forces de sécurité lors de manifestations gigantesques, notamment, suite au décès tragique du jeune Massinissa Guermah, tué par les gendarmes en Kabylie. Depuis, la population kabyle a crié un seul et même mot d’ordre « Ulaç Smah Ulaç » pour exprimer sa soif de voir les accusés poursuivis par la justice.
Les responsables de l’ANDLA comptent donc surfer sur la vague de l’officialisation de la langue pour pousser le régime en place à inscrire ce slogan rapidement dans la constitution. Son inscription engendrerait de fait une règle selon laquelle, toute faute de nature agressive commise par le régime envers le peuple algérien ne saura être tolérée et devra être immédiatement sanctionnée.
Le régime en tremble déjà.
EL MANCHAR