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500.000 dollars/jour sont «brûlés» dans les embouteillages.
Un miracle! Les automobilistes, dans leur grande majorité, n'en croyaient pas leurs yeux. Une circulation fluide était constatée ces deux ou trois derniers jours sur l'autoroute périphérique d'Alger, aussi bien vers le centre de la capitale que vers les banlieues.
Où sont donc passés les bouchons calamiteux que l'on affrontait chaque matin que Dieu fait sur l'autoroute gravitant autour d'Alger? La circulation était ce qu'il y a de plus normal sur cette voie tant empruntée pour se rendre au bureau, à l'usine ou à l'université. Certains n'auraient-ils pas prolongé leur congé de fin d'année, se demande-t-on à juste titre? mais d'aucuns s'interrogeaient aussi justement si ce ne sont pas les nouveaux prix du carburant qui en
sont la cause. Les travailleurs auraient-ils enfin compris les bienfaits du transport public pour se rendre à leur travail? Laisser sa voiture au garage et s'épargner la longue et stressante recherche d'une place pour stationner en ville, économiser, un tant soit peu, un excès d'usure de son véhicule et sur la note du carburant consommé, sont-ce là quelques facteurs qui adoucissent la frime que colportent nombre de chauffeurs? Nous ne pouvons que le souhaiter pour le bien-être de la société et la santé économique du pays. Le fonctionnaire, le préposé aux guichets de banque, de la poste ou de tout autre administration publique sera-t-il en meilleure forme et plus avenant sans avoir subi le stress routier pour «braver» ces nombreux citoyens venus régler un problème relevant de ces organismes publics? Le malade qui se rend chez le médecin ou à l'hôpital arrivera-t-il à temps et sera-t-il moins bousculé par le trafic routier? Autant de questionnements qui poussent à s'interroger si des spots télévisés ou radiophoniques ne seraient pas les bienvenus pour convaincre le citoyen des bienfaits d'une autre approche raisonnable et rationnelle de l'utilisation de l'automobile. Savoir l'emprunter utilement et économiquement parlant, aussi bien pour sa bourse personnelle que pour l'économie nationale saignée par l'importation d'une grande quantité de carburants au vu du nombre très insuffisant de raffineries dans le pays.
Le spécialiste algérien de renom des énergies renouvelables, Chems Eddine Chitour, appelle les autorités à économiser l'énergie en multipliant et en modernisant encore plus les transports en commun. Il chiffre les pertes dans les embouteillages à pas moins de «500.000 dollars par jour».
En effet, dit-il, beaucoup d'Algériens prennent, seuls, leur voiture le matin. «Le covoiturage n'existe pas chez nous», a-t-il regretté dans un entretien récent avec la presse. Alger compte deux millions de véhicules dont un quart est en circulation permanente, «une heure d'embouteillage entraîne une perte en carburant d'une valeur de 500.000 dollars, ceci faute de n'avoir pas développé les transports en commun» a-t-il insisté.
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