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    Ces échecs qui coûtent cher au Trésor

    le 11.01.16 | 10h00 elwatan

    Parfois annoncés en grande pompe, les projets d’investissement et de partenariat en Algérie sont loin d’être tous un exemple de réussite. Aussi bien les privatisations que les projets concrétisés récemment ne donnent, selon certains syndicalistes, pas satisfaction.


    Pour le député Smaïn Kouadria, aucun projet de partenariat ne peut être cité comme positif. Céramique Guelma est en liquidation, alors que le partenaire avait obtenu plusieurs avantages. Alver a été revendu, l’usine Tlelat d’Oran n’offre même pas 1% de taux d’intégration.

    Cital, c’est la même chose. L’absence d’un transfert de technologie fait également souvent défaut. Pour l’usine Cital d’Annaba, «les rames arrivent par bateau jusqu’aux chaînes de montage», déplore-t-il. Le cas ne concernerait pas uniquement l’Algérie. Selon le rapport sur les investissements en Méditerranée publié annuellement par le réseau Anima, plus de 50% des partenariats dans la région sont de type commercial sous forme de franchises ou d’accords de distribution.

    L’échec de certains partenariats et projets d’investissement revient cher au Trésor public devant la volonté de l’Etat de sauver les emplois et les activités. Dans le cas Michelin, l’Etat était prêt à verser plus de 1,7 milliard de dinars pour empêcher la transaction avec Cevital de se faire. L’ancien ministre de l’Industrie, Amara Benyounes, affirmait en 2013 qu’il s’agissait de «préserver l’activité industrielle». Dans le cas d’El Hadjar, même si le gouvernement dit qu’il n’a pas payé un sou pour le reprendre, on parle d’un investissement nécessaire d’un milliard de dollars qui devra être engagé.

    L’Etat n’a pas fini de payer, lui qui a déjà déboursé 2,6 milliards de dollars pour prendre la majorité de Djezzy dans le cadre d’un accord «boiteux avec le russe Vimpelcom», selon l’expert en finances Ferhat Aït Ali, «moyennant la levée des précédentes sanctions imposées à OTA avant la vente, et qui dans les faits n’auraient pas résisté à un contentieux bien ficelé».

    Selon lui, l’accord ne reflète pas «la notion de souveraineté tant galvaudée». Car, au final, l’Algérie «a accepté de payer 2,6 milliards de dollars et de libérer les dividendes passés d’OTA, moyennant 51% des actions sans pouvoir imposer aux Russes la présidence du conseil d’administration, ni même une majorité de membres conforme à ses parts acquises.»

    Des termes d’un accord qui posent des questions sur son intérêt pour l’Etat. Mais des questions mises de côté tant que le Trésor public pouvait payer. Il est peu probable avec la crise actuelle que de telles opérations puissent être rééditées.

    Le gouvernement semble en tout cas plus enclin à admettre les échecs et à corriger les erreurs du passé. Le ministre de l’Industrie et des Mines vient d’indiquer qu’une opération d’évaluation d’une cinquantaine de dossiers de privatisation était en cours. L’Etat reprendrait les entreprises publiques privatisées dont les repreneurs n’ont pas respecté leurs engagements.
    El Hadjar est bien parti pour faire des émules.


    Safia Berkouk
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