Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Alstom Algérie : Vers un consortium d’entreprises dédié à l’export

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Alstom Algérie : Vers un consortium d’entreprises dédié à l’export

    L’entreprise de droit algérien spécialisée dans le secteur des transports, Alstom Algérie, ambitionne, à moyen terme, de créer un consortium avec des partenaires locaux en vue de conquérir des marchés à l’international pour placer les produits fabriqués dans son usine, à Annaba, où sont montés ses rames de tramway Citadis.

    C’est ce qu’a indiqué, hier à Alger, le directeur général de la branche algérienne du groupe français, Henri Bussery, à l’occasion de la présentation du bilan de l’entreprise et des perspectives pour les années à venir. La création de l’usine à Annaba — détenue par la société mixte Cital-Alstom (49%), Ferrovial (41%) et EMA (10%) — permet aujourd’hui de répondre aux besoins du marché national en matière des rames de tramway. Mais pour pérenniser l’activité et les emplois au sein de l’usine, développer son intérêt et l’étendre aux trains régionaux, Alstom prévoit de consacrer une partie de la production à l’export et de proposer «des systèmes de tramway clés en main à de grandes villes au Cameroun, au Sénégal, en Tunisie ou encore en Iran», a indiqué M. Bussery.

    Il faut dire que l’annulation des projets de tramway de Annaba et Batna a eu pour conséquence de diminuer le nombre de rames Citadis (213) escomptées par Alstom à une centaine de rames seulement. Les pouvoirs publics avaient décidé, faut-il rappeler, de geler certains projets, notamment de tramway, en raison des restrictions budgétaires imposées par la mauvaise conjoncture financière que traverse le pays.
    Alstom Algérie ne désespère pas pour autant de voir ces projets remis sur le tapis, «si le gouvernement opte pour l’option du montage financier pour leur réalisation», souligne Henri Bussery.

    Selon lui, il est tout à fait possible de surmonter l’écueil du financement de ce genre de projet, somme toute, coûteux, d’autant que «la société propose souvent des offres financières pour les projets qui l’intéressent». Depuis son installation, Alstom Algérie a développé ses équipes et compte, aujourd’hui, environ 400 employés dont 95% d’Algériens. Tout récemment, Alstom a remporté l’appel d’offres de la SNTF pour la livraison de 17 autorails grandes lignes, livrables en 2018, destinés à relier Alger à Oran, Annaba, Constantine et Béchar pour un montant de 196 millions d’euros. Le chiffre d’affaires réalisé par la société, en 2015, est de 6 milliards de dinars, soit 5% du chiffre d’affaires global du groupe


    (c) El Watan 13/01/2016
    .


    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

  • #2
    un article du Monde , Un peu plus ............ nuancé :

    C'est une première pour Alstom Transport. Confronté à un marché européen difficile, le groupe tricolore se tourne vers le sud et a inauguré, mardi 12 mai, une nouvelle usine à Annaba, à l'est de l'Algérie.

    Preuve de l'importance de l'événement, pas moins de quatre ministres français et algériens étaient présents, dont Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères, pour admirer le hangar flambant neuf où ont commencé à être assemblées des rames de tramway Citadis, l'un des modèles phare du groupe.
    Détenue par Cital, une coentreprise créée en 2011 par Alstom (49% des parts) et par les sociétés algériennes Ferrovial (41%) et Entreprise du métro d'Alger (10%), l'usine affiche une capacité d’assemblage de 5 rames de tramway par mois. « Les cadences devraient augmenter dans les prochaines années », assure Henri Poupart-Lafarge, président d'Alstom Transport.
    L'usine dispose d'un carnet de commandes de 213 rames de tramway, pour un montant estimé à 700 millions d'euros, à livrer d’ici 2019. Depuis le début des années 2010, l’Algérie s’est lancée, grâce à la manne financière du gaz, dans un impressionnant programme de développement de transport collectif. Quelque 30,3 milliards d'euros ont été mobilisés pour lancer des lignes de métro et de tramway. A moyen terme, le pays devrait être doté d'une vingtaine de lignes dans une dizaine de villes algériennes, comme Mostaganem ou Sidi Bel Abbes. Pour le moment, seules Constantine, Alger et Oran ont inauguré leurs premières lignes de tramway.
    Lire aussi : Le jardin maghrébin de la RATP
    « Cette usine est le symbole du partenariat "gagnant-gagnant" que nous voulons établir avec l'Algérie, s'est réjoui M. Fabius. La base du tram est fabriquée en France, où cela contribue à l'emploi, et l'assemblage est fait sur place, où cela génère aussi de l'activité. »
    Le site Alstom d'Annaba n'emploie pour le moment que 80 personnes mais les effectifs devraient à terme dépasser 400 salariés, sans compte les sous-traitants. En 2014, l'Algérie a importé plus de 180 millions de dollars (160 millions d'euros) de matériel ferroviaire depuis la France.
    L'investissement reste néanmoins modeste : 25 millions d'euros ont été dépensés par Cital pour bâtir et équiper le bâtiment de 12 000 mètres carrés. De même, seule la partie finale de l'assemblage des trams Citadis à destination de l'Algérie y est pour le moment effectuée, un peu à l’image de la nouvelle usine Renault, installée à Oran, qui assemble pour l’instant simplement des éléments importés.
    « Environ 15% de la valeur ajoutée est réalisée sur place mais ce chiffre devrait monter à 30% à terme », assure M. Poupart-Lafarge. La quasi totalité des pièces viennent de France, le réseau local de sous-traitants étant pour le moment embryonnaire.Mais le groupe tricolore affiche de l'ambition pour ce site.
    A terme, Alstom espère en faire « une plate-forme pour exporter au Maghreb et en Afrique », selon un responsable français. Pour cela, l’entreprise tricolore se dit prête à créer un « cluster ferroviaire » à Annaba, à même d'attirer différentes entreprises du secteur. Des discussions ont déjà été engagées pour produire sur place des rails d'autorail.
    Reste que l’Algérie ne s’est pas seulement tournée vers la France pour équiper ses transports collectifs. Son métro provient de l’espagnol Thalgo. Certains des trains qui circulent dans la banlieue algérienne sont produits par le Suisse Stadler, tandis que Siemens travaille également dans le pays...
    Pour ce qui est d’Alstom, pas question de parler de délocalisation, au moment où les syndicats du groupe craignent la suppression de plusieurs centaines d'emplois dans l'usine de Belfort (Territoire de Belfort), qui produit actuellement essentiellement des locomotives de fret ou des TGV. « C'est au contraire une très bonne formule, estime M. Fabius. Il y a de la création de valeur partagée entre nos deux pays et la perspective de développement de nouveaux marchés. Les coûts de l'usine étant moindres, cela va permettre d'être compétitif ailleurs en Afrique. »


    en fait c'est plus que de la nuance , mais je ne veux pas qu'on me traite de jaloux haineux , je m'abstiens donc .

    cordialement
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

    Commentaire


    • #3
      La nuance se situe deja au niveau du titre dejà.

      Alstom Algérie : Vers un consortium d’entreprises dédié à l’export
      Le "Vers", il tend souvent si ce n'est toujours, vers l'infini en Algerie.

      Commentaire


      • #4
        Toi haineux, jamais je ne me permettrais Cell
        .


        Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

        Commentaire


        • #5
          Toi haineux, jamais je ne me permettrais Cell
          ce n'est vraiment pas à toi ( mais mème pas une fraction de pico-seconde ) que je pensais ......

          et le 'Jaloux ' , tu ne te prononce pas ???
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

          Commentaire


          • #6
            en fait c'est plus que de la nuance , mais je ne veux pas qu'on me traite de jaloux haineux , je m'abstiens donc .
            ce que tu appelles nuance, d'autres l'appellent objectif à atteindre, si les objectifs sont exprimés et chiffrés et les moyens sont mis en œuvre (a inauguré, mardi 12 mai, une nouvelle usine à Annaba, à l'est de l'Algérie), on n'est plus dans le souhait mais dans une démarche de réalisation des objectifs. à la fin du projet et après calcul du delta entre les objectifs et les réalisations, les objectifs et les moyens pourront être révisés à la hausse ou à la baisse ..

            jaloux ou pas c'est ton problème du moment que tu argumentes (ce que tu n'as pas fait dans ton poste)

            Commentaire


            • #7
              et le 'Jaloux ' , tu ne te prononce pas ???
              Pour le 'jaloux', je peux le comprendre et même l'admettre (je connais assez bien la Belgique mon ami, je compatie, sincèrement)
              .


              Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

              Commentaire


              • #8
                ce que tu appelles nuance, d'autres l'appellent objectif à atteindre, si les objectifs sont exprimés et chiffrés et les moyens sont mis en œuvre (a inauguré, mardi 12 mai, une nouvelle usine à Annaba, à l'est de l'Algérie), on n'est plus dans le souhait mais dans une démarche de réalisation des objectifs. à la fin du projet et après calcul du delta entre les objectifs et les réalisations, les objectifs et les moyens pourront être révisés à la hausse ou à la baisse ..
                je crois que tu devrais lire l'article du monde avant cicino et ensuite le comparer avec l'article de Al Watan ( que j'imagine t'a lu ) , et tu te rendra compte que justement , l'utilisation du mot Nuance est trés gentille de ma part voire ultra légére .

                l'objectif premier de cette usine est de permettre le montage de rames destinées au marché intérieur algérien , pour honorer un contrart qui court jusqu'à 2019 , ensuite Alston ESPERE ( effectivement c'est un objectif) pouvoir exporter , qu'est ce qui fera que cette espérance se concrétisera ?? plein d’éléments à commencer par la rentabilité de cette usine , sa comlpétitivité , la présence d'un noyau de sous traitant que Alstom ESPERE attirer , pour passer de 15% à 30 % de taux d’intégration

                mais pourquoi diable alors utiliser le mot EXPORT dans le titre de l'article , alors que c'est un objectif , dans ce cas précis, à moyen voire long terme, pourquoi dire que la société emploie 400 personnes , , alors que à terme , elle devrait employer 400 personnes , c'est cet amateurisme de la presse nationale , destiné à flatter l'ego que j'ai voult dénoncer ... d'ou l'utilisation du mot nuance

                ce genre de projet , c'est bien , mais il faut les prendre pour ce qu'il sont : un vague petit pas dans la bonne direction , le reste dépendra du serieux des algériens qui seront aux commandes , et de la rigueur qu'ils mettrons pour assurer une compétitivité à leur usine , et pas simplement se contenter de contrats payés rubis sur ongle par l'etat .

                jaloux ou pas c'est ton problème du moment que tu argumentes (ce que tu n'as pas fait dans ton poste)
                je te le répéte mon intervention n'etais pas destinée à argumenter ..... mais plus à exposer une autre maniére de voir l'information , et la verité est que la version LE MONDE a plus les pieds sur terre .
                " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

                Commentaire


                • #9
                  mais pourquoi diable alors utiliser le mot EXPORT dans le titre de l'article , alors que c'est un objectif



                  Non mais, Cell, ça va !!! et il utilise quoi pour parler d'un objectif!!! comment parler de leur objectif d'exporter sans nommer l'export !!!!

                  t'as lu au moins ???

                  Alstom Algérie : Vers un consortium d’entreprises dédié à l’export

                  L’entreprise de droit algérien spécialisée dans le secteur des transports, Alstom Algérie, ambitionne, à moyen terme, de créer un consortium avec des partenaires locaux en vue de conquérir des marchés à l’international pour placer les produits fabriqués dans son usine, à Annaba, où sont montés ses rames de tramway Citadis.
                  je n'ai lu nul part , une confirmation ou une déclaration ferme .




                  .
                  .


                  Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

                  Commentaire


                  • #10
                    je crois que tu devrais lire l'article du monde avant cicino et ensuite le comparer avec l'article de Al Watan ( que j'imagine t'a lu ) , et tu te rendra compte que justement , l'utilisation du mot Nuance est trés gentille de ma part voire ultra légére .

                    l'objectif premier de cette usine est de permettre le montage de rames destinées au marché intérieur algérien , pour honorer un contrart qui court jusqu'à 2019 , ensuite Alston ESPERE ( effectivement c'est un objectif) pouvoir exporter , qu'est ce qui fera que cette espérance se concrétisera ?? plein d’éléments à commencer par la rentabilité de cette usine , sa comlpétitivité , la présence d'un noyau de sous traitant que Alstom ESPERE attirer , pour passer de 15% à 30 % de taux d’intégration

                    mais pourquoi diable alors utiliser le mot EXPORT dans le titre de l'article , alors que c'est un objectif , dans ce cas précis, à moyen voire long terme, pourquoi dire que la société emploie 400 personnes , , alors que à terme , elle devrait employer 400 personnes , c'est cet amateurisme de la presse nationale , destiné à flatter l'ego que j'ai voult dénoncer ... d'ou l'utilisation du mot nuance
                    toi tu t’arrête à la médiocrité de notre presse moi je m’intéresse au fond. ce qui m'intéresse c'est les objectifs futurs et les actions actuelles mise en œuvre pour les atteindre. l'amateurisme de nos journaleux, ne m'intéresse pas beaucoup.

                    ce genre de projet , c'est bien , mais il faut les prendre pour ce qu'il sont : un vague petit pas dans la bonne direction , le reste dépendra du serieux des algériens qui seront aux commandes , et de la rigueur qu'ils mettrons pour assurer une compétitivité à leur usine , et pas simplement se contenter de contrats payés rubis sur ongle par l'etat .
                    tout à fait d'accord sur ce point, ce n'est qu'un premier pas dans la voie de la réforme et du développement, le mal est profond et d'autres changements plus douloureux doivent être opérés

                    Commentaire


                    • #11
                      t'as lu au moins ???

                      Citation:
                      Alstom Algérie : Vers un consortium d’entreprises dédié à l’export

                      L’entreprise de droit algérien spécialisée dans le secteur des transports, Alstom Algérie, ambitionne, à moyen terme, de créer un consortium avec des partenaires locaux en vue de conquérir des marchés à l’international pour placer les produits fabriqués dans son usine, à Annaba, où sont montés ses rames de tramway Citadis.
                      je n'ai lu nul part , une confirmation ou une déclaration ferme .
                      Azouz ....... ne fais pas celui qui ne comprend pas

                      l'info centrale primordiale , c'est

                      • la construction d'une usine
                      • Alstom qui s'associe avec des entreprises algériennes dans le cadre du 51/49
                      • la fourniture des rames de traway dans le cadre d'un contrat jusqu'en 2019
                      • le montage des rames en algerie avec un taux d'integration de 15%



                      les espoirs ( et c'est bien d'ne avoir) c'est

                      • augmenter le taux d'integration à 30 % ( avoue que c’est pas beaucoup )
                      • fournir d'autres chantiers de Trams en algérie
                      • attirer des equipementiers
                      • prospecter en afrique et au maghreb
                      • Exporter



                      autant dire que " l'export " sera la dernière étape qui viendra

                      s confirmer ou pas la réussité de tous ce qui a été entrepris . ce Terme n'a rien à faire dans le TITRE .

                      PS : sans provoc aucune , mais c'est comme si tu lisait au sujet d'une usine de cablage aéronautique au maroc le titre " Maroc : vers la conquête du Ciel ....."

                      bonne nouvelle quand meme .
                      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

                      Commentaire


                      • #12
                        elle ambitionne à moyen terme, c'est quand même pas compliqué à comprendre cell

                        là tu cherche vraiment la petite bête

                        Commentaire


                        • #13
                          Ils ont intérêt ( les patrons de Alstom ) les chinois débarquent eux aussi .
                          http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=362088


                          Henry Bussery .Directeur général d’Alstom Algérie et P-DG de Cital
                          «Profiter du savoir-faire algérien pour aller à l’export»




                          Quand on entend parler d’un partenariat gagnant-gagnant, qu’est-ce que cela signifie pour vous exactement ?


                          Que chacun amène sa pierre à l’édifice et en retire un bénéfice, qu’il soit pécuniaire ou stratégique. Quand un partenaire étranger arrive dans un pays, il espère trouver un marché nouveau et le pays en question espère en retirer un savoir-faire, un développement des technologies et de ses ressources humaines. Il faut que les deux parties sachent pourquoi elles y vont et qu’elles poursuivent ce but tout au long du partenariat.

                          Est-ce vraiment le cas ?

                          Certes, en Algérie les conditions sont un peu plus difficiles qu’il y a quatre ans du fait de la chute des prix du baril. Mais les opportunités sont toujours là. Il faut réajuster les business plans et les paramètres en fonction de cette conjoncture. L’Algérie est un marché de 40 millions d’habitants et en termes de transport, c’est un potentiel très important.

                          Pourtant, l’investissement de Cital est d’à peine 25 millions d’euros avec 15% de localisation seulement. N’est-ce pas un peu modeste vu l’importance que vous décrivez ?

                          D’abord, le capital est réparti (comme c’est un partenariat 51/49) entre les actionnaires : Alstom d’un côté, et Ferrovial/EMA de l’autre. Ensuite, pour le taux d’intégration, nous sommes en train de passer à un niveau de 30% d’une manière très satisfaisante. Nous l’atteindrons dans six mois.

                          Sur le tramway de Sidi Bel Abbès qui va commencer à être assemblé à partir de février, on va avoir plus de 300 références qui vont être fabriquées en Algérie avec des fournisseurs 100% algériens. Il faut aussi dire qu’on a aujourd’hui 200 personnes à Cital (il n’y a plus que 3 expatriés) qui deviendront 400 dans les deux ans et le transfert de technologie est à 100% sur la maintenance.

                          Pourtant, le nombre de fournisseurs algériens reste faible. Combien sont-ils ?

                          Tout d’abord, je dois dire qu’on en trouve, contrairement à ce qui peut être dit. Actuellement, on a au moins 6 fournisseurs algériens pour la production. D’ici trois à quatre mois, on en aura 30 qui vont représenter plus de 300 références. Tout ce qui est affichage dans les tramways, rétroversion (caméras à l’intérieur du tram), sera fait en Algérie pour le projet de Sidi Bel Abbès. On fait également tout ce qui est carénage (la peau du tram). L’autre élément qui sera fabriqué en Algérie et qui est assez complexe c’est le câblage. Notre fournisseur européen a créé une joint-venture avec un partenaire algérien pour fabriquer cette partie.

                          Va-t-on se limiter à 30%, ou alors y a-t-il un objectif supérieur ?

                          Le taux dépendra de la longueur de la série. On était partis sur 213 tramways et plus, mais malheureusement, à cause de la crise, on sait qu’il y aura une pause. Aujourd’hui, on vise 150. Batna et Annaba ont été gelés et ceux qui devaient suivre aussi. On ne peut pas aller plus loin car les fournisseurs veulent avoir de la visibilité. Mais si jamais ces programmes reprenaient, on pourra aller au-delà de 50%.
                          Par ailleurs, avec les trains régionaux Coradia, où la série est plus longue, notre ambition est d’arriver à la fin du programme à plus de 60% en partant des fournisseurs qui ont été choisis pour le tramway.

                          Mais tous les Coradia ne seront pas assemblés en Algérie...

                          Il y a les 17 premiers Coradia qui sont une commande remportée suite à un appel d’offres international et le projet Coradia/Cital qui porte sur 98 trains. La SNTF avait besoin des 17 trains rapidement pour faire face à sa demande. Ils vont commencer à être livrés à partir de janvier 2018 et après avoir finalisé tous les accords, on entamera le projet avec Cital pour les 98.

                          En résumé, pour les trains régionaux Coradia, il y en a 17 qui sont en commande et qui seront livrés en intégralité depuis la France à partir de janvier 2018. Après, dans l’accord qui est en train d’être finalisé, il y en aura 98 qui seront fabriqués chez Cital à Annaba. La production commencerait vers mai 2018 et s’étalera jusqu’en 2028.

                          Comment les choses vont-elles être réorganisées au niveau du site de Cital ? Y aura-t-il une autre usine ?

                          Tout à fait. Ferrovial nous a loué un bout d’usine pour faire Cital pour les trams, mais dans le plan que nous avons développé cette année, nous louons quasiment tout le terrain qu’occupe Ferrovial à Annaba et on rebâtit une usine dédiée aux trains régionaux. Elle sera complètement moderne et sera une copie de l’usine dans laquelle sont fabriqués les Coradia en France. On aura les bâtiments d’assemblage et de tests, les bâtiments de chaudronnerie, etc. C’est pour cela qu’on arrive à un taux d’intégration de 50%.

                          Quel sera le montant d’investissement ?


                          Autour de 12 milliards de dinars. Il y aura une partie pour les actionnaires de Cital, mais il faudra trouver des financements car c’est un investissement assez conséquent. L’intérêt de ne pas créer une nouvelle joint-venture, c’est de tirer parti de tout le savoir-faire intangible de management des équipes Cital (logistique, qualité, gestion comptable). A Cital aujourd’hui, nous avons à peu près 100 personnes (l’autre centaine est dans la maintenance) et avec la nouvelle activité on sera à plus de 300. L’idée est aussi (et c’est prévu dans les accords) de transférer une grande partie du personnel qui travaille à Ferrovial vers la nouvelle entité.

                          Justement, les travailleurs de Ferrovial se disent eux et leur entreprise marginalisés. Quelle est la place de Ferrovial dans ce partenariat ?

                          C’est un rôle d’actionnaire, principalement et de conseiller aussi. Quand on recherchait des fournisseurs, Ferrovial nous en a indiqué une grande partie. Par ailleurs, l’entreprise est consultée pour faire une pièce importante, à savoir le châssis qui est aujourd’hui fabriqué en Pologne. Ferrovial va en fabriquer une quinzaine pour les tramways. Ils sont en train de fabriquer le prototype qui doit être livré en juin. S’il est satisfaisant, ils pourront à partir de là fournir les châssis pour le projet. Sur un plan industriel, chez Ferrovial ils sont intégrateurs de wagons et c’est vrai qu’ils n’ont pas beaucoup de possibilités de fournir des pièces à Cital. Ils ne font pas de câblages, ni de polyester. Ces châssis sont la pièce la plus intéressante pour eux.

                          Elle ne semble donc pas cadrer avec le projet de tram, mais qu’en sera-t-il des Coradia ?

                          Là, ils seront très intégrés. Dans la nouvelle usine, on va bâtir tout le châssis du train et le savoir-faire de Ferrovial sera pleinement utilisé. C’est pour ça que ce projet Coradia est très important. Je souhaite qu’il se réalise parce qu’il donnera de l’avenir non seulement aux gens de Cital, mais aussi à ceux de Ferrovial qui n’ont pas aujourd’hui une activité débordante.


                          Pensez-vous que le projet des Coradia risque d’être rattrapé par la crise ?

                          Le ministre insiste beaucoup sur le fait que le ferroviaire est un axe majeur de développement. Il continue à vouloir investir dans tout ce qui est développement des infrastructures. L’un des plus grands problèmes de la SNTF aujourd’hui est qu’ils n’ont pas assez de trains pour assurer les liaisons. Les 17 premiers vont être utilisés sur Alger-Oran. Derrière, on parle de 10 trains par an. C’est relativement réaliste en termes d’investissements sur 10 ans. Certes, c’est une somme conséquente, mais ce n’est pas impossible. Je reste confiant parce que sinon on aura un gros problème de charge pour les travailleurs de Cital et de Ferrovial.

                          La réduction de 213 à 150 trams aura donc un impact sur l’activité de l’usine et sur les effectifs…

                          On se bat pour trouver d’autres alternatives. La première, ce sont les Coradia qui sont notre objectif prioritaire. Notre deuxième idée est de développer une offre à l’export. En Algérie aujourd’hui, il y a plus de 6 villes qui ont des tramways. Il y a une expérience importante des entreprises algériennes dans la conception, la construction et l’opération de lignes de tramway. Notre idée est de profiter de ce savoir-faire algérien, associé au réseau commercial d’Alstom, pour aller vendre à l’export un projet de tramway clés en main. Le marché de l’export doit être visé. On ne peut pas être collé sur le marché intérieur. Et c’est là aussi qu’Alstom peut apporter son savoir-faire.


                          "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

                          Commentaire


                          • #14
                            Mais si on parle d’export, ce n’est pas pour tout de suite...

                            Pour l’instant, on travaille avec l’EMA et des entreprises algériennes pour bâtir une offre. Notre cible est double : l’Afrique sub-saharienne et l’Iran. Alstom connaît bien l’Iran. On sait qu’il y a une réelle possibilité et on sait qu’ils ont besoin de tramway. C’est un vieux projet. Et aujourd’hui avec cette réouverture, attaquer le marché iranien depuis l’Algérie peut faire sens. Je ne dis pas que c’est gagné, mais à l’export rien n’est acquis. Il peut y avoir un appui politique algérien et français. On va se battre contre des Chinois qui sont très bien implantés, mais c’est possible.

                            On reproche à Alstom de rafler trop de contrats en Algérie précisément sur les tramways. Comment est-ce possible ?

                            On a remporté tous les projets en appel d’offres internationaux. On a perdu celui de Sidi Bel Abbès. Les autres on les a gagnés en consortium. La partie d’Alstom n’est pas aussi grosse que cela. Le nom d’Alstom apparaît parce que c’est nous qui faisons l’intégration du système. Mais si vous prenez Mostaganem, notre contrat sur la part infrastructure fait 50 millions d’euros sur un marché de près 300 millions. On est assez visibles parce qu’on a le pilotage. Mais sur le matériel roulant, c’est Cital qui fournit les trams. Aussi, on est en Algérie depuis 2007. On a développé un savoir-faire local important.

                            A Alstom Algérie, vous avez 400 personnes qui ont fait tous les trams depuis le début. Nos bureaux d’études sont basés ici avec des techniciens et ingénieurs algériens. Nos offres sont faites ici par des Algériens. On connaît parfaitement le client et les cahiers de charges et savons bien évaluer les coûts et les risques. On localise plus que les autres aussi. C’est ce qui nous donne un avantage.

                            Aujourd’hui sur le marché du tram, quelle est la part d’Alstom ?

                            Sur le marché des infrastructures, on a en cours Mostaganem, Sétif, Ouargla et on vient de remporter l’extension de Constantine. Avant cela, on avait gagné Oran, Alger et Constantine. On a perdu Sidi Bel Abbès et Batna qui a été gelé. Mais dans les projets en cours, ce sont nos consortiums qui ont gagné. A Mostaganem, on est avec un Espagnol, à Sétif on est avec un Turc, sur Constantine, on est avec Cosider et un Espagnol. Notre part est de 30% du total. On n’est pas les gros leaders et malheureusement notre chiffre d’affaires baisse.


                            Certaines de vos livraisons seront-elles retardées par la crise ?

                            En 2017, on va livrer Mostaganem et Sétif. A Sétif, on est parfaitement à l’heure et à Mostaganem on a un petit peu de retard qu’on va essayer de rattraper. En revanche, il y a des options qui ne vont pas être levées. A Sétif par exemple, il y a une option pour allonger le projet actuel de 9 km, mais c’est clair qu’il y a peu de chance que ça se réalise. Si jamais en mai 2018 il n’y a pas de nouveaux trams, qu’il n’y a pas Coradia et pas d’export, c’est clair que l’usine réduira dramatiquement sa charge.

                            Mon idée, c’est qu’on ne peut pas arrêter brutalement les projets de tramway. Il faut ralentir le rythme, en faire un par an au lieu de trois pour garder le savoir-faire. Dans l’industrie ferroviaire, entre le moment où vous recevez la commande et où vous livrez, il se passe entre 2 ans et demi et 3 ans. On sait que si on veut du travail pour 2018, parce que c’est là qu’on aura le creux de charge et qu’on va finir le projet de Sétif, il faut qu’on ait une commande d’ici juin 2016.

                            El Watan
                            "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

                            Commentaire


                            • #15
                              Le site Alstom d'Annaba n'emploie pour le moment que 80 personnes.
                              Environ 15% de la valeur ajoutée est réalisée sur place
                              c'est plus que médiocre.

                              Tamakhada al Jabalou fa walada fa'ran.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X