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Smaïn se livre à Reporters : «J’ai le sentiment que la peur a envahi nos murs et que la haine de l’autre a dépassé

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  • Smaïn se livre à Reporters : «J’ai le sentiment que la peur a envahi nos murs et que la haine de l’autre a dépassé

    Smaïn se livre à Reporters : «J’ai le sentiment que la peur a envahi nos murs et que la haine de l’autre a dépassé les bornes»
    Écrit par Jacky Naidja

    Entretien réalisé par Jacky Naidja, à Marseille

    Reporters : Parlons d’abord de votre spectacle. Cette histoire racontée est la vôtre avec beaucoup de ressentis. Pourquoi cette histoire révélée ?

    Smaïn : Ce spectacle a été conçu pour parler de moi, de mon vécu lié à mes souvenirs et à ma carrière artistique sans laquelle je n’aurais pas existé. Il y a aussi mon identité qui ressurgit à chaque instant avec toutes mes blessures. J’ai toujours cette attirance forte pour la scène qui me pousse à continuer, car elle m’a aidé à me reconstruire. Il n’y a rien d’étrange à parler de soi et à ressusciter ses souvenirs d’autant que j’appartiens à deux pays, deux cultures, d’où j’en sors certainement plus fort et avec de l’humour en plus...
    Où en êtes-vous aujourd’hui ?

    Après trente ans de carrière, la cinquantaine et père de deux enfants, fort de toute cette expérience, je ne peux qu’avoir un regard critique sur tout ce qui se passe autour de moi, aussi bien en France qu’ailleurs. Smaïn reste Smaïn, avec son humour particulier...

    Justement, à propos de la France. Vous évoquez souvent dans votre spectacle et avec une certaine gravité l’état de la France actuelle. Est-ce à dire que cela vous inquiète à ce point ?

    Oui. Je l’ai répété dans mes sketchs parce que j’ai le sentiment que la peur a envahi nos murs et que la haine de l’autre a dépassé les bornes. J’en parle beaucoup dans mon spectacle et j’en appelle à la fraternité, à la solidarité dans ces moments difficiles que traverse la France, pays d’accueil et des droits de l’Homme et, bien entendu, d’autres pays encore. Oui, mes sketchs sont aussi révélateurs de la tension et de la crise qui existe aujourd’hui en France et qu’il va falloir surmonter dans l’unité. C’est pour ça que je finis mon spectacle en appelant le public au rire et à l’humour comme seul remède. Je continue mon métier que j’aime par-dessus tout et, en ce moment, je parcours les routes de France pour mon spectacle. La preuve ? L’humour reste toujours mien. La télé, quant à elle, pour répondre à votre question, ne m’inspire plus. Reste le cinéma auquel je consacre encore du temps qui, lui, m’inspire par contre des sujets importants.

    Quels sont vos projets immédiats en dehors de ce spectacle qui reçoit un certain succès, il est vrai ?

    Le cinéma. J’ai un projet de film avec le réalisateur Alexandre Arcady pour mai prochain et le film se déroule au Maroc. Je n’en dirai pas plus.

    Que peut-on vous souhaiter pour 2016 ?

    D’abord, la santé. Et puis, le reste suivra. Avec, cependant, une grande reconnaissance à mon public toujours fidèle comme celui du Théâtre Toursky de Marseille que je remercie particulièrement et qui m’a offert l’hospitalité, me donnant encore envie de continuer et à qui j’adresse un grand salut…

    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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