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L'opinion française découvre que si les terroristes étaient tous natifs de Belgique et «islamisés» sur le tard, le héros du Bataclan est un Algérien.
Les attentats de Paris, du 13 novembre 2015, ont été médiatiquement traités sous toutes les coutures. Le scénario des attaques a été décortiqué, les assaillants identifiés un à un, leurs emplois du temps, rendus publics.
La presse est revenue très largement sur les hommages aux 130 victimes, les répercussions sécuritaires et politiques ont été décortiquées... Bref, deux mois après le drame, on pensait le sujet épuisé et ce qui devait être dit l'avait été. Mais dans cette tragédie que le monde entier a vécu en direct, il est un homme, jusque-là anonyme, mais dont l'action a été déterminante au coeur du drame. Il s'agit du responsable de la sécurité au Bataclan, la salle de spectacle, théâtre de l'horrible acte terroriste. Il s'appelle Didine.
Un reportage de la chaîne d'information française BFM TV l'a sorti de l'anonymat. Les témoignages recueillis par le journaliste de BFM TV, diffusés jeudi dernier, étaient unanimes à présenter Didine comme un véritable héros. «Dans le feu de l'action, alors que les balles des Kalachnikovs sifflaient de partout, Didine appelait les spectateurs et les dirigeait vers les issues de secours», raconte un jeune homme qui était très impressionné par le sang-froid de Didine. «Il était là à nous montrer le chemin, à nous dire de nous sauver, mais lui restait sur place pour montrer les différentes issues.»
En effet, Didine pouvait prendre une balle à tout moment. De plus, il n'avait pas été recruté pour faire face à ce genre de situations. Il aurait pu prendre ses jambes à son cou et personne ne le lui aurait reproché. Ç'aurait été très humain. Mais ce n'était pas la conception que se faisait Didine de sa fonction. Au péril de sa vie, il a réussi à sauver une centaine de spectateurs au moins, raconte le journaliste de BFM TV, visiblement touché par l'acte héroïque du chef de la sécurité du Bataclan. Héroïque, le qualificatif est revenu dans la bouche de tous les témoins qui, plus de deux mois après les faits, se souviennent encore de l'abnégation d'un homme qui avait toutes les raisons du monde de ne pas s'exposer, mais a considéré que sa vie pouvait être sacrifiée pour sauver celle des autres.Le reportage de BFM TV n'explique pas seulement l'exploit de Didine, son courage et son héroïsme. Il renseigne sur sa situation en France. On apprend ainsi, que c'est un sans-papier. Et qu'il est de nationalité algérienne. Ainsi, entre le 13 novembre 2015 et le 14 janvier 2016, l'opinion française découvre que si les terroristes étaient tous natifs de Belgique et «islamisés» sur le tard, le héros du Bataclan est un Algérien, natif d'Algérie et musulman de naissance. Il faut dire que ces attentats ont provoqué une montée du sentiment de xénophobie et d'islamophobie au sein de la société française. Un sentiment d'ailleurs «aiguisé» par une partie de la classe politique française qui a exploité les origines des terroristes pour jouer la carte de la peur, à des fins strictement électoralistes. La haine des étrangers et des musulmans s'en est trouvé exacerbée au point où il devient difficile pour un émigré de vivre en France. Mais cette révélation vient nuancer la perception qu'a la société française des étrangers d'Afrique du Nord et principalement des Algériens.
L'héroïsme de Didine répond avec éloquence à la revendication d'expulsion de tous les étrangers en situation irrégulière brandie par l'extrême-droite. Plus encore, il vient montrer que les Algériens sont héroïques de nature. Et la France n'a pas que cet exemple à méditer. On se souvient que le président Chirac a échappé à un attentat, grâce un autre acte héroïque d'un autre Algérien qui a empêché un homme qui avait mis le président français dans sa ligne de mire. Jacques Chirac doit s'en souvenir, c'était un 14 juillet 2002. Comme Mohamed Chelali, Didine recevra les honneurs de la République française. Il sera, nous apprend BFM TV, décoré de la Légion d'honneur et verra sa situation régularisée.
l'expression
Les attentats de Paris, du 13 novembre 2015, ont été médiatiquement traités sous toutes les coutures. Le scénario des attaques a été décortiqué, les assaillants identifiés un à un, leurs emplois du temps, rendus publics.
La presse est revenue très largement sur les hommages aux 130 victimes, les répercussions sécuritaires et politiques ont été décortiquées... Bref, deux mois après le drame, on pensait le sujet épuisé et ce qui devait être dit l'avait été. Mais dans cette tragédie que le monde entier a vécu en direct, il est un homme, jusque-là anonyme, mais dont l'action a été déterminante au coeur du drame. Il s'agit du responsable de la sécurité au Bataclan, la salle de spectacle, théâtre de l'horrible acte terroriste. Il s'appelle Didine.
Un reportage de la chaîne d'information française BFM TV l'a sorti de l'anonymat. Les témoignages recueillis par le journaliste de BFM TV, diffusés jeudi dernier, étaient unanimes à présenter Didine comme un véritable héros. «Dans le feu de l'action, alors que les balles des Kalachnikovs sifflaient de partout, Didine appelait les spectateurs et les dirigeait vers les issues de secours», raconte un jeune homme qui était très impressionné par le sang-froid de Didine. «Il était là à nous montrer le chemin, à nous dire de nous sauver, mais lui restait sur place pour montrer les différentes issues.»
En effet, Didine pouvait prendre une balle à tout moment. De plus, il n'avait pas été recruté pour faire face à ce genre de situations. Il aurait pu prendre ses jambes à son cou et personne ne le lui aurait reproché. Ç'aurait été très humain. Mais ce n'était pas la conception que se faisait Didine de sa fonction. Au péril de sa vie, il a réussi à sauver une centaine de spectateurs au moins, raconte le journaliste de BFM TV, visiblement touché par l'acte héroïque du chef de la sécurité du Bataclan. Héroïque, le qualificatif est revenu dans la bouche de tous les témoins qui, plus de deux mois après les faits, se souviennent encore de l'abnégation d'un homme qui avait toutes les raisons du monde de ne pas s'exposer, mais a considéré que sa vie pouvait être sacrifiée pour sauver celle des autres.Le reportage de BFM TV n'explique pas seulement l'exploit de Didine, son courage et son héroïsme. Il renseigne sur sa situation en France. On apprend ainsi, que c'est un sans-papier. Et qu'il est de nationalité algérienne. Ainsi, entre le 13 novembre 2015 et le 14 janvier 2016, l'opinion française découvre que si les terroristes étaient tous natifs de Belgique et «islamisés» sur le tard, le héros du Bataclan est un Algérien, natif d'Algérie et musulman de naissance. Il faut dire que ces attentats ont provoqué une montée du sentiment de xénophobie et d'islamophobie au sein de la société française. Un sentiment d'ailleurs «aiguisé» par une partie de la classe politique française qui a exploité les origines des terroristes pour jouer la carte de la peur, à des fins strictement électoralistes. La haine des étrangers et des musulmans s'en est trouvé exacerbée au point où il devient difficile pour un émigré de vivre en France. Mais cette révélation vient nuancer la perception qu'a la société française des étrangers d'Afrique du Nord et principalement des Algériens.
L'héroïsme de Didine répond avec éloquence à la revendication d'expulsion de tous les étrangers en situation irrégulière brandie par l'extrême-droite. Plus encore, il vient montrer que les Algériens sont héroïques de nature. Et la France n'a pas que cet exemple à méditer. On se souvient que le président Chirac a échappé à un attentat, grâce un autre acte héroïque d'un autre Algérien qui a empêché un homme qui avait mis le président français dans sa ligne de mire. Jacques Chirac doit s'en souvenir, c'était un 14 juillet 2002. Comme Mohamed Chelali, Didine recevra les honneurs de la République française. Il sera, nous apprend BFM TV, décoré de la Légion d'honneur et verra sa situation régularisée.
l'expression
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