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La stratégie de Casablanca pour devenir la City de l'Afrique

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  • La stratégie de Casablanca pour devenir la City de l'Afrique

    Deuxième place financière derrière Johannesburg, la ville a modernisé son cadre juridique et fiscal pour attirer les investisseurs internationaux.



    Casablanca, City de l’Afrique ? La place est déjà occupée par Johannesburg, mais le Maroc a l’ambition de faire de sa métropole un hub financier important. Depuis quatre ans, le gouvernement chérifien multiplie les initiatives pour y attirer les entreprises du continent et les investisseurs internationaux. Selon le Global Financial Centres Index, la ville occupe déjà le deuxième rang du continent africain, devant Maurice. Et en l’espace d’un an, elle a bondi de 12 places dans le classement mondial, où elle a conquis le 44eme rang, resserrant l’écart avec Paris (37eme place)....

    Au carrefour entre Europe, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale, la ville bénéficie d’une géographie idéale, ainsi que de la stabilité politique du Maroc, épargné par les répliques du printemps arabe. A ces atouts géopolitiques s’ajoute le volontarisme des autorités marocaines. Pour faire monter en puissance leur capitale financière, elles ont doté la ville d’un cadre juridique ad hoc, "Casablanca Finance City", voté par le Parlement marocain en septembre 2010.

    Fiscalité douce pour les acteurs étrangers

    Sans être un paradis fiscal, Casablanca Financial City (CFC) pratique ainsi une fiscalité douce pour les entreprises étrangères qui y ont élu domicile. Elles sont exemptes d’impôt sur le revenu pendant cinq ans et paieront ensuite un taux bénin de 8,5% d’impôts sur les plus-values. Dans un pays qui pratique le contrôle des changes, les entreprises labellisées CFC bénéficient d’une totale liberté dans leur gestion des avoirs en devises. L’emploi de salariés non marocains n’est soumis à aucune restriction. Pour régler les litiges, un centre d’arbitrage est réservé aux entreprises africaines. Bref, tapis rouge pour les entreprises étrangères.

    En plus de ce cadre d’inspiration libérale, la place marocaine s’est dotée depuis quatre ans d’une boîte à outils réglementaires et juridiques modernes. "Les banques internationales doivent pouvoir retrouver leurs marqueurs", explique Mustapha Mourahib, associé chez Clifford Chance. "Ainsi, une réforme de la loi sur la titrisation permet dorénavant d’émettre des projects bonds, pour financer des infrastructures". Autre innovation, le régulateur du marché de l’assurance obéit aux standards de l’OCDE. Enfin, la Bourse de Casablanca s’est engagée dans une vaste réforme. "Cette modernisation, qui s’est faite après la crise financière, s’inscrit à la fois dans une ouverture et dans le souci de mettre en place des garde-fous. Les contrôles sont très importants", souligne Mustapha Mourahib.

    Partenariats avec Londres et Paris

    L’activisme de la place marocaine se traduit aussi par des alliances avec d’autres centres financiers. En octobre, Paris Europlace a ainsi organisé une conférence commune avec CFC, sur le thème de la "désintermédiation en Afrique". Dans ses tiroirs, la Bourse parisienne entend aussi participer à un projet de campus digital lancé par Casablanca. L’année précédente, CFC avait signé un partenariat financier et technique avec le London Stock Exchange. Objectif: accélérer le lancement d’un marché de produits dérivés au Maroc.

    Ces efforts portent déjà des fruits: une centaine d’entreprises portent aujourd’hui le label CFC. "17% des investissements marocains sont le fait d’entreprises CFC", a souligné Saïd Ibrahimi, le directeur de cette place financière. Parmi les "locataires", plusieurs banques internationales – notamment Société Générale et BNP Paribas, la Coface, quelques grands noms du conseil et du droit (Roland Berger, Clifford Chance, le Boston Consulting Group), l’assureur AIG...

    Signal fort, la Banque africaine de développement (BAD) a choisi cet été Casablanca pour implanter Africa 50, futur bras armé de ses investissements en infrastructures. Le fonds vise 10 milliards d’euros de fonds propres pour financer 100 milliards de projets sur le continent. En gage de son propre engagement, le gouvernement marocain a d’ailleurs lui-même apporté 800 millions à l’Africa 50.

    Source: Challenges.fr
    Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

  • #2
    C'est un pari gagnant ,personne n'y croyait que CFC attirera 100 entreprises dans un laps de temps et devient une place financière incontournable sur l'échiquier Africain ,il faut saluer le travail effectué par M Ibrahimi depuis le début

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    • #3
      Du monde
      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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      • #4
        Casablanca a profité des évenements de Tunisie qui ont mis Tunis hors course
        Tunis demeure malgre cela un challenger potentiel dans le futur
        .
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        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
        Napoléon III

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        • #5
          Ca n'a rien a voir. Meme sans probleme la tunisie n'a pas les meme stratégie que le Maroc ni les meme moyen principalement l'orientation vers l'afrique.

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