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Zenata, première éco-cité africaine

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  • Zenata, première éco-cité africaine



    100 000 emplois, 300 000 habitants sur 2 000 hectares, 2 mrds€ d’investissement : le projet de ville nouvelle de Zenata, au nord-est de Casablanca cumule les superlatifs. Entretien exclusif avec Mohammed Amine El Hajhouj, directeur de la Société d'aménagement de Zenata.
    Huit ans après les premiers coups de pioche, Mohammed Amine El Hajhouj, directeur général de la Société d’aménagement de Zenata, dresse un point d’étape de ce chantier hors normes.


    Zenata est l’une des quinze villes nouvelles en cours de développement au Maroc. Quelle est sa spécificité ?

    Mohammed Amine El Hajhouj : C’est le seul projet à ne pas être porté directement par l’État. L’aménageur privé – la Société d’aménagement de Zenata (SAZ) - est une filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDC) marocaine. Zenata se trouve également être le seul projet non exclusivement centré sur l’habitat. Même si un volet de l’opération s’inscrit dans le programme « villes sans bidonvilles » instigué par le Royaume, Zenata a d’abord une vocation économique. L’ambition est de développer au nord-est de Casablanca, la capitale économique du pays, un hub régional par lequel transitera une partie des échanges entre l’Afrique et l’Europe. La position géostratégique de ce site de 2 000 ha demeure évidemment un atout : Zenata se trouve au nord de Casablanca et au sud de Mohammedia, cité industrielle qui abrite notamment la plus grosse raffinerie du pays (ndlr : la Samir) ; l’opération occupe une bande littorale de 5,3 km de long et de 3,5 km de profondeur, à trente minutes de l’aéroport de Casablanca et au confluent du réseau de transport terrestre. Elle rayonne sur un territoire de huit millions d’habitants vivant à moins d’une heure de route, depuis Casablanca jusqu’à Rabat.

    Pacte de paix sociale

    Comment la SAZ s’est-elle arrogée la maîtrise du foncier ?

    Le foncier, parsemé de bidonvilles, se trouvait morcelé avec près de 10 000 parcelles dédiées essentiellement à de la petite agriculture et à de l’activité industrielle sans légitimité urbaine. 250 TPI et PMI étaient installées là sans droit, ni titre. Fin 2008, nous avons signé un « pacte de paix sociale » qui garantissait le relogement des 7 000 ménages des bidonvilles. La première phase du relogement « Al Mansour – Zenata » a été livrée en 2013. Sur 32 ha, elle comprend 2 569 logements sociaux et 1 510 logements économiques, avec des équipements : école, centre de santé, mosquée... L’opération d’assainissement foncier s’est, quant à elle, appuyée sur une déclaration d’utilité publique (DUP). Simultanément, nous avons lancé en 2010 un concours international d’urbanisme remporté par le cabinet français Reichen & Robert.

    Où en est le chantier ?

    La viabilisation du site est réalisée. Nous avons déployé les différents réseaux (électricité, pluvial, eau potable...) ainsi que les principales voies d’accès, notamment l’échangeur qui dessert l’autoroute Casablanca-Rabat.
    A eux seuls, ces travaux représentent près de la moitié de l’investissement prévu : 1 mrd€ sur 2 mrds€. En 2014, nous avons livré une première zone industrielle d’environ 70 hectares destinée en priorité à la relocalisation des TPI et PMI. Ces dernières bénéficient d’une subvention couvrant jusqu’à 70% du prix d’implantation sur place. Nous avons également attaqué l’aménagement d’un pôle commercial. Le projet qui se développera sur 120 000 m² a été confié à un consortium associant Marjane Holding, le groupe émirati Al Futtaim et le Portugais Sonae Sierra. Nous espérons poser sa première brique fin novembre 2015 avec l’inauguration du premier Ikea du pays sur 26 000 m²*. En 2016, nous lancerons la réalisation d’un pôle santé privé sur 10 ha. Ce pôle intégrera une offre de soins ainsi qu’un pôle d’enseignement et de recherche.

    À terme, combien d’emplois et de logements comptez-vous créer ?

    L’objectif est de créer 100 000 emplois et d’attirer 300 000 habitants, soit un ratio d’un emploi pour trois résidents.

    Quelle sera la typologie de l’offre de logements ?

    L’ambition est de développer une offre de logements économiques et de moyen standing pour les ménages disposant de moins de 25 000 € de revenus par an qui ont aujourd’hui du mal à trouver un toit sur le marché libre.

    Zenata est une éco-cité. Que cache ce label ?

    Le schéma d’aménagement repose sur les trois piliers du développement durable : l’économie, le social et l’environnement. Trois enjeux unis par une priorité : placer l’homme au cœur du projet. Il s’agit de créer une ville qui réponde aux besoins de ses habitants, en intégrant équipements et services publics, commerces, emplois, loisirs, logements, transports collectifs... et espaces verts. Ces derniers occuperont près du tiers de la surface du projet à travers des parcs et des corridors écologiques.

    Qui finance l’opération ?

    L’aménagement est porté par la SAZ avec l’appui de l’Agence Française de Développement (AFD) et de la Banque Européenne d’investissement (BEI) qui ont chacune apporté un prêt de 150 M€.

    *Prévue fin septembre 2015, l'ouverture du premier Ikea au Maroc a été repoussée pour des raisons politiques. Le magasin est terminé mais aucune date officielle n'est encore donnée pour son inauguration.

    Econostrum
    Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

  • #2
    Ca me fait rire la carte du Maroc dans la vidéo...

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    • #3
      Par contre je trouve les 2Md€ très juste pour faire tout ce qui est annoncé dans la vidéo...

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      • #4
        Une grande partie de ces investissements seront assurés par des entreprises privées...
        Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

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        • #5
          Comme le Tramway, la viabilisation du front de mer ?
          Je ne suis pas convaincu!

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          • #6
            Comme le Tramway, la viabilisation du front de mer ?
            Ce type de projets sera certainement financé par l'Etat (car non rentable), mais les projets à forte valeur ajoutée (immobilier, centres commerciaux...) vont sans doute être assurés par des privés.
            Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

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