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Que fera l’Iran de la levée des sanctions ?

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  • Que fera l’Iran de la levée des sanctions ?

    La satisfaction du président iranien, Hassan Rohani, saluant «l’ouverture d’une nouvelle page des relations de l’Iran avec le monde», est logique. Ce réformiste de raison s’était fait élire sur sa promesse de trouver un compromis sur le programme nucléaire et d’obtenir la levée des sanctions internationales qui étouffent l’économie de son pays. C’est désormais chose faite : l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) a reconnu que Téhéran respecte l’accord de juillet avec les «5 + 1» (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, plus l’Allemagne) et a donné le feu vert à la pleine réintégration de l’Iran dans la communauté internationale.

    Barack Obama en avait fait aussi une priorité de son action diplomatique. Il se félicite de ce début de normalisation et salue «un progrès historique». Mais il n’en dénonce pas moins les activités «déstablisatrices» de ce pays qui, par ailleurs, continue de mettre en place un ambitieux programme balistique faisant l’objet de sanctions américaines.

    La prudence reste donc de mise. La République islamique n’avait aucune raison de ne pas tenir ses engagements sur un accord qui lui permet de conserver l’essentiel de ses capacités d’enrichissement d’uranium tout en les mettant sous contrôle de l’AIEA. Limité selon les points à dix ou quinze ans, ce compromis se fonde sur l’espoir qu’entre-temps, dans un Iran réinséré dans la communauté internationale voire démocratisé, la question nucléaire se posera en des termes très différents. C’est possible, mais cela reste un pari. «Dix ans, c’est du temps long pour les diplomates, mais ce n’est pas grand-chose à l’échelle d’un programme nucléaire et juste une parenthèse pour un pays qui se voit comme une puissance millénaire héritière de la Perse», notait dans nos colonnes Camille Grand, de la Fondation pour la recherche stratégique. Avec la levée des sanctions, et notamment le déblocage de milliards de dollars d’avoirs gelés, Téhéran a désormais les moyens de ses ambitions régionales.

    Le contentieux entre l’Iran d’une part, les Occidentaux et ses voisins de l’autre, ne se limite pas au nucléaire. Le régime iranien va-t-il, comme le souhaitent les réformistes, utiliser cette nouvelle donne pour moderniser l’économie, ouvrir le pays et aider à la paix ? Les secteurs les plus conservateurs craignent que ce processus n’ébranle leur pouvoir et, peu après l’accord, le Guide en personne clamait haut et fort que l’Iran n’abandonnait pas ses «ambitions révolutionnaires». Soutenant à fond Bachar al-Assad, directement engagée sur le terrain avec des cadres des Gardiens de la révolution ou par le biais du Hezbollah libanais, la République des mollahs a jusqu’ici joué l’escalade, se posant en grand parrain d’un axe chiite. Il en est de même sur les autres dossiers régionaux - le Liban, l’Irak ou le Yemen -, d’où les inquiétudes des grands pays sunnites, comme l’Arabie Saoudite, mais aussi d’Israël. C’est maintenant le moment de vérité. A Washington, on rappelle volontiers, y compris dans une partie du camp démocrate, que la confiance sera longue à rétablir et se fondera sur des actes pas sur des mots

    libération

  • #2
    *Que fera l’Iran de la levée des sanctions*
    champagne pour tout le monde !!
    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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