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Alerte à la bombe démographique en Algérie

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  • Alerte à la bombe démographique en Algérie

    Ainsi, dans certains pays, comme l’Algérie, les moins de trente ans représentent aujourd’hui près des deux tiers de la population. La part des jeunes de 15 à 24 ans a toutefois atteint un pic de 22 % en 2005 et devrait décliner régulièrement à présent, pour ne plus représenter que 15 % en 2040. Corrélativement, la proportion des moins de 15 ans devrait baisser également à 27 % de la population totale, contre 32 % en 2005.

    C’est donc la tranche d’âge des 25-64 ans qui est amenée à augmenter dans les années qui viennent, pour passer de 38 % en 2000 à plus de 50 % en 2030. La part la plus productive de la population, en d’autres termes, va dominer dans la région dans les vingt prochaines années, ce qui parait susceptible d’enclencher un phénomène « d’aubaine démographique », favorisant l’émergence de classes moyennes, tenant au fait que des actifs jeunes - l’âge médian dans les pays méditerranéens sera aux alentours de 30 ans en 2020 (29 ans au Maroc, 30 ans en Algérie, 31 ans en Turquie) – auront moins d’enfants qu’aujourd’hui et encore peu de retraités à charge. Ceci, à condition que ces actifs aient un emploi ; point que cette prévision prometteuse a eu trop tendance à faire oublier.


    Difficulté de trouver un emploi

    Les pays du sud et de l’est de la Méditerranée connaissent l’une des plus fortes poussées de population active au monde. Leurs tranches d’âges actives augmentent de 3,7 millions de personnes chaque année. Et cette évolution, bien entendu, se traduit par une hausse de la demande d’emplois nouveaux : 55 millions d’entrées nettes sont prévues sur le marché du travail entre 2005 et 2020 et 24 millions entre 2020 et 2030. A taux d’emploi et taux d’activité constants, cela correspond à 22 millions d’emplois à créer d’ici 2020 dans le Bassin méditerranéen. Une perspective inquiétante alors qu’aujourd’hui certains parmi ces pays enregistrent les taux de chômage les plus élevés au monde et surtout les taux d’activité les plus faibles, en particulier des femmes et des jeunes.

    Au Maroc, les femmes ne représentent que 27,6 % de la population active. Leur taux d’activité est de 38,8 % en milieu rural et de seulement 20,5 % en milieu urbain. Pour la région MENA, le taux d’emploi de la population en âge de travailler est, à 47 %, le plus bas du monde. Plus inquiétant encore, dans plusieurs pays de la région, le chômage paraît assez imperméable à la croissance : malgré un taux de croissance annuelle de 5,9 % en moyenne de 1996 à 1999 et de 5 % depuis 2000, la Tunisie connaissait un taux de chômage de 14 % en 2008. La part des jeunes et particulièrement des jeunes diplômés dans la population au chômage dépasse les 50 % dans la plupart des pays de la région. Cette très forte proportion est essentiellement due à la difficulté de trouver un premier emploi, qui s’explique notamment par la faiblesse de l’emploi privé formel.




    Bombe démographique plutôt qu'aubaine


    Autant dire qu’en fait « d’aubaine démographique », les générations entrant aujourd’hui dans la vie active risquent plutôt de connaître tout à la fois le chômage de masse, une vive inflation, frappant notamment les produits de base, la spéculation immobilière sous l’effet de l’exode rural en particulier, ainsi qu’un renchérissement considérable des coûts de formation de leurs enfants, pour affronter enfin, le temps de la cessation d’activité venu, des retraites moins assurées, du fait de la diminution proportionnelle du nombre d’actifs à cet horizon.

    Compte tenu de tels éléments, nous écrivions en 2008 dans Méditerranée 2030, un exercice prospectif publié par l’IPEMed, qu’en fait « d’aubaine », ainsi, mieux vaudrait parler de « bombe démographique », puisque « si le pire peut arriver en la matière, si les déterminants démographiques peuvent se révéler explosifs, ce sera dans les vingt prochaines années et cela se passera assez probablement autour de la Méditerranée ! ». Aujourd’hui, cette prévision se précise : si une telle bombe explose, en effet, cela pourrait bien se produire en Algérie, le pays de la région le plus dépendant de l’extérieur, qui n’exporte quasiment que des hydrocarbures et qui dépend des importations pour 50% de sa consommation alimentaire et 60 % de sa consommation sanitaire. Un pays dont certains estiment que 80 % des importations sont incompressibles et dont toute l’économie repose ainsi sur le prix du baril de pétrole.




    Une révolution des mentalités


    Augmenter tout à la fois les taux d’activité, féminin en particulier, et diminuer par deux les taux de chômage actuels dans la région imposerait une croissance annuelle de plus de 8 % en moyenne pendant quinze ans. Sur la rive sud de la Méditerranée, l’Algérie était, du fait du renchérissement du prix des hydrocarbures, le pays le mieux placé pour créer les conditions d’un tel développement économique ces dernières années. Mais il n’en a rien été. Le taux de la population active au chômage est passé de 9,6% à 10,6% de 2013 à 2014. Pour équilibrer son budget, le pays a besoin d’un baril à près de 130 $. Celui-ci, actuellement, est tombé en dessous de 50 $.

    Le gouvernement algérien n’en parait pas autrement inquiet. A l’abri des réserves de change accumulées, il estime pouvoir laisser passer l’orage et attendre un retour à meilleure fortune. Certes, alors que 60 % du budget de l’Etat repose sur la fiscalité pétrolière, l’Algérie a été obligée de demander, sans succès, à l’Opep de réduire la production. Et certes, l’impact désastreux sur la situation du pays du contre-choc pétrolier de 1985 est dans toutes les têtes. Mais la situation actuelle parait bien plus favorable : peu d’endettement, un déficit public maitrisé. Le gouvernement a donc engagé les mêmes mesures qui avaient été prises alors : gel des investissements publics et des recrutements de fonctionnaires, limitation de quelques importations. En revanche, les nombreuses subventions dont bénéficient les Algériens n’ont guère été touchées.

    Mêmes mesures, mêmes erreurs, disent certains, comme le groupe de réflexion NABNI, dont les contre-propositions (développer la production nationale par rapport aux importations, libérer l’initiative privée, mettre à niveau les entreprises publiques) frappent également par leur caractère très général et quelque peu irréaliste, car tout cela, qui aurait dû être engagé il y a dix ans, supposerait une révolution des mentalités, prendrait du temps et coûterait cher.




    Un million de naissances annuelles


    Personne, ainsi, ne semble vraiment se rendre compte du caractère inédit de la situation. Sauf à ce que le prix du baril repasse au dessus des 100 $ (et même encore) une démographie galopante va, en Algérie, rencontrer une croissance largement insuffisante. La paix sociale, aujourd’hui achetée par de larges subventions, va coûter de plus en plus cher, avec des ressources de plus en plus réduites.
    L’Etat providence algérien coûte au bas mot 50 milliards $ par an, un tiers du PIB. Les importations représentent 60 milliards $ et elles ne peuvent être fortement réduites sans que la population n’en pâtisse durement. Dans ces conditions, les réserves de change seront épuisées dans quelques années. Or, le million de naissances annuelles sera prochainement atteint, pour la première fois. Dans dix ans, la population algérienne dépassera les 50 millions d’habitants, dont 70% seront en âge de travailler. Or, dans ces conditions, tous les composants d’une déflagration démographique, se traduisant par une exaspération sociale de forte intensité, ne sont pas en train de prendre forme. Ils sont déjà en place ! Chômage de masse, forte inflation rognant la consommation (qui bénéficie aujourd’hui de la baisse de l’euro et qui profite artificiellement d’un dinar surévalué de 20%, selon le FMI), spéculation immobilière atteignant déjà des records dans certains endroits, tensions sur les retraites (en 1988, huit travailleurs cotisaient pour un retraité, contre 2,5 aujourd’hui).

    Il est très difficile de prédire les effets concrets d’une bombe démographique de ce type. Mais l’on peut croire qu’ils seraient profonds. Il est encore plus difficile de se prononcer sur une date de mise à feu mais, dans la situation actuelle de l’Algérie, sauf à compter sur un retournement spectaculaire et durable des prix du pétrole, le compte à rebours semble bien enclenché.






    Guillaume Almeras, consultant indépendant, associé au groupe d'analyse de JFC Conseil


    Lundi 2 Mars 2015, Econostrum
    Dernière modification par Frieda, 18 janvier 2016, 13h29.
    Always on the sunny side.....

  • #2
    1 million c'est beaucoup trop pour un pays comme l'algérie a moins d'avoir une croissance de 6% par an . l'algérie ne fait que 3/4% .

    c'est un suicide collectif ce boum des naissances .

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    • #3
      Je crois qu'on ne se rend pas compte de l'urgence de la situation. On a, depuis la Concorde civile, une fenêtre de tir très courte pour construire les logements et équipements nécessaires. Je me demande d'ailleurs si l'une des raisons pour lesquelles ces chantiers sont confiés à des ouvriers chinois plutôt qu'à des algériens n'est pas justement l'urgence et l'impérieuse nécessité de faire au plus vite. Pas le temps de former et de changer la culture du travail... mais en contrepartie une stagnation et un maintien de ces problèmes à long terme.

      L'enjeu sera aussi que ces jeunes ne se sentent pas livrés à eux-mêmes, sans perspectives, et ne tournent pas le dos à l'Etat. Et là, je suis pessimiste.

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      • #4
        L'Etat algérien est en bonne partie responsable de cette situation. Il a massivement dépensé l'argent public pour remonter artificiellement le niveau de vie de nombreux Algériens (subventions, aides sociales...etc), ce qui a donné à de nombreux Algériens un faux sentiment de sécurité financière/économique, et les a ainsi poussé à avoir plus d'enfants qu'ils ne peuvent réellement prendre en charge.

        En augmentant articifiellement le niveau de vie des Algériens sans réformer et sans moderniser l'Algérie pour que l'économie algérienne créé assez d'emplois pour les jeunes algériens, l'Etat algérien a permis la création de cette "bombe démographique" qui risque de se transformer en grave crise sociale.

        En attentat que l'économie algérienne soit capable de créer des centaines de milliers d'emplois privés par an au bénéfice des jeunes algériens, l'Etat algérien aurait dû mettre en place une politique nationale de planning familial qui encouragerait et aiderait les couples algériens à ne pas avoir plus de 2 enfants.

        Cette incompétence de l'Etat algérien pousse des adultes immatures à avoir de nombreux enfants alors qu'ils sont parfois incapables de subvenir à leur propres besoins sans l'aide de l'Etat comme l'illustre le cas discuté dans ce topic: http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=365686

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        • #5
          oui c'est vrai jusque dans les années 2000 le taux de fécondité en algérie était en baisse mais depuis bouteflika et la hausse de l'or noir les algériens se sont remis a faire des bébés sans songer a demain.....

          tous ces enfants(beaucoup) vont tenir les murs et grossir les rangs des délinquants....

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          • #6
            Aucune notion en statistique mais si je me fie a ce que je constate au quotidien c'est plutot le contraire qui devrait alarmer .. mariage de plus en plus tard voir pas du tout .. de plus en plus de difficulté a faire des enfants pour des raisons non encore clairement elucider .. et pour les plus "chanceux" on est loin de l'epoque des 7 enfants et plus .. maintenant c'est du tout au plus trois ..

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            • #7
              Alerte à la bombe
              Titre TROP racoleur! wishful thinking ; )

              On peut aborder le sujet sans insinuer ou souhaiter autre chose.
              البعره تدل على البعير

              Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ

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              • #8
                le titre est de l auteur..
                il est important de prendre conscience d un désastre possible.

                Qui va créer des emplois ? Qui va fiancer l etat providence ? Qui va produire les matieres premieres necessaires à 40 millions d algériens ?

                discus,
                mariage de plus en plus tard c est une logique sociale et économique. baisse du taux de natalité, idem qui peut se permettre da voir 7 enfants aujourd hui ? Comment les nourrir, les eduquer, les soigner quand on a deja du mal à joindre les 2 bouts ?

                Quelles formations et quels emplois pour tout les jeunes qui arrivent sur le marché du travail ?
                Qui remplira les caisses pour les retraites ?
                Dernière modification par Frieda, 18 janvier 2016, 22h54.
                Always on the sunny side.....

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                • #9
                  Envoyé par Discus
                  Aucune notion en statistique mais si je me fie a ce que je constate au quotidien c'est plutot le contraire qui devrait alarmer
                  D'après les statistiques officielles, le taux de fécondité en Algérie a été de 3,03 en 2014, contre 2,93 en 2013. Ces dernières années, il y a donc eu une hausse du taux de fécondité en Algérie.

                  Un taux de fécondité de 3,03 est trop élevé pour un pays comme l'Algérie dans la mesure où l'Algérie n'est même pas encore sorti de la catastrophe du précédent "baby boom" des années 70/80 qui s'était transformé en grave crise sociale durant les années 80 avant d'enfoncer l'Algérie dans plus de 20 ans de terrorisme.

                  Les pays qui font face à des crises économiques enregistrent généralement une baisse du taux de fécondité. Mais en Algérie, la propagande officielle et la hausse artificielle du niveau de vie générée par des subventions massives, ont donné un faux sentiment de sécurité financière à beaucoup d'Algériens qui se sont alors mis à faire des enfants comme des lapins!

                  Le gouvernement doit mettre d'urgence un plan national visant à encourager et à aider les Algériens à faire moins d'enfants (généraliser la gratuité et l'accessibilité des moyens de contraception...etc) car l'Algérie n'a tout simplement pas les moyens financiers ni une économie puissante capables d'offrir des opportunités de travail et de vie décente à autant de jeunes.

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                  • #10
                    la vraie question est pourquoi les algériens sont si prolifiques, est ce des raisons religieuses qui poussent à faire autant d'enfants dans un pays économiquement instable?
                    The happiest of people don't necessarily have the best of everything they just make the most of everything that comes along their way.

                    Commentaire


                    • #11
                      la vraie question est pourquoi les algériens sont si prolifiques, est ce des raisons religieuses qui poussent à faire autant d'enfants dans un pays économiquement instable?
                      Non!Rollon ,c'est pour les exporter vers le nord ,c'est notre manière à nous de conquérir le monde
                      L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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                      • #12
                        Bonjour,

                        Je n'ai pas de statistiques, mais j'ai remarqué un net recul ces dernières années dans les mentalité.
                        Il y a un retour en arrière, il y a de plus en plus de familles de 4 -5 enfants ou même 6.
                        Je croyais que l'époque des familles nombreuses était révolu en Algérie, mais non, ca revient, comme toujours on n'a rien appris des leçons du passé.
                        Le paradoxe algérien, il y a ceux qui ne se marient pas du tout et ceux qui font des enfants à gogo.

                        Il y a des femmes qui sont considérées comme "périmées" après 35 ans (plus de demandes en mariage) et des hommes commencent à avoir des enfants à 50 ans(vont-il les voir grandir? cela ne semble pas trop préoccuper ces gens).

                        Il est difficile d'étudier la société algérienne elle est spéciale.
                        Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                        • #13
                          Molker ,

                          Mégane,

                          Spéciale ....vraiement spéciale

                          Et c est encore une fois l education et la formation qui font la difference.
                          Always on the sunny side.....

                          Commentaire


                          • #14
                            .... vive la bombe démographique : nous avons un pays continent a peupler
                            وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

                            Commentaire


                            • #15
                              l'algérie n'aurait jamais du dépasser les 30 millions d'habitants.(le pays devrait se stabiliser vers 65 millions d'habitants) pourquoi ?

                              des ressources en eau et terre de plus en plus rares
                              du pétrole et gaz en voie de pénurie
                              un pays qui est loin de l'autosuffisance alimentaire
                              des dirigeants corrompus et incompétents
                              une élite qui se dépêche de fuir le pays (les meilleurs algériens s'en vont)


                              donc avec ça..comment voulez -vous que le pays profite de cette jeune population ? elle sera une charge trop lourde a porter au lieu d'être une chance.

                              l'algérie n'arrive même pas a exporter 3 milliards de dollars(hors hydrocarbures)....pour 40 millions d'hab....

                              avec de tels chiffres..comment le pouvoir en place peut-il se regarder devant une glace ?

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